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SE-UNSA 31


 Par SE031
 Le  mardi 7 février 2023

[ECOLES, rentrée 23] - CSA du 6 février 23

 


Le CSA du 6 février suivait un groupe de travail (30 janvier) et sera suivi du CDEN (le 9 février) où seront finalisées les mesures.
Lors du groupe de travail, nous avions demandé des précisions sur l’organisation des "seuils" et de leur mise en oeuvre.

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Lors du CSA, le SE-Unsa a répété les demandes des écoles qui nous avaient sollicités. Nous les avons ensuite informées des réponses de l’administration.

En préalable, nous avons rappelé que la dotation (moins 6 postes) rend illusoire toute amélioration et que l’affichage ministériel n’est pas la réalité dans notre département  (cf notre déclaration complète ci-dessous). 

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Le Dasen a donné plusieurs précisions, pour répondre aux questions du SE-Unsa :

- Sur les classes à 24, obligation ou incitation ?
Dasen : " Nous n’arriverons pas à le mettre en oeuvre pour toutes les écoles... Vous (le SE-Unsa) avez raison : c’est le directeur qui décide de la répartition des élèves... "

- Les UPE2A comptent-elles pour calculer la décharge de direction ?
Dasen : "Pour une UPE2A à temps plein, oui."

SE-Unsa : Et les UEMA ou UEEA ?
Dasen : " Nous le ferons, aussi. "

- Les décharges exceptionnelles de direction sont-elles maintenues en 2023 ?
Dasen : Nous vous répondrons au CDEN...

- La création d’une nouvelle circonscription ?
Dasen : Le ministère ne nous donne pas les moyens, nous ne la créerons pas (même si elle serait nécessaire).

- Que deviennent les "25 postes provisoires pour un an" qui existent depuis deux ans ?
Dasen : Nous devons attendre une validation du rectorat (mi-mars) mais nous espérons qu’ils deviendront définitifs pour la rentrée 2023.

- Deux fermetures d’écoles (à St Gaudens et à Cintegabelle) seront certainement prononcées (Des écoles à classe unique et moins de 15 élèves, dans des communes qui ont plusieurs autres écoles).



> La liste des ouvertures et fermetures <

La liste des mesures a un peu évolué avec une quinzaine de modifications.

Suite au CSA, le Dasen prévoit :

- 101 fermetures de classes (et 19 fermetures conditionnelles)

- 86 ouvertures : 57 classes et 29 postes autres
20 TR ; 3 CPC (+ 6 CPC et - 3 ERUN) ; 3 ULIS et 3 UPE2A.

- il "restera" une dizaine de postes pour les instances de juin et septembre.



La déclaration du SE-Unsa
au
CSA du 6 février 2023

Pour votre premier CSA en Haute-Garonne, le ministère  et le rectorat vous ont fait un beau cadeau de bienvenue : 6 postes en moins pour un des départements parmi les plus mal dotés du pays.
Pour être sûr que cela ne se passe pas bien, le ministre ajoute des contraintes mais bien sûr sans les moyens.

- « En REP, vous dédoublerez les GS-CP-CE1 ».
En Haute-Garonne, il faut environ 120 postes, zéro attribué par le ministère.

- « Pour les autres écoles, ces mêmes niveaux ne dépasseront pas 24 ». Zéro poste attribué pour cela. Savent-ils que 400 classes de notre département dépassent 28 élèves et que, dans une école sur quatre (200 écoles), toutes les classes dépassent 24 ?

- Et vous réussirez l’intégration de tous les enfants,
et vous améliorerez le remplacement,
et vous protégerez le milieu rural… etc.
Equation bien sûr impossible avec 6 postes en moins.

Et nous ne faisons que reprendre la liste des priorités énoncées par le Recteur au CSA académique. Elle ressemble à une blague (sans être drôle) ou à un tour de magie (mais nous n’y croyons pas).

*

Mais éloignons-nous du ministère pour revenir à la réalité.

Votre prédécesseur avait dû gérer des contraintes électorales qui semblent avoir disparu. Tant mieux, nous pourrons nous attacher à la situation des écoles.

Avec les moyens que vous n’avez pas, vous faites un tout petit pas sur un très long chemin.

- Le rétablissement des seuils peut amener une règle commune, c’est un minimum pour le SE-Unsa.
Par contre, leur niveau reste identique aux seuils précédents, la réalité confirme donc notre analyse (malgré « la com’ » du ministère).
Il n’y a pas d’amélioration, pas de baisse du nombre d’élèves dans les classes.

D’ailleurs, vous nous confirmerez la règle : c’est au directeur de répartir les élèves dans les classes, pas au ministre. Plus ou moins de 24, c’est le directeur, la directrice qui décide.
Et aussi, quel est le seuil pour les écoles en QPV ?


- La création de 20 postes de remplaçants est aussi un petit pas. Il sera bien trop petit pour traverser le fossé qui nous sépare d’un fonctionnement normal.
(Pour mémoire et pour les plus jeunes d’entre nous, un fonctionnement normal est : quand un enseignant est absent, il y a un remplacement).

D’ailleurs, que deviennent nos 25 postes provisoires pour un an, depuis deux ans ?
Y aura-t-il vraiment 20 TR en plus ou moins 5 ??


- La création de poste dans l’école inclusive. 6 prévus dans les documents. Face aux besoins, c’est un niveau minimum. Encore une fois, très loin des besoins.

D’ailleurs, nous insistons à nouveau sur le manque d’ERS. Des ouvertures conditionnelles sont conditionnées à quoi ? Il faut des ouvertures maintenant.

Vous voyez que le chemin vers des meilleures conditions de travail, pour nous et nos élèves, est bien long, beaucoup trop pour y arriver sans moyen.

Et si nous comprenons bien les éléments de langage mis en avant par le ministère et par le rectorat : il faut aussi se soucier - un peu - de la réalité.

L’écart est grand.