Madame la Directrice académique,

Ce mois de novembre voit s’ouvrir les chantiers-métiers : ils nous concernent tous à l’Education nationale. Le SE-Unsa a milité depuis des mois pour l’ouverture de ces discussions en portant de façon argumentée l’ensemble des problématiques auprès du ministère. Sans naïveté mais sans tirer de conclusions hâtives, nous participons à chacun de ces groupes de travail et nous portons nos exigences. Pour nous, SE-Unsa, la loi d’orientation ne se concrétisera que si elle s’appuie sur des personnels accompagnés, reconnus et respectés. Cela passe par le retour à la confiance dans leur professionnalisme et leurs capacités à innover. Cela passe aussi par une revalorisation de notre métier. C’est dans cet esprit que nous porterons nos exigences. Et nous saurons prendre nos responsabilités, non pas de façon prématurée, mais quand les arbitrages seront rendus, s’ils sont trop en décalage avec nos revendications.

Nous tenons à rappeler que l’an passé, à la même période, nous demandions des avancées concrètes pour nos collègues qui avaient du mal à percevoir les effets de la Refondation de l’école. Un an après, suite aux travaux réalisés et revendications portées par le SE-Unsa, les professeurs des écoles vont voir arriver sur leur fiche de paie de novembre, le premier versement de l’ISAE, le second arrivant en juin prochain. Rappelons ici que nous revendiquons toujours avec fermeté, cette ISAE pour tous les PE, y compris ceux qui exercent dans le 2^nd degré. Autres évolutions pour nos collègues : l’augmentation du ratio de passage à la Hors-Classe, la consultation des enseignants sur les nouveaux programmes et pour certains la mise en place des nouveaux rythmes. Sur ce point, des difficultés demeurent. C’est pourquoi nous accompagnons quotidiennement les collègues dans leur recherche de solutions afin de mettre en place, en fonction des réalités locales, les meilleurs rythmes pour l’an prochain.

Concernant le projet d’avancement de ce jour : le SE-Unsa rappelle son opposition au principe de promotions différenciées et revendique un avancement accéléré pour tous. Nous revendiquons également un avancement déconnecté de l’inspection : nous demandons l’abandon de ce principe de notation pour évaluer nos compétences professionnelles. D’autre part, nous sommes attachés à la sauvegarde du fonctionnement actuel de la répartition des restes pour l’avancement d’échelons. En effet, cette méthode est la plus objective et la plus équitable. Elle s’appuie sur un barème transparent, qui évite l’éventuelle dérive subjective d’une étude au cas par cas.

Agir et obtenir, voici ce qui nous guide. Nous agissons, localement et nationalement. Nous sommes et resterons exigeants pour obtenir des avancées concrètes. Notre métier a beaucoup évolué, les gouvernements précédents nous ont fait trop de « mal » pour ne pas souhaiter obtenir encore davantage, pour une réelle Refondation de l’Ecole.

Pour en finir avec cette déclaration, nous tenons à affirmer notre solidarité avec nos collègues du Snuipp dont des locaux ont été vandalisés par des militants du « Printemps Français », un groupe extrémiste, au prétexte que cette organisation syndicale s’est engagée dans la lutte contre les inégalités garçons/filles et l’homophobie. Le SE-Unsa, engagé dans les mêmes combats, condamne ces actes inacceptables. 

Les commissaires paritaires du SE-Unsa