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SE-UNSA 24


 Par SE-UNSA 24
 Le  vendredi 17 février 2012

Déclaration prélable CDEN du 17 février 2012

 

Déclaration préalable Conseil Départemental de l’Education Nationale

 Nous siégeons aujourd’hui à ce conseil départemental de l’Education nationale, après avoir refusé de siéger mardi, pour manifester notre colère face aux suppressions massives de postes dont est victime la Dordogne et nous donner le temps de retourner vers les écoles, ce qui n’est pas possible quand le CDEN suit le Comité Technique de quelques heures. 

La Dordogne subit cette année une perte d’emplois inédite de 42 dans le premier degré et  23 dans le second degré. Ce sont bien là les conséquences de l’action idéologique de non-remplacement d’un fonctionnaire sur 2 partant à la retraite. 

C’est une situation, pour nous, inacceptable et injustifiable. Nos collègues sont en plein désarroi et très en colère. Et nous partageons ces sentiments.

 Dans le premier degré, mardi ce sont 400 personnes qui se sont réunies à Périgueux pour affirmer leur refus d’une telle attaque contre l’école publique dans notre département.

 Chaque année, depuis 5 ans, il faut trouver un moyen de récupérer des postes, cette année ce sont d’abord les RASED qui en font les frais. Véritable sabordage de ces structures d’aide aux élèves en difficulté, ce choix correspond à l’abandon des élèves les plus fragiles et nous n’acceptons pas que l’on considère que l’aide personnalisée remplace les maîtres spécialisés.

 De plus, ces suppressions de postes ont des conséquences pour les collègues qui les occupent, et qui vont devoir retrouver un autre type de poste. C’est un véritable bouleversement pour tous (ceux qui venaient de s’investir pour l’obtention de la spécialisation et ceux qui doivent  d’un seul coup abandonner leurs missions spécifiques dans lesquelles ils s’étaient engagés il y a longtemps). Dans tous les cas ce sont des conséquences professionnelles, financières et personnelles non négligeables.

 Les collègues concernés seront reçus en entretiens individuels. Madame la Directrice d’Académie, nous vous demandons d’organiser une rencontre collective avec les collègues des RASED avant de recevoir individuellement ceux concernés par une suppression. Nous vous demandons également que ceux qui le souhaitent soient accompagnés d’un représentant du personnel lors des entretiens individuels.

 Ensuite, ce sont  17 postes classes rendus, soi-disant au titre de la démographie. Par un arbitrage lié aux chiffres INSEE le recteur a retenu une prévision de 402 élèves en moins à la rentrée prochaine alors que les remontées des directeurs donnaient une légère progression du nombre d’élèves. Et quand bien même au final il y aurait 402 élèves de moins, cela représente moins d’1 élève par école.

 Pour terminer sur le premier degré, il est important de rappeler que le remplacement dans les écoles de Dordogne est un problème récurrent depuis début septembre et il ne s’arrange pas. La suppression de 42 postes alors que nous aurions besoin de créer des postes de remplaçants (au moins 40) est dramatique. Ceci signifie que l’an prochain nous aurons à nouveau les mêmes difficultés sur le remplacement.

 Dans le second degré, pour une stabilité du nombre d’élèves, c’est une enveloppe avec 23 emplois en moins qui est accordée au département. Si ce sont principalement les LP qui sont concernés, les lycées ne sont pas épargnés et pour les collèges dont la dotation est présentée ici, on peut voir que nous aurons des classes à 30 élèves et nous savons que les marges pour dédoubler certains enseignements sont réduites.

Les conditions de travail ne cessent de se dégrader.

 Ce gouvernement est parvenu en 5 ans à détruire progressivement toute la richesse de notre Ecole : il n’est plus possible de continuer comme cela. Nous n’acceptons pas la dégradation des conditions d’enseignement dans notre département rural.

 Nous voulons une autre politique pour l’Ecole. Il faut absolument que cela change.

 Natacha ETOURNEAU

Frédéric MARCHAND