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Les listes des admissibles aux concours de recrutement de professeurs des écoles au titre de l’année 2022 sont parues et sans surprise, ils sont alarmants sur toutes les académies !
Quels que soient les résultats finaux en juin, des déficits de recrutement semblent déjà assurés pour les académies de Versailles, Paris et Créteil où le nombre d’admissibles est inférieur au nombre de postes.
CRPE Créteil 2022 : 521 admissibles pour 1079 postes
CRPE Créteil 2021 : 1321 admissibles pour 1420 postes
CRPE Versailles 2022 : 484 admissibles pour 1430 postes
CRPE Versailles 2021 : 1508 admissibles pour 1408 postes
Des difficultés de recrutement semblent également possibles quand le nombre d’admissibles est inférieur au double du nombre de postes proposés dans certaines académies. Mauvais signe pour la profession globale qui se verra refuser disponibilité, temps partiel …
Sans surprise non plus, le ministère persiste dans son déni et nous assure une rentrée réussie.
Réelle incompétence ou autosabotage ?
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Pourquoi une telle baisse des candidats ?
1. RĂ©forme de la formation (2020)
Le 20 mai 2020, Jean-Michel Blanquer a enclenché le recul de la professionnalisation des métiers de l’enseignement et de l’éducation en modifiant la formation et reculant encore d’un an le niveau concours (fin de MASTER).
Nous avions prévenus à l’époque que cette réforme était une régression et mettrait en danger la rentrée 2022.
Au-delà de ne résoudre aucunement la désertion des concours enseignants, elle allonge la durée d’étude pour parvenir aux concours et rétrécit encore davantage la diversité des origines sociales des enseignants. La première session 2022 en témoigne (560 admissibles à Versailles pour 1430 postes proposés...). A la question du nombre déjà réduit, s’ajoute celle du parcours antérieur qui détermine la quotité de service qu’ils assurent en classe. Ainsi, tous lauréats du MASTER MEEF se verra attribué une classe à plein temps, sans réelle formation.
Rappelons que la FSU (Sniupp, SNES etc...) qui aujourd’hui s’émeut de la baisse du nombre de candidats n’a pas voté contre ce projet et s’est abstenue lors de la présentation au CTMEN en 2020, empêchant toute modification du texte.
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2. Attractivité du métier
La modification de la place du concours dans la formation des personnels de l’éducation n’explique malheureusement pas tout, la désertion est telle qu’il faut aussi y voir un manque d’attractivité de nos métiers.
La première des urgences est celle des salaires et du pouvoir d’achat.
La situation actuelle en la matière est inacceptable. Actuellement un stagiaire à l’échelon 1 gagne 1 451€ net à bac + 5 (le smic est à 1302,64€). La cause principale de cet état de fait résulte de la quasi-absence d’augmentation et de mesures générales depuis douze ans. La vocation à elle seule ne peut plus suffire pour combler ce déficit de considération.
Dernièrement, une intersyndicale Fonction Publique, a adressé un courrier au Président de la République pour la hausse du point d’indice des fonctionnaires.
Signer la pétition UNSA pour la hausse du point d’indice >ici<
>Baromètre Unsa : Malaise, défiance et rejet<
>La dépêche : pénurie de profs, appel à témoignages<