SECTION SE-Unsa de la HAUTE GARONNE - 19 BD SILVIO TRENTIN - 31200 TOULOUSE
Tél. 05 61 14 72 72 - 31@se-unsa.org - Facebook

 
Editos Sep/Dec 23 - M Attal casse les classes
Article publié le vendredi 22 décembre 2023.
  • Lnk_facebook
  • Lnk_google
  • Lnk_twitter

L’édito de notre info-lettre 15 du 22 décembre 2023

S’asseoir sur les valeurs de la République…
et signer un pacte avec le diable

Nous aurions aimé simplement nous souhaiter de bonnes vacances bien méritées…mais le contexte actuel nous empêche de penser à se détendre.
Sur chaque Ă©cole, dans chaque classe, il est Ă©crit : LibertĂ©, EgalitĂ©, FraternitĂ©, devise de la RĂ©publique, commune Ă  toutes et tous les rĂ©sident·es sur le sol français et traduite dans la Constitution.

Quel sens notre gouvernement donne-t-il aux principes de la RĂ©publique quand il bafoue le collège unique ? Porte atteinte aux droits sociaux ? Attaque les plus faibles et discrimine les Ă©trangers ? Quand le PrĂ©sident dĂ©fend publiquement « l’honneur » d’un homme accusĂ© de violences sexistes et sexuelles et mis en examen ?

Pour le SE-Unsa quand les principes et les valeurs de la République que nous portons sont transgressés, nous ouvrons la porte aux pires dérives… Le flirt avec le RN, le racisme, la misogynie.


Non, Monsieur le Président, pour 2024, nous ne voulons pas d’une société dirigée par les dominants que vous représentez. Nous ne voulons pas de votre loi immigration.

Au SE-Unsa, nous continuerons de porter les valeurs de la RĂ©publique et de lutter contre toute forme de discrimination. Nous n’accepterons pas, jamais, que notre gouvernement abaisse les valeurs de la RĂ©publique par populisme. Monsieur le PrĂ©sident, cette loi sur l’immigration est une honte pour le pays des droits de l’homme. Le SE-Unsa et l’UNSA exige sa non promulgation. Nous appelons Ă  signer et faire signer l’appel de « l’HumanitĂ© » : « Monsieur le PrĂ©sident, ne promulguez pas la loi immigration ! »

Julia Zinutti,
Pour le SE-Unsa 31

Nos communiquĂ©s :
- UNSA : Loi « immigration » : discriminations, chasse aux droits sociaux et trappe Ă  pauvretĂ© !
- UNSA Education :
Loi Immigration : un naufrage pour notre sociĂ©tĂ© humaniste


L’édito de notre info-lettre 13 du 8 décembre 2023

M Attal casse les classes
Entre Ă©tudes et comptoir

Le 5 dĂ©cembre 2023, le ministre a Ă©crit aux personnels et expliquĂ© Ă  la presse sa vision et sa volontĂ© de « choc » dans l’Education. Le premier constat du ministre est implicite mais flagrant : la politique Ă©ducative de Macron est un Ă©chec. Le « domaine rĂ©servĂ© » du prĂ©sident est donc dĂ©criĂ© par le ministre mĂŞme en charge du dossier ; on imagine l’ambiance …

Ensuite, voyons les propositions de Gabriel Attal : Nous sommes face Ă  des projets qui explosent le collège pour tous, dĂ©truisent les cycles et reviennent mĂŞme sur la crĂ©ation d’un unique collège pour tous les enfants, existant depuis 1976.

Le prĂ©texte d’une baisse de niveau moyen occulte totalement une rĂ©alitĂ© essentielle : nous avons une Ecole inĂ©galitaire qui continue encore Ă  favoriser les favorisĂ©s. Notre Ecole fait bien rĂ©ussir les classes sociales aisĂ©es et beaucoup moins les autres.
C’est cet impensĂ© de notre Ministre qui biaise son constat : il croit que notre Ecole ne fait pas rĂ©ussir. Il se trompe, l’Ecole ne fait pas rĂ©ussir certaines classes sociales, celles qui sont les plus dĂ©favorisĂ©es.

A partir de cette erreur fondamentale, il oublie donc la mixité sociale comme solution. Et comme toutes ses propositions ne font qu’aggraver la ségrégation, elles n’amélioreront en rien les résultats de l’Ecole, en particulier, pour les élèves les plus en difficultés.

Ces propositions montrent surtout une volontĂ© de triage des Ă©lèves, en particulier au collège. Cette Ă©tape de la scolaritĂ© continue Ă  ĂŞtre l’enjeu d’une bataille idĂ©ologique fĂ©roce : Est-ce la continuitĂ© d’un socle fondamental pour tous ? Ou est-ce la prĂ©pa (les « petites classes ») d’un lycĂ©e gĂ©nĂ©ral sĂ©lectionnant les Ă©lites de demain ?
Quand nous observons comment certaines catĂ©gories sociales « choisissent » leur collège, il est Ă©vident que la volontĂ© « d’entre-soi » existe encore en 2023. Le ministre choisit clairement son camp (celui du tri et de la sĂ©grĂ©gation aggravĂ©e), il affiche clairement ce que beaucoup pratiquent dĂ©jĂ  honteusement.

Quand, en plus, le ministre annonce comme boussole « la science et le bon sens », on comprend que les travaux de recherche ne valent pas plus que l’avis Ă©noncĂ© au comptoir du bistrot.
Si pour ĂŞtre candidat en 2027, il est peut-ĂŞtre utile de flatter « la » vĂ©ritĂ© des troquets ; pour amĂ©liorer la rĂ©ussite de tous les Ă©lèves, ce n’est pas le bon chemin.


Le SE-Unsa est clairement en opposition aux projets ministĂ©riels : il ne faut pas renoncer Ă  Ă©lever tous les Ă©lèves. Parce que finalement, l’orientation du ministre n’est qu’un renoncement, une volontĂ© de sĂ©paration des Ă©lèves qui montre qu’on ne veut plus s’occuper de tous.

Au SE-Unsa, nous restons ambitieux, nous ne renonçons pas à une Ecole pour tous.

Franck Calmels,
Secrétaire du SE-Unsa
31

- « Choc des savoirs » : un leurre au parfum de nostalgie
Communiqué du SE-Unsa

- Annonces de G. Attal : le renoncement en marche dans l’Education CommuniquĂ© de l’Unsa-Education

*


L’édito de notre info-lettre 7 du 12 octobre 2023

Choc et Attractivité sont dans un bateau,
Attractivité n’est pas venue en Haute-Garonne…

Les derniers ministres ont vantĂ© un « choc d’attractivitĂ© » pour l’Education Nationale.
En Haute-Garonne, nous avons commencé l’année dans les écoles avec 300 personnels manquants (par exemple, il existait plus de 100 postes de remplaçants qui n’étaient pas pourvus).
Nous pourrions aussi parler de la surcharge des effectifs (avec des classes à 27, 28, 29… des dizaines de classes de GS-CP-CE1 qui dépassent 24).

Mais la rentrĂ©e des personnels a aussi Ă©tĂ© marquĂ©e par les annonces sur les augmentations de salaires. Nous ne reviendrons pas sur les difficultĂ©s en mathĂ©matiques de notre ministre qui explique qu’une augmentation plus faible que l’inflation crĂ©Ă©e « une hausse » du pouvoir d’achat, mais nous voulons rappeler la rĂ©alitĂ© :


- Comme chaque annĂ©e, les personnels qui changent d’échelon en dĂ©but d’annĂ©e (sep., oct. ...) ne seront pas payĂ©s avant dĂ©cembre, au mieux ; sans parler du dĂ©calage des ISSR des remplaçant·es. On trouve presque cela normal tant c’est habituel.


- Cette annĂ©e, les difficultĂ©s (mauvais outils, manque de personnels) des services sont allĂ©es plus loin : des stagiaires et mĂŞme des titulaires ont appris, mi-septembre, que leur salaire de septembre serait versé… avec celui d’octobre, ou pas !


-  Continuons. En octobre, après de nombreuses demandes du SE-Unsa (et avec trois mois de retard), l’administration annonce que les promotions Ă  la Hors-Classe (HC) et Ă  la Classe-exceptionnelle (CE) seront publiĂ©es « avant le 6 octobre » !
En voilà une bonne nouvelle, des collègues allaient avoir une augmentation de salaire (quand même pour 424 collègues promu·es à la HC et 140 promu·es à la CE).
Toujours imprévisible, l’administration applique le délai annoncé et publie, le 5 au soir, les liste de promu·es.

Bonne nouvelle de courte durĂ©e pour la moitiĂ© des promu·es… puisque la liste Ă©tait fausse !
Comme le logiciel national est fermĂ© depuis le 31 aoĂ»t, les services ont fait comme ils ont pu mais l’addition des deux nombres du barème n’a pas fonctionnĂ© !

VoilĂ  la rĂ©alitĂ©, depuis que la loi de « modernisation » de la fonction publique de 2019 (Merci Macron) a supprimĂ© le contrĂ´le qu’exerçaient les Ă©lu·es des personnels…

On a bien compris les chocs mais nous attendons encore l’attractivité.

Franck Calmels,
Secrétaire du SE-Unsa 31


L’édito de notre info-lettre 8 du 20 octobre 2023

Ozar Hatorah, Samuel Paty, Agnès Lassale, Dominique Bernard... 
L’école n’est plus un sanctuaire

Implicitement, nous le savions car chaque jour nous sommes toutes et tous confrontĂ©es Ă  cette violence sociĂ©tale. Sauf que quand l’extrĂŞme violence se rĂ©pète sur notre territoire et s’en prend plusieurs fois Ă  la communautĂ© Ă©ducative, la prise de conscience est insupportable, la rĂ©alitĂ© est trop violente : il y a trop de rĂ©currence.

Nos gouvernant-es peuvent continuer leur mille-feuille de réformes, leurs opérations de com’, leur politique sécuritaire, leurs enquêtes flashs et multiplier nos entraînements PPMS, ou la paperasse à remplir pour signaler inquiétudes, préoccupations etc... La réponse n’est pas là.

L’OCDE nous le rĂ©pète, PISA aussi... Nous sommes le pays le plus inĂ©galitaire, nous crĂ©ons l’exclusion et la sĂ©grĂ©gation. Certains pays ont connu des « chocs PISA » comme l’Allemagne pour rectifier la politique Ă©ducative.

En France, RIEN. Nous continuons de reproduire de plus en plus violemment les inégalités, la précarisation, la paupérisation, l’exclusion... qui mènent certain-es vers l’extrême violence ... Et les victimes sont celles qui œuvrent chaque jour à émanciper les enfants, les futur-es citoyen-nes, la future société.
Combien faudra-t-il de Samuel Paty ? Combien faudra-t-il de choc PISA, d’alerte de l’OCDE ? COMBIEN ?
À nos gouvernant-es, il est urgent d’écouter, d’analyser, et de faire des réformes utiles et courageuses.

L’école ne doit pas se renfermer dans des alertes attentats rouge fluo écarlate à paillettes, elle doit être l’Ecole de la RÉPUBLIQUE, ambitieuse et permettant à chacun-e une insertion citoyenne, sociale et professionnelle.

Aux victimes, aux familles, à toute la communauté éducative touchées par ces drames, nous adressons nos pensées et notre soutien.

Julia Zinutti, pour le SE-Unsa 31


L’édito de notre info-lettre 6 du 6 octobre 2023

5 octobre, le festival Attal.
C’est la fĂŞte des profs !

En regardant les messages du jour, grâce au mĂ©l de M Attal, j’ai appris que le jeudi 5 octobre Ă©tait la « journĂ©e mondiale des enseignants ». Au-delĂ  de l’hommage convenu, il tente de nous « expliciter la dĂ©marche collective autour de l’objectif d’excellence que vise l’ensemble des professeurs ».

Il prĂ©cise qu’avec « des constats partagĂ©s », sĂ»rement avec lui-mĂŞme, il va rĂ©affirmer « l’urgence » d’un « choc des savoirs »  ! La journĂ©e s’est ensuite poursuivie avec un festival d’annonces, notamment celle d’une mission « Exigences des savoirs » qui prĂ©voit un grand chamboule-tout dans l’éducation nationale…

D’habitude, nous devons comparer la rĂ©alitĂ© qu’il faut cacher avec la diversion qui va avec : plus la diversion est grosse, plus le problème est important.
Le spectacle d’Attal du 5 octobre, tant la mise en scène est énorme, doit cacher un très gros problème.
Par exemple, le budget 2024 et ses suppressions de postes ?

Maintenant, on a aussi l’impression d’avoir un candidat en campagne (mais pour quoi ?) plutĂ´t qu’un ministre.

Sans être dupe sur sa volonté, le SE-Unsa continuera à porter la réalité et les besoins de notre métier au ministre.
On peut toujours espĂ©rer un « choc » et un retour aux fondamentaux, avec un ministre qui travaillerait plus pour l’Ecole que pour lui.

Franck Calmels,
Secrétaire du SE-Unsa 31

Communiqué du SE-Unsa
« L’École de tous, l’École pour tous, n’est pas l’École des savoirs »

*


L’édito de notre info-lettre 4 du 22 septembre 2023

Ecole inclusive
Passage en force du ministère

Pour ne pas dĂ©roger Ă  ses habitudes… Le Ministère de l’Education Nationale fonce droit sur l’iceberg !

Il a d’abord proposĂ© une concertation avec les organisations syndicales, ce qui est une bonne chose. Nous avons rappelĂ© nos revendications, la principale Ă©tant  : nous voulons des moyens (humains, postes, partenariats avec la santĂ©, statut des AESH…) pour que l’école inclusive fonctionne.
Parce qu’au SE-Unsa nous sommes fiers de défendre un projet sociétal pour l’accueil des élèves en situation de handicap dans de bonnes conditions. Parce que les bonnes conditions nécessitent des moyens et que c’est le coût de la réussite et d’un projet ambitieux pour chaque enfant de la République.

Le Ministère n’a ensuite rien écouté… et continue de miser sur l’apparat, les lubies et les lobbyings pour briller et communiquer en société au risque de largement mépriser les professionnels que nous sommes.

Monsieur le Ministre, vous devez répondre aux besoins des élèves et des personnels, c’est la trajectoire à suivre pour réussir l’Ecole Inclusive.
Avant de percuter l’iceberg sur lequel vous foncez, les personnels risquent de sauter du navire. 

Julia Zinutti, pour le SE-Unsa 31


L’édito de notre info-lettre 2 du 8 septembre 2023
DĂ©claration au CDEN du 7-9-23

Monsieur le ministre,
Notre métier n’est pas d’assurer votre propagande,

Pour cette première instance de l’année, nous avons troqué la dissertation contre le commentaire de texte.
En effet, M Attal, nouveau ministre en mal de reconnaissance et de visibilité médiatique nous demande de distribuer une publicité aux parents de chacun de nos 12 millions d’élèves.

Nous n’allons pas le faire, parce que la publicité est interdite à l’école publique et parce que nous préférons économiser les 60 tonnes de papier qui seraient ainsi gâchées.
D’ailleurs, combien d’arbres faut-il planter pour 60 tonnes de papier ?

Nous n’allons pas la distribuer mais nous allons vous commenter la propagande :

- Point 1 : « Des professeurs mieux rĂ©munĂ©rĂ©s » avec « 125 euros ».
1er titre et 1ère erreur. Si l’augmentation est bien de 125 euros, le document oublie de prĂ©ciser le montant de l’inflation… Pour la majoritĂ© des professeurs, en rĂ©alitĂ©, ils seront moins rĂ©munĂ©rĂ©s, pas « mieux ».

Et puis, un tract intitulĂ© « RentrĂ©e 2023, ce qui change pour votre enfant », qui commence par le salaire des profs… On est hors-sujet.

- Point 2 : « 2 h par jour sont dĂ©diĂ©es Ă  la lecture et Ă  l’écriture… en CM »
Je crois que cette activité est déjà dans les programmes de l’école et il nous semble que les enseignants la pratiquent déjà. Nous pensons aussi que les parents avaient déjà cette information.
Partie donc inutile.

Inutile, sauf si on voulait laisser penser que les profs doivent mieux travailler et laisser imaginer qu’ils sont responsables des difficultés scolaires.

- Point 3 : « Ă©galitĂ© des chances » Ici, on approche du mensonge…
Le ministre annonce-t-il l’intĂ©gration des Ă©coles privĂ©es (rĂ©servĂ©es Ă  quelques-uns) dans le service public ? Non.
Annonce-t-il la gratuitĂ© pour les fournitures scolaires ? de la restauration ? Non plus.
Annonce-t-il l’embauche de personnels supplĂ©mentaires pour complĂ©ter les postes vacants ? Toujours pas.
Alors, nous sommes dans de la pure esbroufe.

- Point 6, « moins d’élèves par classe »
La publicitĂ© prĂ©cise : « Toutes les classes de GS, CP et CE1 plafonnĂ©es Ă  24 », « En Ă©ducation prioritaire, comme c’est le cas en CP et CE1, toutes les classes de GS seront dĂ©doublĂ©es Ă  12 Ă©lèves maximum ».
Il manque la prĂ©cision « Quand le Dasen a les moyens d’ouvrir des classes » ou « Mais les autres niveaux seront Ă  plus de 28 ».

Nous pourrions ainsi commenter chaque ligne…
Pour rĂ©sumer : les infos diffusĂ©es sont imprĂ©cises pour certaines voire erronĂ©es ou mensongères pour d’autres.
Notre métier n’est pas d’assurer la propagande de quelque politique que ce soit mais de permettre aux esprits de s’émanciper.

Monsieur le ministre, laissez-nous faire notre mĂ©tier !

Franck Calmels,
secrétaire du SE-Unsa 31


L’édito de notre info-lettre 1 du 31 août 2023

De la com, de la com, de la com…
La mĂŞme politique mais avec le gendre idĂ©al !

Le remaniement gouvernemental estival a amenĂ© Ă  l’Education un nouveau locataire et nous faisons notre première rentrĂ©e dans le « domaine rĂ©servĂ© » !
Après 5 ans avec un ministre fichĂ© Ă  droite, celui qui voulait « rĂ©tablir l’autoritĂ© Ă  l’Ecole » (enfin, le ministre voulait surtout Ă©tablir son autoritĂ©). Après un an avec un ministre fichĂ© Ă  gauche, celui qui voulait « ĂŞtre Ă  l’écoute » (enfin, le ministre Ă©couta surtout le couple ElysĂ©en).
On a maintenant, un retour de balancier, avec une communication de nouveau à droite. Le fond et la com’ restent les mêmes mais on passe du père fouettard au gendre idéal.

En rĂ©sumĂ©, le PrĂ©sident l’a expliquĂ© : « De l’ordre, de l’ordre, de l’ordre ». Il a aussi dĂ©taillĂ© une vision caricaturale de l’Ecole, passĂ©iste et conservatrice.
Il fantasme une école qui montre du doigt les mauvais, les pauvres, les pénibles… pour les culpabiliser.

Si le ministre a évité (pour l’instant) les caricatures, il relaie l’orientation présidentielle sur tous les médias, il parle, il parle bien, il parle beaucoup…
- La longueur de tissu des robes de quelques Ă©lèves est un problème… Oui, c’est un problème, mais doit-il cacher les millions d’euros donnĂ©s Ă  des Ă©tablissements qui sont des ghettos de CSP++ ?
- Le remplacement des enseignants est un problème… Oui, c’est un problème, mais l’heure sup. Ă  69 euros doit-elle cacher le manque de postes ? Le manque de candidats ? Les classes surchargĂ©es ? Le manque d’AESH ?
- L’autoritĂ© de l’école doit ĂŞtre respectĂ©e… Oui, le SE-Unsa partage, mais quel lien avec la suprĂ©matie donnĂ©e « aux fondamentaux » ? Le respect ne passe pas par une dictĂ©e.

Pour le SE-Unsa, Ă  ce stade, le ministre est dans la com’ ; dans le rappel de mesures dĂ©jĂ  existantes. Aucune solution n’a Ă©tĂ© apportĂ©e, aucune perspective n’a Ă©tĂ© donnĂ©e pour rĂ©pondre aux vrais enjeux de l’École. On continue de ne pas traiter les causes car on ne les cherche pas, on colle des solutions simplistes et faciles.

Le SE-Unsa continuera de porter la parole des enseignant-es, AESH et psy-en pour dĂ©fendre l’Ecole et souhaite aux collègues une très bonne rentrĂ©e !

Franck Calmels,
Secrétaire du SE-Unsa 31

 
 
PĂ©tition
 
Nos campagnes
 
Santé
 
Aides spécifiques
 
Mouvement
 
Conditions de travail
 
Concours
 
Cliquez pour agrandir