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Article publié le lundi 5 septembre 2022.
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En tout et pour tout, lors de ce CTSD, seul un moyen provisoire a Ă©tĂ© allouĂ© Ă  l’école de Pradelles au vu des effectifs très chargĂ©s et dĂ©passant les seuils. L’école passe donc de classe unique Ă  Ă©cole Ă  2 classes. La DASEN devrait maintenir  ce moyen pour l’annĂ©e si les effectifs le justifient.

 

Extraits de notre déclaration liminaire accompagnée des réponses données par la DASEN.

« RentrĂ©e techniquement rĂ©ussie… Oui si on n’y regarde pas de trop près. Alors si parents, mĂ©dias et autres peuvent y croire au moins provisoirement, les professionnels que nous sommes et que les enseignants sont, ne sont pas dupes et entrevoient l’évolution de la situation dans les semaines et les mois Ă  venir. Nul besoin d’être devin pour cela, l’expĂ©rience des annĂ©es passĂ©es se suffit.

Cette rentrée n’est pas associée, comme les deux rentrées précédentes, à une situation sanitaire dégradée. Elle est en revanche marquée par l’accélération et la révélation au grand public de la vulnérabilité de notre service public d'éducation.

La crise du recrutement, largement médiatisée, est tout autant une cause qu'une conséquence d’un système éducatif fragilisé année après année.

Depuis des années, nous alertons au plan national sur la crise d’attractivité qui gagnait en ampleur rentrée après rentrée.

Notre dĂ©partement sera Ă  nouveau dĂ©ficitaire en personnels et nous dĂ©marrons l’annĂ©e avec des collègues contractuels de plus en plus nombreux. Pour l’UNSA Education, le recrutement de contractuels n’est qu’une solution d’urgence provisoire et ne solutionnera pas le manque d’attractivitĂ©, qui lui est ancien et profond. Combien de contractuels a-t-on recrutĂ©s sur notre dĂ©partement ? Il est complètement aberrant d’embaucher plus de contractuels que de FSE.  Nous avons besoin de personnels formĂ©s et titulaires de leur poste, la prĂ©carisation de l’enseignement a beaucoup de consĂ©quences nĂ©fastes et impacte tous les personnels et les usagers.

Combien de classes n’avaient pas d’enseignant juste avant la rentrĂ©e ? Combien de remplaçants sont nommĂ©s Ă  l’annĂ©e sur des postes ? Combien en reste-t-il pour assurer les remplacements ? Combien d’INEAT / EXEAT ont Ă©tĂ© accordĂ©s ?   ĂŠtre dĂ©ficitaire en personnels entraĂ®ne d’autres consĂ©quences : menace sur les futures acceptations des temps partiels, changements de dĂ©partements de moins en moins accordĂ©s, remplaçants engagĂ©s sur des postes Ă  l’annĂ©e donc plus de rĂ©partition des Ă©lèves en cas d’absence, moins de formation.

Le recrutement sur liste complĂ©mentaire est autorisĂ©, ce qui rĂ©pond Ă  une demande rĂ©currente de notre part et nous satisfait, mais sera-t-il utilisĂ© pour rĂ©pondre Ă  nos besoins rĂ©els ? D’ailleurs pouvez-vous nous dire combien d’enseignants issus de cette liste viendront en renfort dans notre dĂ©partement ? Nous tenons aussi Ă  avoir des Ă©claircissements sur les nominations de TR sur postes ainsi que sur les inscriptions des Ă©lèves ukrĂ©niens. Â»

Quelques rĂ©ponses :

  • 24 contractuels ont Ă©tĂ© recrutĂ©s sur le dĂ©partement alors que 14 FSE sont prĂ©sents cette annĂ©e (9 Ă  temps plein et 5 Ă  mi-temps). L’UNSA Education a insistĂ© pour que l’on recrute davantage de personnels formĂ©s et sous statut.  Les contractuels recrutĂ©s en vue de cette annĂ©e scolaire doivent ĂŞtre correctement accompagnĂ©s et formĂ©s.
  • Il y a eu 12 arrivĂ©es de PE par ineat et 4 dĂ©parts par exeat.
  • 18 TR seront postĂ©s sur des « remplacements longs, Ă  l’annĂ©e ou une très grande partie de l’annĂ©e Â» ce qui reprĂ©sente environ 25% de toute la brigade des TR.
  • En 2021/2022, deux ruptures conventionnelles ont Ă©tĂ© menĂ©es Ă  leur terme.
  • La rĂ©partition dĂ©partementale des PE recrutĂ©s sur la Liste ComplĂ©mentaire devrait ĂŞtre connue aujourd’hui ou demain. AcadĂ©miquement, cela devrait reprĂ©senter 31 personnes.

L’UNSA Education reste inquiète quand à la situation très tendue du remplacement et de la suppression des formations des personnels pour cette année 2022/2023.

Selon vos propos dans la presse locale, « Maintenant …chaque ouverture Ă©gale une fermeture. C’est comme cela que le rĂ©Ă©quilibrage devra tout le temps fonctionner. Â» Cela veut-il dire que nous connaissons dĂ©jĂ  notre future dotation dĂ©partementale soit zĂ©ro poste ? L’UNSA Education, au vu du bilan dĂ©ficitaire, demande des postes pour la Haute-Loire afin de rĂ©Ă©quilibrer. Des postes moins visibles mais tout aussi nĂ©cessaires ont besoin d’être crĂ©Ă©s, en particulier : des postes de TR, des postes spĂ©cialisĂ©s que ce soit en RASED, IME, enseignant rĂ©fĂ©rent, AED, AESH, UPE2A…Vous dites Ă©galement «  que nous sommes dans les dix meilleurs dĂ©partements de France pour notre taux d’encadrement Â» : Nous ne pouvons pas nous rĂ©jouir en disant que ça doit ĂŞtre pire ailleurs. Ayons de l’ambition pour notre système Ă©ducatif au lieu de tirer vers le bas.

Autre point important, nous ne sommes pas d’accord avec les chiffres annoncĂ©s «Il manquait 30 Ă©lèves Ă  l’école de Bas- en –Basset Â» : c’est faux ! Avec les PS1, il manquait deux Ă©lèves et sans les PS1 il en manquait tout au plus 18.  De la mĂŞme manière vous dites que « les communes concernĂ©es Ă©taient au courant depuis plus de trois ans de la situation de leurs Ă©coles ? Â» Pourquoi avoir attendu le CTSD du mois de juin pour Ă©voquer officiellement ces situations ?

L’UNSA Education rĂ©itère son dĂ©saccord pour la non-prise en compte des PS1 dans les effectifs. Pour nous, « PS1 prĂ©sent = PS1 comptant Â»

Selon la DASEN, l’accueil des Ă©lèves de moins de 3 ans peut se faire « dans la limite des places disponibles Â» car la « petite enfance est la responsabilitĂ© des collectivitĂ©s Â».

L’UNSA Education n’est pas d’accord avec ses propos car c’est occulter la concurrence avec le privĂ© et les besoins du territoire. Pour nous, l’offre Ă©ducative proposĂ©e par l’école publique doit ĂŞtre supĂ©rieure Ă  celle du privĂ© !

Concernant les AESH, 15 dĂ©missions ont Ă©tĂ© actĂ©es, il y a eu 4 dĂ©parts Ă  la retraite, une personne est en arrĂŞt maladie et 1 personne n’a pas Ă©tĂ© reconduite. En fonction des nouvelles notifications, des recrutements « devraient avoir lieu Â».

Pour l’UNSA Education, la « mutualisation Â» ne doit pas ĂŞtre le prĂ©texte pour rĂ©duire les heures d’accompagnement et nuire Ă  la mise en place de l’école inclusive qui est toujours une soi-disant prioritĂ© ministĂ©rielle.

MalgrĂ© des besoins avĂ©rĂ©s, les dispositifs UPE2A ne seront pas crĂ©Ă©s car se serait « au dĂ©triment des remplacements Â» et la DASEN « ne dispose pas des ressources humaines nĂ©cessaires Â». A la demande de crĂ©ation de postes de RASED supplĂ©mentaires, la DASEN nous oppose le fait que tous les postes des rĂ©seaux sont occupĂ©s et qu’ailleurs, dans d’autres dĂ©partements, la situation est pire. Elle refuse de prendre en compte le nombre de dossiers suivis par RASED.

Rappelons-le, pour fonctionner correctement  l’école a besoin de moyens dans tous les secteurs et Ă  tous les niveaux. L’UNSA Education n’aura de cesse de porter cette revendication dans toutes les instances !

Le quinquennat précédent a été un traumatisme pour les personnels avec des annonces et des réformes mal ficelées, menées tambour battant. Le manque d’anticipation en a été l’aspect le plus criant.

Malgré un nouveau ministre à l'approche différente de son prédécesseur, la confiance est - et sera - difficile à renouer. La communication avec les personnels doit être rétablie au plus vite.

On nous avait promis de ne pas revenir au monde d’avant Covid, cette promesse a vite été oubliée.

Les enseignants, leurs élèves et leurs familles ont vécu une période très complexe liée à la crise sanitaire, et on recommence comme si rien ne s’était passé. On ne tire aucun enseignement du vécu passé.

La gestion humaine des ressources doit également répondre réellement aux besoins et envies des personnels et ne pas rester une simple promesse. Si la bienveillance est de mise dans nos classes et nos relations professionnelles, on est en droit d’attendre le même égard de nos supérieurs, à tous les échelons.

Nous tenons à vous informer que nous recevons de plus en plus d’appels de collègues qui souhaitent obtenir des informations sur la démission, la réorientation professionnelle, la rupture conventionnelle. C’est un signal inquiétant.

Nous allons clore cette intervention liminaire en vous assurant que quoi qu’il en soit, l’UNSA Education et le SE-Unsa assureront les missions pour lesquelles les collègues les ont mandatés, à savoir être force d’opposition mais aussi être force de propositions, n’en déplaise.

La DASEN a fait un point d’éclaircissement sur les évaluations d’école.

20%  des Ă©coles seront Ă©valuĂ©es chaque annĂ©e pour qu’à terme, toutes les Ă©coles du dĂ©partement soient vues. La DASEN admet que ce dispositif est « très lourd et chronophage Â». Elle prĂ©cise qu’il doit ĂŞtre perçu comme un outil, sans arrière pensĂ©es, sans idĂ©es prĂ©conçues et servir de base au nouveau projet d’école. Il sera mis en place avec l’appui des Ă©quipes de circonscription qui devra veiller au cadrage et Ă  accompagner les Ă©quipes sans qu’il y ait de  pression. Il ne doit pas y avoir « d’intrusions sur les aspects pĂ©dagogiques Â». Cela doit ĂŞtre une rĂ©flexion globale sur l’école au service des Ă©lèves. Elle a prĂ©cisĂ© que «  les partenaires extĂ©rieurs (parents, mairie, autres) sont associĂ©s Ă  la rĂ©flexion mais n’évaluent pas Â».

L’UNSA-Education a pris bonne note de ces remarques et veillera à ce que ce soit appliqué lors des évaluations qui seront mises en place cette année. N’hésitez pas à nous faire remonter tout problème rencontré lors de la mise en place de ce dispositif. Nous avons rappeler notre opposition face à ces évaluations, notamment notre inquiétude pour les directeurs et directrices qui sortent de 2 années de gestion de la crise COVID où ils ont été sur-sollicités H24 et 7J/7, inquiétudes aussi pour le reste des équipes qui vivent ce dispositif comme la goutte d’eau qui fait déborder le vase.

Nous avons demandĂ© si, puisque « le dispositif Ă©tait long et chronophage Â» des heures pourraient ĂŞtre dĂ©comptĂ©es des 108h ou si des journĂ©es seraient banalisĂ©es avec remplacement par des TR. La dernière proposition a Ă©tĂ© immĂ©diatement rejetĂ©e mais la première « est Ă  l’étude Â». Nous vous tiendrons au courant de la dĂ©cision prise par la DASEN.

 

Point 2nd degrĂ© :

Les effectifs ont beau ĂŞtre en baisse sur tous les niveaux et dans tout le dĂ©partement, plusieurs collèges prĂ©sentent des divisions beaucoup trop chargĂ©s : Allègre, Aurec-sur-Loire, Brioude, Le Monastier, Jules Vallès au Puy, Monistrol-sur-Loire, Retournac, St Julien Chapteuil et Yssingeaux.

L’UNSA Education est intervenu à ce sujet et a insisté pour que les collèges ayant 2 dispositifs ULIS voient leur DGH rehaussée pour alléger les effectifs et améliorer la prise en charge des élèves en situation de handicap.

Des heures supplémentaires octroyées au compte-goutte ne remplacent pas la création d’une division supplémentaire. Il n’est pas possible de prendre en compte les besoins particuliers des élèves avec 28 élèves dans la classe, même remarque pour apprendre une langue étrangère ou manipuler en sciences.

Le secondaire connaît les mêmes carences que le primaire, à savoir un manque d’AESH et de dispositif UPE2A.

De tels effectifs élevés ne permettent pas des conditions de travail optimales et aucune souplesse dans la répartition de nouveaux élèves arrivant.

Le 31ème Ă©lève ne dĂ©clenche plus l’ouverture d’une division supplĂ©mentaire. Il n’y a plus de seuil Ă©tabli ! OĂą va-t-on s’arrĂŞter ?

 
 
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