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SE-UNSA 23


 Par SE023
 Le  samedi 20 juin 2015

Réforme territoriale : plus d’académies que de régions... mais à quel prix ?

 
Je sais que nous sommes dans les mouvements et mutations mais cet article vous concerne. En Creuse surtout. Votre secrétaire départementale était aux différentes réunions académiques (en audience, avec les prefets ou en réunion académiques du personnel) pour représenter la Creuse, ses enseignants et Tous les autres personnels. Nous sommes inquiets car aucune réponse n'a pu être apportées réellement à nos questionnements : On nous a parlé de cohérence territoriale , que rien ne changerait pour les mutations des collègues, que notre ruralité serait bien évidement pris en compte...qu'aucun scénario n'était encore écrit....  Si nous avons porté la charte de ruralité, c'est aussi pour nous donner du temps. Récapitulons :

 

La réforme territoriale entrera en vigueur au 1er janvier 2016. Le Parlement a décidé que désormais treize régions structureront le territoire métropolitain. Comme lors de chaque étape de la réorganisation politique et administrative, les interrogations sont nombreuses pour tous ceux et toutes celles dont la vie professionnelle va subir l’impact direct de ces changements.

Bien évidemment, les fonctionnaires sont parmi les premiers concernés et, parmi eux, les enseignants.

Dans une logique de cohérence et de correspondance entre structuration administrative et politique, d’aucuns pourraient penser qu’à treize régions devraient correspondre treize académies. Un récent rapport de l’Inspection générale de l’administration de l’Éducation nationale vient tempérer ce qu’il faut considérer comme une fausse bonne idée. L’Igaen pointe notamment la nécessité de garder une proximité certaine avec les agents, indiquant que l’éloignement, en termes de ressources humaines, ne serait pas,  une garantie avérée d’efficience. Nous avions donc raison !

20 académies


La réforme devrait s’orienter vers une structuration à vingt académies métropolitaines.
On distinguera deux situations :
• les académies correspondant exactement à une nouvelle région ;
• les académies fusionnant et représentant une partie d’une nouvelle région : Limoges/Poitiers - Lille/Amiens - Aix-Marseille/Nice - Besançon/Dijon - Caen/Rouen.
Ce sont surtout ces dernières qui font l’objet d’une attention plus particulière.Aux différentes réunions avec ls préfets, les recteurs on nous a dit que rien n'est acté. Pourtant ... le SE UNSA en doute.

Si l’Unsa n’a pas d’opposition de principe, puisque nous ne disposons d'aucun élément  de réflexion ni de proposition ,  face à cette réforme, elle a tenu, lors du dernier Ctmen, à insister sur quelques points particulièrement importants.
• Il est primordial de préserver les personnels, en premier lieu dans les rectorats et DSDEN. Une telle réforme aura un impact en termes de Grh et le calendrier qui paraît extrêmement contraint ne laisse pas présager de toute la sérénité nécessaire.
Il convient de garder une gestion de proximité. La cartographie conduisant à des académies de la taille des régions ne nous paraît pas pertinente. On ne gère pas, en termes de ressources humaines, un million de personnes comme on en gère quelques milliers.
• Face à un pouvoir politique fort, l’Éducation nationale
doit être représentée par une unique autorité de même nature.

- Rien a présent ne peut nous affirmer  une perte de moyens pour notre département.. Le SE UNSA N'EST PAS UN SYNDICAT QUI MANIPULE LES PEURS ET LES FANTASMES...Nous d'adhérons pas non plus à la théorie du complot.. Vous connaissez tous la fable de Pierre et du loup... Vous l'avez tous vu dans le passé, les résultats d'oppositions systématiques ne donnent rien. Bien au contraire...  Mais  nous sommes mobilisés, Tous, et attentifs. En  fin juin, un rapport sera envoyé à Mme la ministre et au premier ministre par le recteur directeur et le préfet directeur, tous deux bordelais.. Nous seront alors quels seront les tenants et nous pourrons agir en conséquence.

Des interrogations demeurent encore


Les modalités d’affectation des enseignants seront-elles modifiées ? Dans les académies fusionnées, quelles seront les conséquences pour les instances de représentation des personnels ?  Pour le suivi de leur carrière?  Pour la carte scolaire? Comment se gèrera la période de transition comprise entre l’entrée en vigueur des nouvelles régions et la transposition dans les académies ? Que deviennent réellement les DSDEN? On nous dit que la proximité impose leur existence mais qu'en sera t il de leur rôle véritable? ... Les seuls arguments véritablement avancés par les autorités sont  que la carte des formations se fera à Bordeaux ou dans les "capitales" académiques et que les ESPE du premier et second degré resteront... Mais  cette connaissance du terrain, de la culture rurale? qu'en sera t il?


Une charte devrait être soumise mi-juin, qui servira de base aux discussions futures et permettra, nous l’espérons, d’y voir un peu plus clair !