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SE-UNSA 29


 Par SE-Unsa 29
 Le  jeudi 5 janvier 2023

Premier degré : que faire quand un élève est en crise ?

 

1_Protection (de l’élève concerné, des autres élèves, des adultes)

- ne pas vouloir  à tout prix contenir / contraindre l'élève au risque de recevoir des coups ;

- isoler l'élève afin de mettre en sécurité les autres élèves :

=> soit l'élève en crise accepte de sortir de la classe et de rejoindre le bureau de la Directrice ou du Directeur (si elle/il est disponible à ce moment) ou un autre espace pour l'apaiser et apaiser les autres élèves, sous la surveillance d'un adulte  ;

=> soit l'élève en crise refuse de sortir de la classe (ou n’est pas en capacité de le faire). Dans ce cas,  si c'est nécessaire, les autres élèves sont momentanément répartis dans les autres classes de l'école. Dans le cas de crises répétées, il peut être judicieux d'avoir préparé quelques  activités d'entraînement qui pourraient à tout moment être réalisées par les élèves de la classe en cas de répartition dans les autres classes

Répartir les autres élèves n'est pas une chose aisée, mais parfois, il n'y a pas d'autre choix au risque de recevoir des coups et / ou des projections de la part de l'élève en crise

 2_Alerte (des parents, de l’IEN, de la DSDEN)

  Lorsque les autres élèves sont mis en sécurité (l'élève "en crise" est alors soit dans une autre salle / bureau Directeur, soit dans la salle de classe sans les autres élèves) :

- laisser l'élève se calmer sans entrer dans la discussion parfois le silence est nécessaire pour que la pression retombe, parfois même, l’élève ne supporte pas qu’on le regarde en face à face ;

- si l'élève reste agité ne pas chercher à le contenir physiquement. Dans la salle, rester à distance des éventuels jets de projectiles ;

- si l'élève menace de  sortir de l'école (escalader un mur / un portail) : le prévenir qu'on ne va pas courir après lui, ce n'est pas notre rôle, mais que la Gendarmerie sera prévenue pour aller le chercher et le ramener chez ses parents (ou représentants légaux). En présence de l'élève, essayer de rester le plus calme possible, sans parler.

  Si la crise persiste que l'élève se met en danger ou met en danger les autres (autres = élèves ou adultes), mettre en œuvre le protocole habituel déjà évoqué à plusieurs reprises pour votre écoles les années passées :

* appeler la famille (ou les représentants légaux) pour qu'elle vienne chercher son enfant ;

* si la famille ne répond pas ou ne veut pas / ne peut pas se déplacer

=> appeler le 15

=> indiquer que la situation est ingérable pour l’école, que l'élève se met  lui-même en danger ou que l’élève met en danger les autres, qu'il y a eu d'autres crises, .etc, rester factuelle

  Si le 15 indique que ce n'est pas de son ressort, demander à parler au médecin régulateur (les appels sont enregistrés), ré-expliquer la situation (en gardant son calme), les crises antérieures et qu'il y a eu déjà des coups reçus par les enseignants et autres adultes de l’école, et, le cas échéant des fiches Santé Sécurité au Travail complétées, accident du travail, Faits établissement, etc….

 

"Appeler le 15" est difficile pour un.e enseignante , une Directrice ou un Directeur d'école. Néanmoins, cela est nécessaire et s'inscrit dans le cadre du protocole en vigueur pour la sécurité des élèves et des personnels.

Dans tous les cas, afin de prévenir la circonscription et la DSDEN, établir (par la Directrice / le Directeur ou un.e enseignant.e concerné.e par la situation) :

 

   * un fait établissement en précisant ce qui a été fait (de façon factuelle, date / horaire / lieux / qui fait quoi) y compris les appels au 15 et retranscrire ce qui a été dit.

et, selon les cas,
   * une fiche SST en précisant ce qui relève de la Santé Sécurité au Travail pour l’agent concerné.

Ces 2 démarches permettent de garder trace des incidents et de prévenir IEN mais aussi la  DSDEN 35 de la situation et de son éventuelle dégradation.

   3_Prévention

- l'ensemble de l'équipe éducative  et pédagogique de l'école doit être mise au courant de la situation et de la conduite / propos à tenir. Ce qui est déjà le cas pour votre école y compris avec le périscolaire.

- veiller au respect de consignes de sécurité notamment pour  la fermeture de l'école et le protocole à activer.

- pour la classe dans laquelle, un élève a des comportements débordants, il faut anticiper ("avoir sous le coude") une activité qui pourra être faite dans les autres classes, si jamais il est nécessaire de répartir rapidement les élèves.  

  4_Suites éventuelles (médicales, matérielles) pour les personnels

* les enseignant.e.s peuvent consulter leur médecin traitant pour évoquer la situation (faire constater les traces de coups, stress généré, …) et le cas, échéant, de compléter les formulaires « accident de service ».

Le médecin jugera de la pertinence ou non d’un arrêt de travail, et / ou d’un accident de service

* les enseignant.e.s peuvent solliciter le réseau PAS (Prévention Aide et Suivi) de la MGEN (numéro unique : 0805 500 005) pour une écoute et un soutien psychologique

* si des biens personnels ont été abîmés, déchirés par l’élève les enseignant.e.s doivent en faire la déclaration auprès de leur assureur

* les enseignant.e.s sont en droit de de porter plainte auprès de la Gendarmerie pour « coups et blessures, insultes, dégradation de biens personnels, etc … »

* le cas échéant, les enseignant.e.s peuvent également s’adresser à l’Autonome de solidarité.

  5_Suites pour l’élève

En fonction des situations (récurrence, gravité des faits, …) demander en urgence ou en différé une nouvelle ESS ou une nouvelle équipe éducative, sollicitant la présence d’un membre du pôle ressource de la circonscription. En parallèle des observations croisées habituelles, y relater les évènements de façon factuelle (joindre par exemple une copie du fait Établissement).
Une équipe éducative peut être programmée pour cet élève

  A noter

  * les enseignant.e.s peuvent consulter leur médecin traitant pour évoquer la situation (faire constater les traces de coups, stress généré, …) et le cas, échéant, de compléter les formulaires « accident de service ».

Le médecin jugera de la pertinence ou non d’un arrêt de travail, et / ou d’un accident de service

* les enseignant.e.s peuvent solliciter le réseau PAS (Prévention Aide et Suivi) de la MGEN (numéro unique : 0805 500 005) pour une écoute et un soutien psychologique

* si des biens personnels ont été abîmés, déchirés par l’élève les enseignant.e.s doivent en faire la déclaration auprès de leur assureur

* les enseignant.e.s sont en droit de de porter plainte auprès de la Gendarmerie pour « coups et blessures, insultes, dégradation de biens personnels, etc … »

* le cas échéant, les enseignant.e.s peuvent également s’adresser à l’Autonome de solidarité.

  LE GUIDE POUR GERER LES ELEVES PERTURBATEURS : ici