Retour à l'article normal

SE-UNSA 40


 Par SE-UNSA 040
 Le  lundi 20 mai 2019

Stage académique EPS du jeudi 16 mai

 

Le stage académique EPS du SE-Unsa a eu lieu jeudi 16 mai 2019 au collège de Marracq à Bayonne. 15 personnes étaient initialement inscrites, mais 8 stagiaires ont dû se désister. Nous nous interrogeons sur la pertinence du choix de la période afin de permettre à un maximum de personnes de venir; peut-être qu'au cours du 1e trimestre de l'année scolaire les enseignants d'EPS sont plus disponibles. 

Les 7 stagiaires, du 64 et du 40 ont été accueillis par Elizabeth Allain-Moreno, déléguée nationale pour la branche EPS (qui a animé cette journée), Christian Basset, secrétaire académique de Bordeaux, Patricia Escapil et Marie-Laure Crutchet, responsables 2d degré pour le 64, et Sophie Mercadal, responsable 2d degré pour le 40.

Voici les thèmes qui ont été abordés: 

- Le contexte politique actuel: ce contexte est très compliqué car nous sommes en période de baisse de moyens, notamment au niveau du nombre de postes offerts au concours. L'année dernière nous avons souffert d'une baisse de 20% pour le CAPEPS ainsi que pour les autres concours d'enseignants. Cette année, c'est également le cas sauf pour le CAPEPS, grâce aux actions du SE-Unsa (pétitions, audiences au ministère...). 

Au niveau académique, nous observons 7 suppressions (dont 4 avec mesure de carte scolaire) et 6 créations, soit un bilan négatif de -1 poste, pour un nombre d'élèves en augmentation. 

C'est un contexte d'annonces permanentes sur des réformes, et il est très difficile de suivre le rythme effréné... d'autant plus que les élus syndicaux l'apprennent par la presse et non directement pas l'administration ! 

Exemple d'annonces faites par le ministère, sans apporter de précision: 

            . Après-midi sport : l'enseignant d'EPS doit-il se sentir concerné ? Cette annonce pose de réels problèmes d'organisation dans le 2nd degré.

           . Savoir nager : c'est le ministère des sports qui l'annonce mais là encore, le professeur d'EPS est-il concerné ? Il faut également résoudre le problème de l'accès aux bassins, en terme de coût, de déplacement, de disponibilité... Cependant, des mesures ont été prises mais pour le SE-Unsa, elles sont loin d'être efficaces pour répondre au "savoir nager".

    1ère mesure: modifier les exigences du test de sauvetage aquatique du concours CAPEPS et agrégé EPS, et surtout modifier les modalités d'organisation en réduisant ce test à une seule date imposée et à un seul lieu. Ainsi, cela réduit les possibilités de passer ce test pour les candidats aux concours, et placer cet entonnoir en début de recrutement n’assure aucunement de sélectionner par la voie du concours les candidats les plus aptes à assurer une mission enseignante. De façon plus générale, il n’est pas de bon augure que le renforcement du plan anti-noyades débute par ce cadrage, cela peut signifier que disposer d’enseignants d’EPS plus aptes à sauver en conditions plus réelles de noyades aurait un impact sur une meilleure maîtrise de la nage et du milieu aquatique des français.

2e mesure: déblocage de moyens pour construire des bassins. Cette mesure semble très bonne, sauf sur les 15 millions d'euros débloqués, 12 millions sont réservés à la construction de bassins olympiques à PARIS pour les JO de 2024! Les moyens se réduisent donc comme une peau de chagrin pour les communes de province... Là où il y en aurait cruellement besoin! 

              . Savoir rouler à vélo : les seuls moyens débloqués sont des tutoriels vidéos, qui ont plutôt l'air de s'adresser aux parents... 

               . Mise en place du SNU (Service National Universel) : 13 départements pilotes ont été choisis pour la 1e mise en place, et les encadrants choisis sont les enseignants d'EPS qui interviendraient sur le mois de juin, mais pas spécialement pour enseigner l'EPS ! 

- Les classes Coubertin-Milliat :

 https://www.education.gouv.fr/cid139227/au-bo-du-21-fevrier-2019-creation-du-dispositif-des-classes-pierre-de-coubertin-alice-milliat.html

A partir de Septembre 2019, entre 30 et 35 élèves par académie seront formés pendant 5 ans pour être ambassadeurs aux JO 2024. Les chefs d'établissements pourront proposer 2 élèves maximum par établissement suivant les critères suivants : 

- ils doivent être scolarisés en 5e

- Ils doivent être d'excellents élèves scolairement et sportivement

- Ils doivent être engagés dans la vie de l'établissement

Dès la 4e, les élèves sélectionnés auront des formations pendant les vacances scolaires. Nous ne connaissons pas le contenu de ces formations; a priori il s'agit de permettre de "briller" lors des JO de 2024...

Le SE-Unsa se demande pourquoi ce n'est pas ouvert à des élèves d'âges variés ? Pourquoi l'excellence scolaire est-elle nécessaire ? Pourquoi les élèves en situation de handicap ne pourraient pas y prétendre ? Il s'agit d'un élitisme visant à créer une vitrine lors de ces JO, permettant uniquement à certains élèves qui sont déjà en réussite scolaire une expérience unique. 

Ces stages seront en partie animés par des enseignants d'EPS payés en heures supplémentaires. Pourtant, il existe déjà les jeunes officiels UNSS : ce dispositif a été complétement occulté ! 

- Réforme des lycées : 

L'EPS est un peu à part dans la réforme des lycées : les nouveaux programmes ne bouleversent pas grand-chose. Le projet initial était assez ambitieux et avait pour volonté de répondre aux besoins de la société actuelle. Mais le SNEP a souhaité un retour en arrière par rapport au texte de départ. Lors des négociations, le SE-Unsa a permis de rendre plus lisible le texte et d'introduire le yoga dans les nouveaux programmes. Le problème porte sur les grilles horaires : 2h pour l'enseignement commun uniquement, la création d'une spécialité EPS a été refusée par le ministère malgré un vote POUR à l'unanimité. Cela pose un problème par rapport à un désir d'orientation des élèves vers les métiers du sport et un paradoxe avec la dynamique des JO. 

Le SE-Unsa déplore également la disparition des référentiels par activité ; chaque équipe doit désormais construire son propre référentiel. Si l'ancien programme était trop sclérosant, le nouveau ne contient plus rien du tout ! 

Pour la voie professionnelle il y a eu moins de consultations des organisations syndicales ; Le SE-UNSA est d'accord sur le texte mais attend les déclinaisons. Cependant la baisse du volume horaire est inquiétante. 

- La santé des enseignants d'EPS

Les problèmes de santé spécifiques aux conditions d'exercice concernent essentiellement la voix et l'audition. Il faut savoir que l'employeur a l'obligation d'équiper en EPI (Equipements de Protection Individuelle) lorsque la santé de ses employés est mise en danger. Dès que la norme est dépassée, il y a obligation de fournir des EPI. Chez les enseignants d'EPS, la norme en terme de décibels est dépassée et il y a obligation de l'employeur à fournir des bouchons anti-bruits : ce sont des bouchons qui permettent de tout entendre mais qui filtrent les vibrations qui endommagent l'oreille. Ces bouchons coûtent entre 150 et 200 €. 

Le SE-Unsa a demandé lors du CHSCT ministériel comment l'employeur met à disposition ces bouchons, et ils sont normalement prévus dans les lignes budgétaires de chaque établissement ! Mais beaucoup de chefs d'établissement ne sont pas au courant de cette dotation. Elle apparait normalement dans la ligne 606-5 "équipements vestimentaires". Les enseignants EPS doivent demander à leur chef d'établissement. 

Lors d'un rapport général sur les accidents de service, nous avons constaté que les PEPS étaient 3 fois plus concernés que les autres enseignants. 

- Carrière et mobilité : des questions précises des stagiaires ont été abordées.

- UNSS : lors du dernier CA, le budget de la rentrée 2019 a été présenté et il est alarmant ! Il y a une perte de 600 000 euros venant de sponsors. 

Les problèmes liés aux conditions de travail ont été soulevés, notamment concernant les frais de déplacement, les repas... les conditions sont déplorables. 

Le SE-Unsa a co-rédigé un manifeste pour le sport scolaire avec la FCPE, l'UNL, le SNPDEN et le SIEN afin de proposer des demandes partagées.