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SE-UNSA 24


 Par SE-UNSA 24
 Le  lundi 30 janvier 2023

Carte scolaire rentrée 2023, moins d’élèves, moins de profs, c’est le calcul retenu..

 

Carte scolaire rentrée 2023,

moins d'élèves, moins de profs ! C'est le calcul retenu...

 

Comme prévu par le projet de loi de finances, l’Éducation nationale doit rendre 1 117 emplois dans le premier degré et 481 dans le second degré. Pour l’Unsa Education, le gouvernement fait des choix à rebours des défis fondamentaux posés à notre École : réussir la démocratisation de l’école, accroitre le niveau général de formation, les arbitrages budgétaires et son corollaire, la répartition académique passent à côté du sujet.

La répartition par territoire est sévère pour l’académie de Bordeaux qui devra supprimer 30 postes de Professeurs des écoles dans le 1er degré et 21 postes dans le 2nde degré.

Pour le 1er degré : Moins d’élèves, moins de profs…

En gardant les orientations ministérielles (dédoublement des classes de grande section en éducation prioritaire, création d’Ulis, et, en territoires ruraux, aucune fermeture d’école sans l’accord des maires), le gouvernement justifie cette baisse de moyen par une baisse des effectifs dans les écoles ( -1.1% soit 305 élèves en moins en Dordogne).

La répartition académique va fortement impacter notre département, la Dordogne va devoir rendre 10 postes de professeurs des écoles.

L’Unsa éducation dénonce cette dotation et cette répartition que ne permettent pas de répondre aux besoins et aux spécificités de nos territoires (taux d’encadrement, ruralité et éloignement, indicateurs sociaux).

 

L’Unsa Education dénonce le choix de ces récupérations d’emplois alors qu’il faudrait profiter de la baisse démographique pour répondre aux besoins des élèves et du service public d’éducation :

Besoins de postes de RASED, besoins de remplacement pour les absences ordinaires mais aussi la formation initiale et continue, besoin de poursuivre l’amélioration du régime de décharge des directeurs, besoin de soutenir une politique volontariste de structuration de l’offre éducative en milieu rural.


Pour le 2nd degré : Moins d’élèves, moins de profs aussi mais toujours plus de missions !

L’Education Nationale a fait le choix de supprimer 18 ETP en Dordogne.

Pour l’Unsa Education, le second degré continue de payer un lourd tribut. Il a déjà subi de très nombreuses suppressions d’emplois au cours des dernières années en prévision de la baisse démographique qui allait arriver.

Ces choix sont à l’inverse des déclarations ministérielles qui pointent les besoins des élèves du collège, du lycée général et technologique et de la voie professionnelle. Malgré cette baisse de moyens, les établissements devront tout de même mettre en œuvre 1h30 de mathématiques en plus dans le tronc commun pour les élèves de première qui n’auront pas choisi la spécialité mathématique et poursuivre l’accompagnement des élèves à besoin éducatifs particulier.

A l’heure où le travail préparatoire pour la rentrée prochaine est déjà enclenché et où les moyens alloués aux établissements ont été fixés, le moment pour ces annonces interroge car il ajoute confusion et inquiétude.

Parce que la technologie est une discipline d’avenir, parce que la technologie n’est pas une variable d’ajustement, parce qu’elle contribue à la réussite et à la valorisation de tous les élèves, parce qu’elle renforce la liaison entre l’école et le lycée, parce qu’elle est une discipline au cœur de l’interdisciplinarité, pour l’Unsa Education cette mesure est plus que néfaste.

 

Notre système éducatif vit de multiples crises : crise de sa capacité à faire mieux réussir chaque élève, en particulier les plus fragiles, crise de fonctionnement, crise de recrutement et crise de justice sociale notamment. Autant de crises pour l’École qui font écho aux crises subies par le pays telles que la crise démocratique, la crise énergétique et encore la crise sanitaire du Covid qui n’est toujours pas achevée et enfin ou avant tout l’urgence climatique.

Pour l’Unsa Education, il faut protéger notre service public d’Éducation pour redonner confiance en l’avenir à notre pays et offrir des perspectives positives aux professionnels qui font l’École.

 

Enfin, parce qu’il faut toujours faire plus, toujours dans l’urgence et en perdant des moyens nécessaires, l’UNSA Education décide de boycotter, une fois n’est pas coutume,  ce CSA SD 2nd degré afin de marquer sa profonde désapprobation face à une politique ministérielle qui, même si la tête change, conserve le même cap et les mêmes méthodes.

A trop ignorer les corps intermédiaires, à trop simuler le dialogue social quand tout est déjà acté, on perd même les plus réformistes.

 

Les représentants UNSA Education