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L’édito de notre info-lettre 15 du 16 décembre
Un PPMS pour les personnels
serait un cadeau utile.
Pour les personnels de l’Education Nationale, M Blanquer est reconnu comme la référence absolue, l’étalon indépassable, pour mesurer le manque de considération et de concertation, ainsi que pour l’annonce de nouvelles "mesures" surprises.
- Faudrait-il réviser notre jugement ?
L’avis du conseil scientifique, repris par le gouvernement mardi 15, annonçant que l’Ecole sera facultative (Non, pas pour les personnels, juste pour les élèves !) le jeudi 17 et le vendredi 18 n’est-il pas "plus fort que Blanquer" ?
- Faudrait-il aussi réviser notre jugement sur la dangerosité du virus dans l’éducation nationale ?
Nous avons souvent entendu (par le ministre, par le Recteur, par le Dasen...) que, si le virus peut toucher les élèves et les personnels, il ne se propage jamais "dans les établissements scolaires" !
Le conseil scientifique n’aurait pas ces informations ? Sinon, pourquoi recommanderait-il un isolement ?
- Et, une dernière information : les absences sont sanctionnées !
On ne parle pas de celles de jeudi ou de vendredi pour lesquelles le recteur écrit qu’elles "ne devront pas être sanctionnées", mais nous pouvons donc croire que, d’habitude, elles le sont.
En vrai, c’est quoi les sanctions habituelles ? Dites-nous, avec la fatigue, on ne sait plus, on a une absence...
*
Avec un tel début de semaine et dans l’attente des nouvelles surprises-annonces, nous formulons nos vœux pour la nouvelle année : le SE-Unsa demande un Plan Particulier de Mise en Sureté des personnels.
Un PPMS pour maintenir un peu de cohérence dans l’Education.
Franck Calmels
Secrétaire du SE-Unsa 31
Lire le communiqué du SE-Unsa
et celui des chefs d’établissements
L’édito de notre info-lettre 14 du 9 décembre
Ni athée, ni croyant.e,
Juste enseignant.e !
Aux élèves qui demandent ma religion, je réponds toujours : " Je ne vous le dirai pas, c’est la vie privé ".
Je précise que je suis peut-être musulman ou chrétien ou juif. J’ajoute que je suis peut-être sans religion et que - si j’ai envie - je peux en changer …
Mais tout cela n’est pas important puisque, à l’Ecole, nous sommes là pour apprendre. Ce qui est important, c’est que chacun a le droit de croire à ce qu’il veut : à l’Être suprême, au père Noël, à une divinité qu’il nomme comme il veut, au néant…
Chacun croit ce qu’il veut et tous les Ă©lèves apprennent ce que nous savons. Le « savoir » et le « croire » sont donc Ă sĂ©parer ; sĂ©paration formalisĂ©e et organisĂ©e par la loi depuis dĂ©jĂ 115 ans aujourd’hui.
Alors, bon anniversaire et "vive la laĂŻque" !
Franck Calmels
Secrétaire du SE-Unsa 31
- Le 9 décembre 1905 est votée la loi de séparation des Églises et de l’Etat.
- Depuis 2015, le 9 décembre est devenu la journée de la laïcité à l’École. Pour le SE-Unsa, c’est une occasion d’organiser un moment de transmission ...
- Articles du CNAL, sites du SE-Unsa, de l’Unsa-éducation, Vade-mecum du MEN, observatoire de la laïcité, documents, ressources...
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L’édito de notre info-lettre 13 du 1er décembre
Mixité, il y a deux côtés !
Le séparatisme scolaire...
Si la vie en commun est une rĂ©alitĂ© partagĂ©e dans beaucoup d’écoles, l’entrĂ©e au collège est parfois un tournant pour les familles. Un tournant qui amène son lot de sĂ©paration, surtout « en ville ».
Les inscriptions montrent, qu’en Haute-Garonne, 6 enfants sur 7 sont inscrits dans leur collège. Pourtant à Toulouse, il y a 52 % des élèves qui NE vont PAS dans leur collège !
Contre cette fuite, le conseil dĂ©partemental (CD) porte un projet de "mixitĂ©", ce travail est soutenu dans son principe par l’Unsa-Ă©ducation : rĂ©tablir la mixitĂ© sociale est primordial pour que « vivre ensemble » ne soit pas qu’un slogan.
Il marque la volontĂ© de diminuer la sĂ©grĂ©gation qui existe sur les collèges du toulousain. La rĂ©partition sur 11 collèges « favorisĂ©s » des Ă©lèves des deux collèges dĂ©truits (Badiou et Bellefontaine) - associĂ©e Ă une volontĂ© de modification des secteurs de recrutements - est un objectif louable.
Il n’est en effet pas acceptable d’avoir de telles disparités et de ne rien faire.
Nous partageons les objectifs, mais nous ne sommes pas aveugles. S’il existe parfois une ségrégation subie en bas de l’échelle sociale, il faut aussi regarder en haut où le séparatisme scolaire est choisi.
Dans Toulouse, pour se séparer, il y a douze collèges privés, qui n’accueillent que ceux qui ont les moyens d’y être acceptés. La répartition des catégories sociaux-professionnelles (les CSP) montrent la réalité : ces collèges sont des ghettos.
Le « malus » du CD (financement moindre pour les collèges qui ont très peu de « CSP moins ») le confirme de façon Ă©clatante. Il y a 120 collèges dans le dĂ©partement et 19 ont un « malus » : 1 collège public et 18 collèges privĂ©s !
Mais pas de focalisation excessive sur "le privé" qui ne fait qu’appliquer - à son profit - les lois de la république… Il existe aussi un deuxième séparatisme, plus illégal.
Il est caché et pourtant connu et vu par tous : combien d’élèves se retrouvent, chaque année, avec une nouvelle adresse au moment de s’inscrire en 6e ?
Quel que soit le nombre, que fait l’éducation nationale ? Des dizaines, des centaines… C’est autant de renoncements contre un sĂ©paratisme « par en haut », opĂ©rĂ© avec la complicitĂ© des institutions publiques.
Et cette acceptation rend les discours officiels moins crédibles.
Franck Calmels
Secrétaire du SE-Unsa 31
L’édito de notre info-lettre 12 du 26 novembre
Non, mais quel’ com.
Dérapages (in)controlés ?
Notre grand ministre « de l’Education Nationale, de la jeunesse et des sports », au delĂ du rĂ©gulier mĂ©pris
envers les personnels, de sa désinvolture et de son peu de suivi pour la
mise en œuvre de ses bonnes idées (au moins une par semaine,
reportez-vous aux méls du ministère), est surtout connu pour la
réalité de sa politique d’attaque structurelle contre le service public
d’éducation (suppression des instances, ukases pédagogiques, cadeaux au
privé…) ET encore plus pour sa communication !
Ce ministre
est le roi des média, le gendre idéal de l’équipe gouvernementale. Il
tente d’endosser le rĂ´le du « bon père de famille » qui rassure pour
diriger la bonne maison Education, malgré des enfants un peu turbulents
(ici, les enfants, c’est nous).
Ceci dit, parfois, il y a un « bug » :
Comment ces « experts – Grenelle » se sont ils empĂŞtrĂ©s dans cette mauvaise sĂ©rie « d’Avenir Education » ?
Petit
résumé : Médiapart puis Libération ont montré que le numéro deux du
ministère (le Dgesco) avait piloté, voire manipulé, des élus lycéens aux
CAVL pour en faire la voix du ministère via une association « Avenir
lycĂ©en » que personne ne connaissait exceptĂ© les rectorats qui
corrigeaient leurs communiquĂ©s. Association « syndicale » qui a reçu,
sans contrôle, quelques dizaines de milliers d’euros de subventions…
Mais, comme Blanquer ne savait rien… Tout ira bien, ou pas.
*
Il y a un deuxième « bug » : le recrutement de personnels face Ă la crise.
Conscients
de l’importance de l’Ecole, et pour surtout éviter une nouvelle
fermeture, des moyens sont réclamés par tous pour arriver à faire face
aux problèmes de remplacements et de distanciations dans les
Ă©tablissements scolaires.
Que fait le ministère ? Il autorise le recrutement de milliers de personnels !
Oui,
des milliers ; par exemple 450 dans l’académie de Midi-Pyrénées ; en
Haute-Garonne, 94 enseignants-contractuels pour les Ă©coles et plus de
100 surveillants (des AED) pour les collèges.
Comment le communiquant-ministre ne dit rien ?
Pourquoi n’y a-t-il aucun reportage télévisuel ? Pour une fois qu’il
accède (un peu) à nos demandes, pourquoi ne dit-il rien ? Pour vous
aider à comprendre, nous émettons deux hypothèses :
- Il attend que ces personnels soient effectivement recrutés pour faire le malin présenter à la télévision son aide aux équipes qu’il soutient.
- Il ne sait pas comment expliquer que ces contrats se terminent tous le 12 février ! Comment
fait-on ensuite ? Les 4 ou 5 remplaçants supplémentaires par
circonscription ne seront plus utiles ? Il n’y aura plus d’épidémie en
mars ?
Encore de beaux communiqués en préparation.
Franck Calmels
Secrétaire du SE-Unsa 31
L’édito de notre info-lettre 9 du 6 novembre
Sans moyens.
Soyons fiers de notre travail
Le lundi 2 novembre, nous avons repris la classe.
-
Nous n’avons pas eu le temps de nous concerter, de nous conforter, pour
rendre hommage à notre collègue assassiné, mais nous avons fait la
classe, au mieux pour nos élèves.
- Nous n’avons pas eu le temps - ni
les moyens – pour appliquer le protocole « renforcĂ© », mais nous avons
fait classe, au mieux pour nos élèves.
Nous sommes sans moyens
(en personnels, en matériel, en temps…) et nous subissons, en plus, les
leçons permanentes d’un ministre qui réussit à être rejeté de toute la
profession qu’il devrait accompagner.
Fatigués, dépités, déprimés, excédés, en colère…
Les adjectifs sont légions pour définir nos sentiments. Nous sommes
indispensables à la nation et cette même nation – par ses représentants
actuels - rend notre travail de plus en plus insupportable.
Dans une situation de dangers multiples pour notre pays (confinement contre le Covid, alerte maximale contre les attentats…), nous sommes donc partagés :
- Ne rien faire pour dénoncer ces mauvaises manières et cette mauvaise politique ? Ce n’est pas notre avis.
-
Faut-il que la détestation légitime envers un ministre et sa politique
nous amène, aujourd’hui, à appeler à des rassemblements dans la rue ? Ce
n’est pas notre avis.
Pour le SE-Unsa 31, nous nous soucions de ne pas ajouter des tensions, des divisions et des dangers. « En mĂŞme temps », nous sommes toujours partisans de dire et de faire.
Dire, sans cesse, les problèmes créés par la politique et les méthodes de ce ministre. Chacun a de nombreux exemples pour les illustrer.
Faire, sans cesse,
notre métier pour montrer à nos élèves et leur famille que nous sommes
indispensables au pays, que nous ne sommes pas qu’une garderie des
besoins de l’économie.
Ainsi, nous serons fiers de notre travail.
Franck Calmels
Secrétaire du SE-Unsa 31
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