Retour à l'article normal

SE-UNSA 24


 Par SE-UNSA 24
 Le  mardi 5 février 2019

Déclaration préalable CAPD du 5 février 2019

 

Déclaration préalable du SE-Unsa

CAPD du mardi 5 février 2019

 

Monsieur l’Inspecteur d’académie,

Mesdames et  Messieurs les membres de la CAPD,

Tout d’abord, nous souhaitons souligner la participation massive de nos collègues de Dordogne  aux élections professionnelles de décembre dernier, cela prouve leur souhait d’être représentés en toute confiance par des commissaires paritaires qui les accompagnent et suivent leurs dossiers. Nous, SE-Unsa, progressons encore, en nombre de voix et en pourcentage avec 46 % des suffrages.

En cette première CAPD post-élections, nous ne pouvons que regretter le trop grand nombre de points à l’ordre du jour. Il s’agit de traiter des sujets aussi techniques que complexes et nous devons, par la suite, informer nos collègues. Aussi, dans un contexte qui évolue très souvent, des groupes de travail devraient être tenus plus régulièrement. Les modalités d’avancement, pour ne citer que cet exemple, ont évolué. Nous demandons plus de transparence et plus de pédagogie sur ces éléments de carrière : cela aurait du sens pour les collègues que nous représentons. L’avancement d’échelon à l’ancienneté pour la classe normale aurait dû être étudié plus tôt, de manière à ne pas retarder autant les régularisations sur la paye des enseignants.

Dans le contexte actuel, la bienveillance, tant espérée, n’est pas le mot qui revient le plus souvent à la bouche de nos collègues quand ils parlent de l’exercice de leur métier et du traitement des situations humaines. Pour exemple, l’attitude inacceptable du médecin de prévention envers la plupart des enseignants qu’elle a reçus. Nos collègues font écho de non-consultation des dossiers médicaux, de propos insupportables et de mépris. Les commissaires paritaires du Lot-et-Garonne sont d’ailleurs eux aussi intervenus à ce sujet lors de leur dernière CAPD. Nous demandons à ce que des mesures soient prises et à ce que les dossiers des personnes concernées puissent être réétudiés. Autre exemple, la gestion en amont de la CAPD des départs en formation CAPPEI par la circonscription ASH : dissuasion, orientation vers telle ou telle dominante, réponses sur l’obtention ou non du départ en formation… Nous ne pouvons l’accepter car, au-delà de contrecarrer le rôle de la CAPD, cela met nos collègues dans des situations humaines très complexes.

Concernant les permutations informatisées, nous avions demandé l’an passé à être consultés sur le calibrage, de manière à anticiper sur les besoins en ressources humaines dans notre département et les départements de notre académie. Nous renouvelons ce souhait afin d’éviter trop d’ineat / exeat en septembre ou pendant l’été, qui peuvent, même s’ils sont nécessaires, créer une impression d’opacité pour les enseignants concernés.

Obscurité encore sur le mouvement départemental, pour lequel nous craignons des changements de modalités qui arriveraient au dernier moment, et ajouteraient en inquiétude dans un contexte de carte scolaire difficile. Nous espérons pouvoir conserver les différentes phases, pour des raisons de lisibilité envers nos collègues d’une part, et d'autre part pour continuer à travailler dans un contexte qualitatif avec les services et les circonscriptions, notamment en prenant en compte les priorités et en entendant les situations particulières.

Concernant la direction d’école, le SE-Unsa s’inquiète d’un récent amendement voté en commission à l’assemblée nationale sur les Établissements publics des savoirs fondamentaux. L’objectif de cet amendement pourrait être de renforcer, par un cadre juridique, des dispositifs d’école du socle menés par certaines équipes.  Si l’objectif est leur généralisation à l’ensemble du système éducatif cela ne répond pas, pour le SE-Unsa,  à la problématique de la direction et du fonctionnement de l’école.

Enfin, concernant les évaluations CP, nous avons pris acte de l’entêtement du Ministre à poursuivre ses choix. Nous soutiendrons les collègues dans leur démarche et leur choix pédagogique eu égard à ces évaluations et demandons à ce que les heures passées aux corrections et aux remontées des résultats puissent être déduites de leur temps de service. La réponse du début d’année sur les APC est-elle reconduite ? Et quid des collègues qui sont déchargés d’APC ?

Nous le savons tous, le métier se complexifie et si les moments de dialogue social se raréfient, cela ne nous permet pas d’être synthétiques tant les sujets qui préoccupent la profession sont nombreux. La confiance, c’est ce que nous demandons depuis longtemps ; elle ne se déclare pas, elle se construit dans un respect mutuel.

 

Les Commissaires paritaires du SE-Unsa : Jérôme BOUSQUET, Natacha ETOURNEAU, Hélène MALETERRE, Thierry HADJADJI, Valérie WEISS