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SE-UNSA 31


 Par SE031
 Le  mercredi 6 octobre 2021

Le projet de Loi Rilhac : le vrai du faux – Le SE-Unsa 31 fait le point.

 

Le projet de loi Rilhac créant la fonction de directrice ou directeur d’école vient d’être adopté en seconde lecture à l’assemblée nationale. Le texte doit être de nouveau examiné par le Sénat.

Suivre le cheminement législatif de la proposition de loi >ICI< dans notre article évolutif.

Beaucoup d’informations circulent autour de ce projet de loi. Le SE-Unsa 31 fait le point pour aider les collègues à démêler le vrai du faux !

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Le SE-Unsa revendique dans ses mandats la création d’une fonction de directeur ou directrice d’école. En effet, la création de cette fonction permettrait de faciliter l’exercice de la direction d’école et une reconnaissance effective de l’évolution de la direction d’école au cours des années. La direction d’école a évolué, les missions se sont spécialisées et complexifiées et une reconnaissance est indispensable.

Bien sur cette fonction doit s’accompagner d’autres mesures en faveur de la direction d’école. Lire nos propositions et revendications >ICI<

Le SE-Unsa, avec le SGEN-CDFT, le SNE, GDID et GTRID, a travaillé pour faire amender le texte proposé par les députés et porter ses revendications.

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Alors vrai ou faux ?

  • Avec ce projet de loi le directeur ou la directrice devient un supérieur hiérarchique. FAUX !

Article 1 : « Il dispose d’une autorité fonctionnelle dans le cadre des missions qui lui sont confiées »

L’autorité fonctionnelle c’est quoi ? C’est le pouvoir de décision qu’exercera le directeur d’école pour permettre le « bon fonctionnement » de l’école et ainsi mettre en œuvre les décisions du conseil d’école et du conseil des maîtres sans validation systématique de l’autorité hiérarchique qui reste l’IEN. De fait l’autorité fonctionnelle existe déjà par exemple lors de la répartition des classes.

En cas de litige sur la décision, le supérieur hiérarchique, l’IEN, peut être saisi.

  • Le directeur n’évaluera pas les enseignants ;
  • Le directeur ne choisira pas les enseignants ;
  • Le directeur ne sanctionnera pas les enseignants.

 

  • Une délégation de compétence des autorités c’est prendre des décisions à la place de l’IEN. FAUX !

Une délégation de compétences permet l’exercice de l’autorité fonctionnelle. Une validation de toutes les décisions par l’IEN ne sera plus nécessaire et fluidifiera ainsi le fonctionnement de l’école.

  • Ce projet de loi, c’est la création du statut de directeur ou directrice d’école. FAUX !

Le texte crée la fonction de directeur ou directrice d’école.
Ainsi le directeur ou la directrice reste un enseignant qui assume des fonctions, missions qui lui sont confiées. Cette reconnaissance lui permet d’obtenir quelques avancées en terme de carrière notamment.

  • Le directeur ou la directrice pourra choisir les enseignants de l’école. FAUX !

Cela n’est jamais évoqué dans le projet de loi ! Le pouvoir de nomination reste à l’autorité hiérarchique (par délégation, le directeur académique).
Cette piste a été évoquée par le président de la République dans un discours lors d’un déplacement à Marseille le 2 septembre 2021 pour des écoles marseillaises.

Le SE-Unsa trouve cette proposition complètement inappropriée et hors sol. Notre article >ICI<.

Notre responsabilité syndicale est de ne pas créer d’amalgame et de confusion entre les « coups de communication présidentiels », les instances de dialogue social et les réels projets de loi.

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Mais alors cette loi, elle change quoi ?
Lire notre article sur les points positifs et négatifs du projet de loi RILHAC >ICI<


L’affichette qui résume tout >ICI<

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Les mandats et les revendications du SE-Unsa émanent des consultations de ses adhérents. Nous continuerons à travailler pour concrétiser les attentes de nos collègues sans dénigrement pour les organisations qui portent d’autres mandats.