Après la catastrophe annoncée du recrutement 2022 (rappel >notre article<), les inscriptions au CRPE 2023 ne montrent pas d’inversion de la tendance. Le constat est implacable, la crise du recrutement devient chronique.

Le ministère avait pourtant repousser de deux semaines la date de clôture des inscriptions aux concours enseignants, personnels d’éducation et psychologues de l’Éducation nationale de la session 2023. 

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Janvier 2023 - Inscriptions CRPE 2023

Pas de boom des inscriptions

Le renouveau que l’on attendait concernant les concours de recrutement n’aura donc pas lieu cette année. En effet, on sait à présent que 156 000 personnes se sont inscrites aux concours de recrutement de l’enseignement public pour 23 000 postes d’enseignants, de psychologues et de CPE. 

C’est stable par rapport à 2022 sans revenir au niveau de la session 2021 (254 300 inscriptions).

Le nombre d’inscrits au concours de professeurs des écoles dans l’académie de Toulouse est également stable par rapport à celui de 2022. 

Ces chiffres ne sont pas une surprise : sans plus d’ambition du côté de l’employeur, s’agissant des postes qu’il a à offrir ou de l’amélioration nette des rémunérations, des conditions d’entrée dans le métier et de travail, on ne pouvait s’attendre à un rebond important du nombre de candidats. Ainsi ils ne sont que 9% de plus qu’en 2022 à s’être inscrits au concours de recrutement de professeurs des écoles

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Novembre 2022 - Inscriptions CRPE 2023

Modalités de la prolongation

Initialement ouverte du 18 octobre au 18 novembre 2022, la période d’inscriptions est donc désormais prolongée jusqu’au 2 décembre 2022, 12h heure de Paris.

Cette décision est intervenue à une semaine de la date de clôture initialement prévue et qui affiche clairement son objectif de « permettre à un maximum de candidats de s’inscrire » est révélatrice d’un nombre actuel d’inscriptions très insuffisant au regard des besoins.

Pour rappel, toutes les inscriptions s’opèrent sur le site ministériel >Cyclades<.

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Extrait du cummuniqué de presse du SE-Unsa

Comme l’avait dénoncé le SE-Unsa, les graves difficultés de 2022 n’étaient pas uniquement le fruit conjoncturel du déplacement du concours en fin de master 2, mais bien le résultat d’un mouvement lent et profond qui s’accélère.

Durant la campagne des élections présidentielles, le SE-Unsa a alerté et martelé que l’attractivité était le défi numéro un à relever pour notre service public d’Education. C’est sous l’effet d’une double asphyxie budgétaire et dogmatique que le système s’est grippé. Par exemple, les salaires ont continué de décrocher, sous l’effet d’un dégel du point d’indice aussi rare que faible malgré l’inflation exponentielle. 

Nos métiers ont pourtant toujours autant de sens mais les conditions dans lesquelles on y entre, dans lesquelles ils s’exercent, découragent trop souvent. Elles découragent en premier ceux qui pouvaient envisager de les rejoindre.

Le Président de la République veut construire un nouveau pacte. L’Ecole a en effet besoin d’un nouveau pacte avec son service public d’éducation mais celui-ci ne peut pas être « travailler plus pour gagner plus » comme il tente de l’esquisser. Il est urgent de comprendre mieux, de payer mieux et de soutenir mieux afin que nous soyons rapidement plus nombreux à retrouver la satisfaction de participer à l’éducation des enfants et des jeunes qui feront la société de demain.

Intégralité du communiqué de presse de Stéphane Crochet,
Secrétaire Général du SE-Unsa, 11 novembre 2022 >ici<.

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