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SE-UNSA 31


 Par SE031
 Le  mardi 15 février 2022

[Ecoles - Rentrée 22] - CDEN du 14 fév. - Déclaration ET compte-rendu

 

CDEN du 14 février
Compte-rendu du SE-Unsa 31

Lundi 14 février, le CDEN a recommencé l’étude des documents de travail. En présence des représentants des élus locaux et des parents d’élèves, l’administration a rappelé (en version accélérée) l’ensemble des mesures proposées.
Il n’y a eu presqu’aucun changement dans le projet, excepté 2 ou 3 modifications décidées avant le CDEN.

Voir toutes les mesures.

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Le SE-Unsa a répété nos désaccords : sur les moyens insuffisants, sur les « priorités » gouvernementales imposées sans moyen, et sur l’injuste répartition du Dasen

Lire ci-dessous, notre déclaration.

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Le bilan chiffré.

- Le département avait 60 postes supplémentaires.

- Les décharges supplémentaires de direction (6, 7, 12 et 13 classes) utilisent 23,5 postes.
- 55,5 ouvertures de classes (et 18 transferts)
- 34 fermetures de classes (et 18 transferts)
- 13,5 ouvertures (ULIS, UPE2A, Enseignants RVS…) et 6 fermetures (5 maitre E et 1 G)

- Il reste donc 7,5 postes (qui seront attribués en juin et/ou en septembre)

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Moins de 24 en GS, en CP et en CE1
Qui, pourquoi, comment ?

Pour le dasen, ce fut la première priorité prioritaire "du moment". L’affichage officiel annonce une réalisation de cette priorité dans « 85 à 90 % des écoles ! »

Le SE-Unsa a demandé des précisions…
- 60 % des écoles auront moins de 24 élèves par classe (environ 450 écoles).
- Pour 160 écoles (environ 22%), qui ont entre 24 et 26 de moyenne, il « sera » possible de répartir les classes voulues à moins de 24…

- Dans 130 autres écoles, il reste plus de 26 élèves de moyenne (et il n’y a pas d’ouverture)…

Ce détail illustre bien l’écart entre l’affichage et la réalité ET les conséquences des demandes ministérielles ET la répartition injuste des moyens.


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CTSD des 3 et 11 février

Nos compte-rendus


CDEN du 14 février
Déclaration du SE-Unsa 31

Dans la préparation de la rentrée 2022, nous avons un gouvernement qui décide de mesures et ne donne pas les moyens de les mettre en œuvre.
Et localement, nous avons une administration qui choisit de répartir les postes au « cas pas cas ».
Voici, résumées les raisons qui amènent le SE-Unsa à s’opposer à cette proposition de carte scolaire.

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D’abord, les mesures gouvernementales qui s’imposent sans les moyens de les mettre en œuvre :

- En REP mettre les CP-CE1 à 12 par classe nécessite 120 postes. Il n’y a eu aucun poste attribué au département.

- Dans le rural, il faut « se soucier de l’équilibre des territoires » ou plutôt flatter l’électeur et les élus ruraux. Il ne faut fermer aucune classe à « la campagne », cela nécessite de maintenir des dizaines de postes. Pour cela, O poste attribué au département.

- Ne pas dépasser 24 élèves en GS, en CP et en CE1 doit être appliqué sans moyen non plus.
Ainsi, vous estimez que 85 à 90 % des écoles ne dépasseront pas 24 pour ces classes.
Vous l’estimez, parce que « 85 à 90 % des écoles » auront une moyenne inférieure… à 26.

Comment faire alors ? Selon vous, en « ouvrant une discussion entre les personnels et les inspecteurs ».
Selon nous, en créant des conflits entre les enseignants, leur administration et les parents.
Pourquoi ? Lorsque la moyenne de l’école est inférieure à 24, pas de problème à priori.
Par contre, quand il y a 25 ou 26 élèves de moyenne dans l’école, il faudra afficher des CP et CE1 à moins de 24… et les autres ? Ils seront donc à 27, 28, 30…

Toutes ces mesures s’imposent à vous. Il faut ajouter aussi les augmentations de décharges pour les directeurs d’écoles (environ 25 postes pour le département). Toujours sans moyen.

On ne nie pas la légitimité du gouvernement à gouverner, même si l’on pourrait voir un peu d’électoralisme en cette année 2022…
Mais, on demande à l’éducation nationale de mettre en oeuvre des mesures sans les moyens nécessaires…
Comme si nous demandions à nos élèves d’écrire sans se soucier qu’ils aient une feuille et une crayon.

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Ensuite, nous vous reprochons votre répartition.
Vos prédécesseurs n’avaient pas (non plus) assez de moyen dans notre département (un des plus mal doté du pays) mais nous avions encore une explication rationnelle aux mesures d’ouvertures et de fermetures de classe.
Chacun (enseignants, mairie, parents) pouvait se projeter sur les mesures possibles, avec un fonctionnement connu et des règles partagées.

Tout cela est fini. Maintenant, à chaque école son exception, à chaque mairie son arrangement, à chaque circonscription son équilibre…
On voit clairement que la volonté est de ne prendre aucune mesure.

Parfois, il y a des élèves en plus alors, on n’ouvre pas, on biaise.

Par exemple, dans une dizaine d’écoles maternelles, il faudrait ouvrir une classe : « vous me mettrez une dizaine de grande section dans l’école élémentaire à côté » et hop… il devient inutile d’ouvrir !
Pas d’ATSEM, quelle récréation, la cantine, les toilettes… Rien n’est un problème...

Ainsi, votre méthode rend vos décisions illisibles et d’autant moins acceptables. Surtout que la gestion au « cas pas cas » n’est pas toujours très explicable… Quelques exemples :

- En maternelle, si des écoles restent à 20 ou 22 élèves de moyenne pourquoi n’y a-t-il pas d’ouvertures quand il y a plus de 29 ou même 30,8 élèves prévus par classe ?

- De même, en élémentaire, pourquoi laisser des écoles à 27,5 ou 27,6 même à 27,8 de moyenne ?

D’autres exemple du « cas pas cas »…
- Deux écoles élémentaires dans une commune, 292 élèves et 12 classes pour l’une ; pour l’autre 302 élèves et 11 classes… aucune mesure n’est prévue.
- Un petit village du département (juste une sous préfecture) avec une maternelle à 13 élèves de moyenne. Aucune mesure.

Et nous pourrions continuer…

Nous pourrions continuer parce que, au-delà des classes, nous voyons aussi l’absence d’autres mesures.
Pourtant indispensables…
- Les enseignants des réseaux d’aide (Rased), 6 fermetures.
- Les enseignants référents de scolarité (ERS), zéro création.

- Les remplaçants. Et nous connaissons la situation dans le département.
Les remplaçants : zéro création de poste !

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Comment voulez-vous que la répartition des 60 postes, dans ces conditions, soit acceptable.

Pour le SE-Unsa, il est temps que les postes de l’éducation nationale arrêtent de servir pour faire de la politique.

Nous demandons qu’ils soient utilisés pour faire du service public.

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