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SE-UNSA 30


 Par SE-UNSA 30
 Le  samedi 2 juillet 2022

Rentrée 2022 : les ajustements dans les collèges

 

Ce vendredi 1er juillet, s’est tenu un CTSD d’ajustement pour mettre en place la rentrée 2022 dans les écoles et les collèges du Gard.

L’Unsa Education a dénoncé le manque de moyens humains pour la rentrée scolaire 2022 et demandé une politique éducative à la hauteur des enjeux dans notre département. ==> Lire notre DL

Le Dasen reconnaît que ce manque de moyens est réel et que le Gard est marqué par une précarité sociale et économique importante amplifiée par la crise sanitaire. Toutefois, il ne peut modifier la loi de finances votée par le parlement. Il faut dépasser cette contrainte  et réfléchir à la manière de répartir les moyens tout  en respectant une équité dans notre département selon lui.

 

Les mesures proposées

Le Dasen a rappelé que chaque collège doit bénéficier d’une dotation initiale ou socle encadrée par un décret. Les Rep+ reçoivent une dotation supplémentaire par le Ministère et les Rep reçoivent une dotation de l’Académie. Les heures de marge sont laissées à la décision des équipes qui décident de leur utilisation en conseil pédagogique puis en conseil d’administration.

Il a ensuite présenté les mesures d’ajustement.

Nos interventions

  • L’Unsa Education s’est étonnée de voir que 110 heures avaient été mobilisées pour les ajustements des mesures en collège.

Le Dasen a répondu que le Ministère des finances avait accordé une enveloppe supplémentaire de 50 h pour notre département. Elle a permis de compléter  la réserve d’heures conservée. Au total, ce sont 110 heures qui ont été mobilisées pour mettre en place les mesures d’ajustement.

 

  • L’Unsa Education a présenté la demande du collège de Saint Gilles, établissement en REP dont les effectifs du niveau de cinquième ont fortement augmenté, pour la création d’une division supplémentaire.

Le Dasen ne propose pas d’ouverture mais l’attribution d’une dizaine d’heures , ce qui est insuffisant pour permettre l’ouverture d’une classe avec les 26 heures réglementaires. Le Dasen n’a pas les moyens  suffisants car la réserve d’heures est épuisée et ne peut aller au-delà de 15 heures. Cette réponse n’est malheureusement pas à la hauteur des enjeux.

L’Unsa Education a également  demandé qu’une personne vienne en soutien au chef d’établissement de Saint Gilles dès cette fin d’année car elle assume seule la gestion de l’établissement.

 

  • Nous avons questionné sur la raison de l’accompagnement de certains collèges avec 13 à 15 heures, sans ouverture de divisions.

Le Dasen a expliqué qu’un dialogue avait été mené avec ces établissements pour répondre à leurs besoins à la rentrée. Il était impossible d’ouvrir des divisions pour chaque collège où les effectifs avaient augmenté. Des choix ont donc été faits.

Le Dasen explique qu’il faut utiliser la marge donnée par division de manière différente et propose d’autres leviers, comme par exemple les heures dévolues à Devoirs Faits.

Nous avons souligné que « prendre » des heures sur les projets mis en place ou les dédoublements pénalisait tous les élèves. Pour les Devoirs Faits,  ces heures ne peuvent pas concerner tous les élèves car les familles ne sont pas toutes volontaires et ce dispositif doit continuer à répondre à des besoins pédagogiques particuliers, et non pallier au manque de moyens.

 

L’avis de L’Unsa Education

Le Dasen a  demandé une enveloppe supplémentaire suite à nos sollicitations, ce qui a permis des ouvertures de divisions, notamment sur le collège d’Aigues Mortes que nous suivons depuis plusieurs années. La solution d’allouer des heures aux collèges sans créer des divisions, n’est certes pas satisfaisante mais répond aux attentes des collègues et leur permet d’aménager des dispositifs.  Par contre, la demande du collège de St Gilles n’est pas entendue faute d’heures disponibles et nous ne pouvons nous satisfaire d’un accompagnement de 15 heures.

Le Dasen ne satisfait pas à toutes les demandes mais respecte une certaine équité entre les établissements.

Pour toutes ces raisons, L’Unsa Education n’a pas voté contre mais a préféré s’abstenir.


Corinne Salendres, Nadège Biot.