Retour à l'article normal

SE-UNSA 31


 Par SE031
 Le  dimanche 20 septembre 2020

Rentrée de l’Ecole inclusive, la com et la réalité

 

Le Comité national de suivi de l’École inclusive s’est réuni le mardi 30 juin 2020.
Selon les mots du ministère, « Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse et Sophie Cluzel, secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées, ont évoqué une rentrée 2020 sous le signe de l’appui aux familles, du renforcement des moyens au sein de l’école et d’une collaboration accrue avec le secteur médico-social. »

Les gesticulations ministérielles habituelles ne peuvent plus cacher le peu de considération du ministre pour les personnels qui font vivre l’École inclusive puisque les représentants des personnels ne siègent pas dans cette instance.

Les services académiques de la Haute-Garonne ont annoncé une consolidation des dispositifs d’inclusion dans la suite des annonces du comité de suivi : 1 groupe départemental « dys », 1 groupe départemental TSA ; 2 groupes de suivi départemental des cas complexes (1er et 2nd degré) ; 3 coordonnateurs PIAL au SDEI (+1) ;4 équipes mobiles d’appui médico-social en partenariat avec l’ARS, 4 associations et 5 ESMS ; 19 SEGPA + 1 EREA (avec maintien du dispositif UPE2A) ; 43 enseignants référents de scolarité (+ 4) ; 177 ULIS : 92 ULIS école (+5) ; 71 ULIS collège (+6) ; 14 ULIS LP ; Prorogation de la plate-forme d’information à destination des familles...

Force est de constater que les ouvertures d’ULIS, les créations de postes ne permettent pas de faire vivre pleinement l’école inclusive dans le 31 malgré l’engagement des collègues sur le terrain :
-
Des élèves sont en attente de places en ULIS lycée, les effectifs sont pléthoriques dans certaines ULIS, les profils des élèves sont extrêmement hétérogènes, voire incompatibles, des contractuels sont affectés dans ces classes ULIS, les AESH individuels n’y sont pas toujours en poste.
- La charge de travail des directeurs d’école est conséquente, les effectifs ULIS ne sont toujours pas comptabilisés pour les mesures de carte scolaire.
- Les enseignants référents de scolarité suivent le double, voire plus, de dossiers d’élèves ayant une notification MDPH que la moyenne nationale.
- Le manque de médecins scolaires est criant en Haute-Garonne.

La généralisation du « livret de parcours inclusif dématérialisé » prévue pour janvier 2021 permettra-t-elle aux enseignants, « avec plus de facilité et d’automaticité », de sélectionner ou de créer des adaptations pédagogiques qu’ils mettront ensuite en œuvre dans leur classe ?

*
Une expérimentation de PIAL
inter degré a débuté à la rentrée 2020.

- Mise en place de 25 PIAL inter degrés à la rentrée scolaire 2020 : 10 PIAL à Toulouse + 15 PIAL hors Toulouse
-
Renforcement des moyens humains pour assurer le fonctionnement du PIAL : 1 coordonnateur + 1 AESH référent
-
Conservation des PIAL créés en 2018 et 2019
-
Installation d’un comité départemental de suivi de l’École inclusive.
Le SE-Unsa a demandé à y siéger, sans réponse pour l’instant.
-
Bilan en fin d’année scolaire 2020-2021, avant toute poursuite de l’expérimentation.

Les services académiques ne sont pas en mesure de donner la liste exacte au 01/09/20 des lieux d’affectation des AESH.

Il est toujours difficile pour nos collègues de joindre la DPAE4.

Le SE-Unsa a dû intervenir plusieurs fois pour que nos collègues AESH obtiennent des réponses sur les avenants à leur contrat de travail.

Il ne s’agit aucunement de jeter la pierre aux personnels administratifs et aux référents PIAL des services académiques qui font au mieux dans des conditions difficiles, ni aux enseignants coordonnateurs des PIAL et aux AESH référents qui, même s’ils ont été réunis en présence du DASEN adjoint lors d’une opération largement médiatisée, ont encore bien du mal à obtenir des informations précises et à fonctionner au quotidien.

Pour l’instant force est de constater, comme l’année scolaire dernière, que les PIAL sont surtout outil de gestion des AESH.

*

Le ministre Blanquer a annoncé vouloir mesurer la satisfaction des familles via le conseil d’évaluation de l’École qui devrait veiller sur la cohérence des actions en faveur de l’École inclusive,
le bien-être au travail des collègues ne fait pas l’objet d’annonces !