SE-UNSA 31
Par SE031 Le mardi 23 janvier 2018Budget 2018 - Où va-t-on dans les écoles du 31 ?
Au-delà des discours et des postures, la politique se concrétise par des choix budgétaires qui se traduisent dans les dotations ; c’est-à-dire plus ou moins de « postes ».
Pour la rentrée 2018, nous avons le 1er budget « Macron »
Nationalement, il y a 3800 postes supplémentaires pour les écoles avec des prévisions d’élèves en moins.
Ce n’est ni du Sarkozy*, ni du Hollande*.
L’analyse du SE-Unsa pour la Haute-Garonne
- Quand la rectrice aura « partagé » la dotation entre les 8 départements et déduit les besoins pour les CP et CE1 à 12 en REP (environ 50 postes cette année pour le département**), il restera pour la Haute-Garonne environ 80 postes (pour une prévision de 1500 élèves de plus).
En 2017, il y avait eu 125 postes supplémentaires.
Que se passera-t-il pour le département ?
- Les « seuils » indicatifs du département ne changeront pas à la hausse ; il n’y aura surement pas, en moyenne, plus d’élèves par classe.
Mais cela serait-il possible ?
- Les « seuils » ne changeront pas à la baisse, il n’y aura aucune amélioration pour les effectifs dans les classes (nous garderons des moyennes jusqu’à 32 en maternelle, jusqu’à 27 en élémentaire).
- La formation continue ne disparaitra pas et elle ne s’améliorera pas.
- Les RASED ne seront pas plus nombreux, voire le contraire.
- Le remplacement restera insuffisant, même si l’IA-Dasen utilise la formule magique de la « fusion des ZIL et des brigades » pour améliorer « l’efficience du remplacement ».
Nous croyons nous, moins sensible à la magie, que pas assez de remplaçant = pas assez de remplacement = élèves répartis.
- Les élèves d’Ulis ne compteront toujours pas dans les effectifs des écoles.
- Les plus-de-maitres (PDMQDC) risquent de nouvelles suppressions, surtout en REP (pour la mise en place des CP-CE1 à 12**).
En résumé, il n’y aura pas beaucoup de changement dans le département.
Les difficultés pour les enseignants resteront.
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Réunion intersyndicale
Sans attendre ces précisions, le 11 janvier, le SE-Unsa s’est réuni avec les autres syndicats enseignants du département pour évaluer la situation :
- Pour le SE-Unsa, le projet éducatif du nouveau gouvernement reste flou. Au niveau des postes, quelques-uns en plus mais pas assez pour améliorer la situation dans les classes, et ils seront utilisés pour les CP-CE1 à 12 en REP/REP+.
- Certains syndicats ont proposé, pour s’opposer à ce budget « Macron », d’appeler l’ensemble des collègues à une journée de grève dans le département (Depuis, cette proposition est devenu un appel qui a été rendu public).
- En l’état actuel, le SE-Unsa 31 n’appelle pas à cette action. Nous pensons que les revendications, pour les postes, sont un problème national.
Aucun syndicat ne propose nationalement ce type d’action. Comment convaincre les enseignants Haut-Garonnais de perdre un jour de salaire alors que les enseignants des autres départements ne le font pas ?
- Le SE-Unsa demande aux collègues d’agir (par la grève ou autres) lorsque nous estimons qu’une action peut rassembler un grand nombre d’entre nous. Une action ratée n’est pas utile, elle montre même que les collègues ne soutiennent pas les revendications des grévistes.
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Et ensuite ?
Pour avoir le détail des mesures, il faudra attendre début février.
L’IA-Dasen annoncera le projet de répartition des postes qui sera débattu lors des instances (CTSD puis CDEN) des 12 et 13 février.
Le SE-Unsa continuera à informer les écoles et les collègues.
Le SE-Unsa dira à nouveau son opposition :
- à des mesures créées sans être « financées » : l’organisation des CP-CE1 à 12 en REP doit se mettre en place en créant les postes nécessaires pour cette mesure.
- à la suppression des PDMQDC, notamment en quartier « politique de la ville »
- à de nouvelles suppressions de postes de RASED…
Nous rappellerons à l’IA-Dasen que des améliorations, qui sont toujours impossibles, sont bien nécessaires pour que les conditions de travail des personnels soient acceptables et la qualité du service public d’éducation améliorée pour les élèves.
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* Précédemment,
Nous avons eu cinq ans de Sarkozy, avec 18 000 postes en moins chaque année, la suppression de l’année de formation initiale, d’un tiers des RASED…
Cela s’est traduit en Haute-Garonne (qui avait en moyenne 1500 élèves de plus chaque année) par 0 poste supplémentaire par an, la disparition des TPS des effectifs, la disparition de la formation continue…
Nous avons eu cinq de Hollande, avec 12 000 postes en plus chaque année, le rétablissement (à mi-temps) d’une année de formation initiale…
Cela s’est traduit en Haute-Garonne (qui avait en moyenne 1500 élèves de plus chaque année) par 140 postes supplémentaires par an. Dotation qui a permis des postes pour ouvrir des classes, un peu de formation continue, un peu de remplaçants, des plus-de-maitres, la pondération en REP+… ; mais qui n’a rétabli ni les TPS, ni les RASED.
Les enseignants n’ont pas vu d’améliorations des conditions de travail, il y a même eu des restrictions sur les demandes de temps partiels, de disponibilité.
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** Les CP et les CE1 à 12 en REP et REP +
- En Haute-Garonne, il y a 18 écoles élémentaires en REP + et 10 en REP.
- Ce changement est la mise en œuvre d’une annonce de campagne du président Macron.
Si le SE-Unsa ne le demandait pas, nous n’avons aucune opposition à avoir moins d’élèves par classe.
Cependant, cette mesure utilise des postes, elle doit se mettre en place en étant accompagnée de la dotation nécessaire...
- Pour la rentrée 2017, l’IA-Dasen a (en juin) utilisé 30 postes pour mettre en place les CP à 12 en REP+.
En même temps, il a supprimé 22 postes de PDMQDC dans les écoles concernées.
Nous déplorons que l’amélioration de l’accueil des CP se soit fait au détriment du dispositif PDMQDC qui amène une amélioration à toutes les classes de l’école.
- Pour septembre 2018, l’IA-Dasen devra créer des classes à 12 pour les CE1 en REP + (a priori 30 postes aussi) et les CP à 12 en REP (environ une quinzaine de postes).
- Il y a donc un besoin d’environ 80 postes (et il manquera les CE1 à 12 en REP).