Voici déjà un mois,   que nous avons retrouvé nos classes. Nous pouvons désormais faire un constat de cette rentrée 2015. Il est plutôt morose.

Si  sur le papier, les moyens sont globalement en hausse, sur le terrain on observe une dégradation des conditions de travail.

Les établissements d’éducations prioritaires  avaient des besoins importants et ont  légitimement  absorbé une partie des postes supplémentaires.

Pour les autres, le constat reste le même :

Les élèves dans les classes sont toujours plus nombreux. M. le Directeur d’Académie a dû augmenter le seuil d’ouverture des classes au-delà de la barre  symbolique des  30 en 6^ème.

Les IMP, qui rappelons-le, servent à payer toutes les missions des enseignants qui ne se font pas devant élèves, ont été allouées en nombre insuffisant. De manière générale, elles ne sont pas parvenues à  compenser les heures  de labo et de coordination des différentes disciplines, obligeant les chefs d’établissement à faire des choix.

La réserve de  moyens, qui devait revenir dans le département, pour permettre d’ajuster ponctuellement les situations de quelques établissements, est restée au niveau académique.

6 classes supplémentaires ont tout de même été créées dans les collèges de Brignon, Jules Vallès (Nîmes), Eugène Vigne (Beaucaire), Le Redounet (Uzès), Ledignan, Remoulins.

Avec la réforme du collège et les 4000 postes  qui vont être créés pour la financer, nous pourrions espérer un léger mieux l’an prochain. La possibilité de dédoubler des heures de cours, de coanimer des EPI, d’avoir davantage d’accompagnement personnalisé nous apparaissent comme d’excellentes mesures,  qui vont dans l’intérêt des élèves et des enseignants.  Cela ne sera probablement pas suffisamment pour répondre à toutes les attentes, mais ce sera déjà un mieux considérable. Comment pourrions-nous être contre , plus de  temps et de confiance pour les  équipes pédagogiques dans l’intérêt des élèves et non pour répondre à une logique économique.

Le SE-UNSA se veut avant tout réaliste. Nous acceptons volontiers les moyens supplémentaires alloués à l’Éducation Nationale quand nous voyons que dans les autres ministères, l’heure est aux économies. Notre syndicalisme se veut avant tout utile et positif. Chaque avancée, chaque moyen gagné  est pour nous une petite victoire qui vient pas à pas faire avancer  la cause des enseignants et de leurs élèves.