L’organisation dès le lendemain des élections professionnelles de rencontres entre le ministre et les organisations syndicales pouvaient donner à penser qu’on allait assister à un renouveau du dialogue social et à un infléchissement sur quelques points forts cristallisant les oppositions. Las, la déception est grande. Alors que le fossé se creuse de jour en jour entre les enseignants du premier degré et leur ministre, que son discours n’est plus crédible, aucun acte significatif ne vient indiquer le moindre infléchissement. Refus d’organiser dans le champ de la maternelle une conférence de consensus sur la scolarisation des 2-3 ans, refus d’ouvrir une réflexion sur la scolarisation obligatoire à 3 ans, à l’école primaire, refus de revenir sur la « sédentarisation » des 3000 maîtres E et G. La seule proposition faite par un ministre frisant l’autisme est l’ouverture d’un groupe de travail sur l’aide spécialisée. Avec ou sans signature d’un protocole de discussion ? Pour y discuter de quoi ? Du miraculeux plan de formation en 5 ans de 40000 maîtres à la difficulté scolaire sorti d’on ne sait quel chapeau et annoncé dans un courrier à un parlementaire avant toute discussion avec la profession ?
Oui, curieuse conception du dialogue social… dont le Conseil Supérieur de l’Education fournit un exemple caricatural. Une fois de plus, cette séance sera l’occasion de dénoncer des méthodes qui même si elles deviennent routinières n’en sont pas moins inadmissibles. Absence de concertation avec l’ensemble des organisations représentatives. Seules celles qui sont d’accord avec vous ont droit à discuter de manière informée. Oui, curieuse conception du dialogue social dans lequel on choisit ses partenaires… Morcellement du dossier qui ne permet pas de porter un avis informé sur les textes : rappelons, CSE d’octobre : les décrets sans les arrêtés, CSE de novembre, les programmes sans les grilles horaires, aujourd’hui, les grilles horaires élèves sans les moyens d’enseignement correspondants)… Arrêté sur l’organisation des enseignements fourni en cours de séance de
Le SE-UNSA tient à exprimer solennellement son indignation devant le mépris dans lequel sont tenues les organisations syndicales. Mais il est vrai que l’exemple vient de très haut ! La rétention d’informations devient une stratégie délibérée de camouflage de la réalité d’une réforme sans moyens. Mais personne n’est dupe. Le roi est nu ! Et lui seul croit (peut-être) encore que ça ne se voit pas !
Le SE-UNSA demande le retrait du point 3 de l’ordre du jour, de façon à permettre un examen approfondi des dispositions du texte, des grilles horaires élèves, et l’élaboration de modifications qui garantissent les moyens d’enseignement nécessaires à la réussite de tous les élèves inscrits dans le cycle en trois ans conduisant au bac professionnel.