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SE-UNSA 31


 Par SE031
 Le  mardi 26 juin 2018

Conseil de Formation du 26-6-18 : compte rendu

 

Le conseil de formation continue (CFC) s’est tenu le 26 juin 2018.

Cette instance est habituellement un lieu d’échanges entre l’éducation nationale (IA-Dasen, IEN, DAFPEN, CPC...) et le"prestataire" chargé de la formation initiale et continue : l’ESPE (responsable de site, formateurs, responsable de maquette ...)

Elle doit organiser la formation continue des enseignants, et c’est surtout la seule instance qui traite de la formation initiale...
Depuis le début d’année scolaire, nous ne cessons de la réclamer, il aura fallu changer d’Inspecteur d’Académie pour obtenir la tenue de cette instance réglementaire.

Le SE-Unsa, en préalable, a rappelé : 
- la situation intenable des stagiaires (voir notre audience du 5 juin >ici<)
- les dysfonctionnements de la formation continue
- la difficulté des directeurs à concilier ORS (obligation réglementaire de service), direction et formation 
- l’absence de formation des directeurs de SEGPA

Lire notre déclaration préalable >ici<

L’IA a annoncé qu’elle n’avait qu’une heure et demi à nous consacrer, seule la formation initiale a donc été abordée...

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La formation initiale
(les stagaires à mi-temps)

Depuis 2014, de Conseil de Formation en instance de l’ESPE, le SE-Unsa ne cesse de le répeter : les stagiaires sont épuisés !

La charge de travail est INSOUTENABLE.
La pleine responsabilité d’élèves sur un demi-service demande un investissement qui va au delà des 12 heures de classe ; juxtaposée aux exigences universitaires, c’est intenable

L’IA après avoir remercié les partenaires sur leur implication, a rappelé que le bilan de l’inspection générale sur la formation initiale était mauvais. Des discussions sont en cours au MEN et au niveau rectoral sur son évolution. 

L’IA prévoit un Conseil de Formation dès septembre et a demandé à l’ESPE et aux formateurs de s’interroger sur :
- la surcharge de travail des PES
- la difficulté de l’entrée dans le métier,
- les contenus de formation qui doivent être au service du terrain et répondre aux premières préoccupations des PES,
- l’association des Conseillers Pedagogiques à l’équipe de tuteurs,
- les parcours adaptés et l’allègement du parcours,
- la possibilité d’être en stage sur un format de 15 jours/15 jours comme en Gironde,
- la possibilité de l’ESPE pour faire évoluer ses maquettes, et alléger le parcours.

L’ESPE après des remerciements à l’IA et aux formateurs a répondu :
- qu’elle avait peu de temps pour outiller des PES sur toute une carrière donc qu’il était impossible de se concentrer sur l’urgence d’une classe,
- que l’alternance était la contrainte majeure de cette formation,
- qu’il y avait des efforts à faire sur la procédure d’alerte des PES en difficulté et le SIS (Suivi individualisé des Stagiaires),
- que l’accueil de 331 PES pour la Haute-Garonne avait été la difficulté majeure pour l’année 2017-18.

Après tant de remerciements et de félicitations croisées ...

Le SE-Unsa a continuer d’interroger l’IA-DASEN sur le concret, la charge de travail des PES et nous avons exposé suite à nos questions restées en suspens, le 5 juin dernier, lors de notre audience sur la situation des PES de la Haute-Garonne >ici<

Lors de son audience le SE-Unsa avait réclamé une équité de traitement de tous les PES pour qu’ils soient TOUS dispensés des 9 heures d’animation pédagogique. L’IA n’y est pas favorable. 

Cependant,L’IA confirme la dispense des 18 heures d’APC pour les PES 2018-19.

Le SE-Unsa a réclamé plus de formations de formateurs pour harmoniser les exigences et favoriser l’équité de traitementPour le SE-Unsa, même si l’administration se félicite des 15 heures de formation ce n’est pas suffisant pour réussir à créer une culture commune de la bienveillance et des exigences. Nous continuerons d’insister. D’après nous c’est la clé pour favoriser l’échange entre tuteurs, éviter les contradictions entre tuteurs, pallier les incohérences d’exigences. La bienveillance et la cohérence sont le MINIMUM dû aux PES.

Pour favoriser la communication entre tuteurs, une plate-forme de communication est en cours d’élaboration (au bout de 4 ans, il est temps).

A notre demande du 5 juin, un livret d’accueil sera mis en place pour la semaine d’août afin de faciliter l’accès à l’information pour les futurs PES. Dans ce livret nous avions demandé les informations administratives de base :
- répertoire des circonscriptions ;
- échéances administratives (reclassement, mouvement ...)
- bibliographie
- gestion de l’absence 
- titularisation, prolongation et renouvellement

A notre demande d’avancer la rentrée des futurs PES, l’IA a répondu négativement.

Pour le SE-Unsa, les membres du conseil de formation ne pourront se targuer de remerciements et de felicitations... uniquement quand l’entrée de nos "jeunes" collègues dans le métier sera sereine et bienveillante. 

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Le SE-Unsa est intervenu aussi sur la formation continue, la formation des directeurs d’école et de SEGPA, nous n’avons pas eu de réponses.

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Pour la formation continue :

De CFC en CFC le SE-Unsa fait le même constat sur la formation continue :

1. Elle est désorganisée, en voici quelques exemples : 2 convocations d’un même enseignant sur 2 formations différentes le même jour, les brigades affectées chez M. ou Mme Formation, l’absence d’information aux concernés, parution du PDF trop tardivement

2. Elle est au « régime » faute de remplaçants.

Mme l’IA, quels sont vos engagements pour l’année prochaine sur :

- l’accompagnement des débuts de carrière, les futurs T1 auront 4 jours de formation, les futurs T2 du concours rénové auront 2 jours. Une formation plus importante est prévue pour les futurs T2 du concours exceptionnel (L’IA inclut dans le temps de formation, l’accompagnement des conseillers pédagogiques).

la formation des enseignants en éducation prioritaire
(même format que l’année 2015-2016)

- le pdf

- la gestion et l’organisation

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Pour la formation des directeurs d’école :

Depuis 3 ans et grâce aux interventions du SE-Unsa en CFC et groupe de travail, la formation initiale des directeurs a considérablement évolué, est devenue conforme au BO de 2014 dans notre département. Ce matin, nous apprenons l’annulation de la formation de juin.
Dommage car elle est fortement appréciée par les néo directeurs, en particulier le tutorat mis en place pour leur première année de direction. Il est indispensable de tenir ces engagements et de penser à intégrer les « faisant fonction » (actuellement gérés par les circonscriptions).

La question demeure pour : la formation continue des directeurs.
La fonction se complexifie. Comment faire concilier réunions, Obligation Réglementaire de Service et formation pour les directeurs ? Et quelle place reste-t-il pour la formation pédagogique, car ne l’oublions pas les directeurs sont aussi des enseignants ? Les 18 heures sont souvent utilisées pour des réunions de directeurs dans les circonscriptions. Nous souhaitons qu’une réflexion soit engagée.

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Et les directeurs de SEGPA :

Au Se-Unsa, nous sommes attachés à ce que toutes les SEGPA soient dirigées par un directeur formé, titulaire du DDEEAS, dont l’expertise est nécessaire au bon fonctionnement de ces sections.
C’est pourquoi nous souhaitons que des départs en stage de formation au DDEAS soient possibles dans l’académie, et proposés prioritairement aux nombreux enseignants faisant fonction de directeur de SEGPA.

Il faudrait :

  • Des départs en stage de formation au DDEEAS proposés prioritairement aux nombreux enseignants faisant fonction de directeur de SEGPA.
  • Une formation délocalisée au niveau académique soit proposée, pour permettre plus facilement aux enseignants intéressés de pouvoir se former.
  • Une préparation de l’examen du DDEAS en candidat libre

Le recours a des faisant fonction, s’il est parfois inévitable, ne doit pas devenir la règle principale d’affectation des directeurs de SEGPA dans le département.
Seule la mise en place d’une réelle formation, ou préparation locale à la formation au DDEEAS, permettra d’enrayer la précarisation de la fonction de directeur de SEGPA, qui s’opère dans le département depuis plusieurs années maintenant.