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SE-UNSA 34


 Par SE-UNSA 34
 Le  lundi 18 décembre 2017

Classes dédoublés : compte-rendu de l’alerte sociale

 

Ce lundi 17 décembre, le SE-Unsa 34 accompagné du SNUipp 34 et de SUD Education était reçu par la DSDEN 34 dans le cadre de la procédure d’alerte sociale déposée jeudi 14 décembre concernant la circulaire pour les classes dédoublées en REP et REP +.

La secrétaire générale annonce en préambule que cette décision ne s’est pas faite au niveau départemental mais que tout avait été arbitré par Mme le Recteur.

Les organisations syndicales répondent que dans l’Académie, les Pyrénées Orientales ainsi que le Gard n’ont pas pris la décision de profiler ce type de poste,  c’est donc une décision départementale du directeur académique de l’Hérault.

Par la suite M Bost expose donc le choix de l’administration.

Il précise que les dédoublements se feraient sur les classes de CP et CE1 en REP + et CP en REP, l’intérêt étant la maitrise de la lecture par tous les élèves de CP et CE1.

Concernant le choix de mettre ces postes en PEP (Postes à Exigences Particulières), il explique que le DASEN souhaite des personnels enseignants investis, volontaires et conscients de leur mission. Il souhaite donc vérifier que les enseignants en poste soient en accord avec le dispositif puis il s’engage à les former. Tous les conseillers pédagogiques des circonscriptions bénéficieront également d’une formation de 2 jours à ce sujet. Les enseignants souhaitant exercer sur ces postes doivent donc, soit avoir un avis favorable de leur IEN s’ils sont déjà en poste, soit passer devant la commission d’entretien.

L’IEN adjoint précise que 96 enseignants ont déjà été formés et 90 le seraient dans le courant du mois de juin.

Suite à cette intervention, l’ensemble des organisations syndicales s’inquiète des répercussions aussi bien sur la carte scolaire que sur le mouvement départemental du 1er degré et expose donc à l’administration différentes situations problématiques :

  • Comment vont être gérés ces postes en mesure de carte scolaire : fermeture puis réouverture ? transfert de poste ?
  • Quelle priorité pour les collègues pour le mouvement ?
  • Comment vont être codés les postes dans le cahier des postes ?
  • Un directeur aura-t-il la possibilité de postuler sur ce type de poste ?
  • Ces postes seront-ils compatibles avec un temps partiel ?
  • Que va devenir un collègue en poste en CE1 en REP + n’ayant pas eu d’avis favorable ?
  • Quid des Brigades ou ZIL en poste actuellement sur un CP dédoublé ?
  • En cas de baisse des effectifs ou de sortie d’éducation prioritaire, comment seront gérées les mesures de carte scolaire ?

Autant de questions qui, à l’issue de cette audience, sont restées sans réponses.

 

L’avis du SE-Unsa

Choisir de faire de ces supports des PEP est sans doute la pire solution à la lumière des problèmes qui se font jour au fur et à mesure...

Le SE-Unsa partage le souci de l’administration de disposer de personnels investis, formés et accompagnés. Mais ne le sont-ils pas déjà ? Les collègues exerçant en REP+ depuis de nombreuses années doivent-ils comprendre qu’ils ne sont vraisemblablement pas suffisamment investis ?

Bien sûr, on trouvera toujours une infime proportion de collègues qui ne sera peut-être pas « taillée pour le poste » ou en tout cas incapable de travailler en binôme. Mais doit-on construire une règle départementale pour 2% des enseignants en pénalisant les 98% restants ?

Le SE-Unsa pense que non. Mais cela pose également la question de la confiance aux équipes. Notre administration se félicite des résultats obtenus par les CP dédoublés jusqu’ici. Mais a-t-on demandé leur avis aux PMC que l’on a réquisitionnés ? A-t-on permis à tous les personnels exerçant sur ces supports de choisir leur binôme ? NON. Et pourtant les résultats sont là et de l’aveu même de l’IEN Adjoint, cela fonctionne.

Quel besoin y avait-il alors de diffuser cette circulaire, aussi précipitamment, alors que ce dossier aurait pu se dérouler de manière concertée, apaisée et anticipée ?...

Une fois de plus, les enseignants du département font les frais d’une très mauvaise gestion administrative de la part d’un DASEN bien peu enclin au dialogue social et bien peu à l’écoute de ses services qui, s’il les avait écoutés, l’auraient alerté sur la désorganisation que cette décision va entrainer pour les opérations de carte scolaire et les opérations de mouvement.

Le SE-Unsa, avec le SNUipp et SUD Education a écrit au Recteur afin de lui demander une audience (courrier ci-dessous) et a alerté son secteur national.

Ce point a également été rajouté à l'ordre du jour de la CAPD du 22 décembre.

 

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