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Après la continuité, l’acharnement ?
Article publié le mercredi 1er avril 2020.
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Dans un article nommé:
"T’as un ordi, t’es connecté au net, t’as pas de devoir? Non mais déconnecte quoi ! Quand le stress s’invite dans la continuité pédagogique."
http://sections.se-unsa.org/37/spip.php?article1912
nous dénoncions les problèmes inhérents à la situation actuelle.
Nous dénoncions surtout le stress des enseignants, des familles et des élèves.
Surprise, il y a du nouveau.

Après avoir dit sur TF1 il y a deux jours  "Il faut respecter le temps de repos que représentent les vacances", le ministre a lancé hier matin sur CNews le concept de "vacances apprenantes".
Il a demandé aux enseignants d'envoyer des devoirs aux élèves et a annoncé un nouveau dispositif de soutien aux élèves les plus en difficulté. Il en a précisé les modalités dans une vidéo envoyée hier soir à tous les personnels d'encadrement, d'enseignement et d'éducation.
Le SE-Unsa revendique le droit aux vacances pour les personnels comme pour les élèves. Il dénonce la surenchère de sollicitations de la part du ministre.

Alors que les enseignants, les élèves, les familles sont sous pression depuis plusieurs semaines pour faire « la classe à la maison » et qu’ils ont tous besoin de souffler pour pouvoir tenir dans la durée, le ministre vient d’annoncer « les vacances apprenantes ». Le SE-Unsa dit non!

Bien sûr, il n’est pas question d’interdire aux enseignants qui le souhaitent de maintenir le lien avec leurs élèves. La continuité des échanges, les contacts rassurants, les rituels structurants, l’écoute attentive peuvent rester à l’ordre du jour pendant les vacances. Mais, pour le SE-Unsa, il n’est pas admissible que le ministre invite, sur un média grand public, les enseignants à continuer à « donner des devoirs » pendant les vacances de printemps, même « de façon modérée ». Les personnels, comme les élèves et leurs familles, ont non seulement droit à des vacances mais ils en ont besoin.

Le ministre se dit conscient du creusement des inégalités. Pour y remédier, il annonce sans aucune concertation avec les personnels « des cours particuliers pendant les vacances, à distance et gratuits, seuls ou en petits groupes ». Ainsi, les difficultés créées par l’enseignement à distance devront-elles être résolues par davantage d’enseignement à distance? Ainsi, pourrait-on assurer pendant les vacances la continuité pédagogique qu’on n’a pas réussi à mettre en place pendant la période scolaire ? Ainsi, 6 heures de soutien à distance pendant les vacances pourraient-elles permettre de raccrocher les 5 à 8% d’élèves « perdus de vue » ?

Chaque intervention du ministre dans les médias se traduit par de nouvelles annonces, de nouvelles injonctions à faire toujours plus sans prise de recul sur cette « continuité pédagogique » dont tous les enseignants savent qu’elle peut être redoutable pour un très grand nombre d’élèves parce qu’il manque les interactions en classe, celles qui permettent d’identifier et de clarifier le sens des tâches accomplies et de transformer des contenus en connaissances et compétences.
À force de solliciter chaque jour davantage les personnels, en appelant toujours plus à leur engagement pour le Service public, le ministre court le risque de les épuiser totalement.

Le SE-Unsa exige le respect des besoins de tous, élèves et enseignants, il exige le respect des vacances de printemps.

 
 
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