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SE-UNSA 23


 Par SE023
 Le  jeudi 4 juin 2015

COMPTE RENDU AUDIENCE CONSEILLERE DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE

 

Dans le cadre de la venue du Président de la République, le SE-Unsa 23 a été reçu jeudi 28 mai au matin avec le SE UNSA 87  à la Préfecture par sa conseillère Agathe Cagé en charge des questions d’éducation. Etaient aussi présents M Le Mercier (IA DASEN), M Denis (secrétaire général du rectorat), des membres du Snes-FSU.

Les points évoqués lors de cet échange ont été les suivants :

  • la réforme du collège,

  • la réforme territoriale,

  • le manque de postes dans le primaire, Les difficultés de remplacements en haute vienne et en Creuse.

  • l’organisation pédagogique du 1er degré en Creuse et la ruralité, avec pour emblème thématique la "charte de la ruralité" que l'administration nomme "protocole de ruralité".

Concernant la réforme du collège, nous sommes intervenus pour rappeler que nous soutenons cette réforme tout en veillant à ce que la promesse des 4000 postes dans les collèges soit effective et qu’elle s’accompagne d’une véritable formation des enseignants.

Sur la réforme territoriale, nous avons fait part de nos inquiétudes. En effet, de nombreux personnels administratifs s’inquiètent du devenir du rectorat. De la proximité dans le traitement des dossiers épineux (retraitre par exemple) pour les enseignants qui risquent de disparaitre... que va devenir le service de ressources humaines dans les DSDEN et au rectorat?  Nous avons expliqué que pour pouvoir dialoguer avec l’administration sur cette réforme, il fallait qu’elle précise clairement son projet. A ce jour, une situation trop floue empêche tout dialogue. Par ailleurs, nous avons précisé que sur la méthode, un CTA serait nécessaire. Pour officialiser les travail de réflexion et rendre compte de nos propositions.

Nous avons par la suite abordé la question du manque de postes dans le premier degré. Les membres du Snes-FSU Limoges ont décidé de ne pas prendre part aux discussions sur ce point et ont quitté la réunion.

Comme lors des instances (CTA, CTSD, CDEN…), nous avons repris point par point les difficultés de notre département.

Nous avons mis en avant les points suivants :

La situation des remplacements

 Cette année, la situation du remplacement s’est encore dégradée.  selon l'administration, nous notons qu’il n’y a pas plus d’arrêts maladies ordinaires dans notre département que les années précédentes. Il existe toujours un pic de maladie en février. Il y a plus de collègues en congé maternité. Nous sommes une profession féminisée. Nos TRS Creuse étaient parfois sur plusieurs écoles dans la semaine et prévenus le matin même. Impossible alors de préparer des séquences pédagogiques... parfois une dizaines d'écoles restaient sans professeurs et les collègues devaient réunir les classes dans des conditions limite de sécurité.

Mise en place du dispositif « Plus de maîtres que de classes »

Les RASED ont encore une fois été visés par les mesures prises cette année. En répartissant les maitres G sur les CMPP, l’administration réorganise ces réseaux si précieux dans le traitement de la grande difficulté scolaire et cela cree des inquiétudes chez nos collègues et les parents d'élèves... A ce propos, nous tenons à rappeler que le projet de carte scolaire 2015 se fait à l'encontre des affirmations de la Ministre sur d'une part le rôle des RASED, et d'autre part sur leur complémentarité avec le dispositif "Plus de maîtres que de classes" (« le Dispositif Plus De Maîtres Que De Classes ne se substitue pas aux aides spécialisées qui gardent toute leur pertinence pour les élèves en grande difficulté. » circulaire du 18 décembre 2012). Le Président de la République avait fait la promesse de recréer les RASED.

Nous avons exposé longuement l'impératif de la charte de ruralité , du maintien de cette charte pendant 3 ans, de l'impératif de fédérer élus, répresentants du personnels,  parents, associations partenaires pour recréer une dynamique éducative telle que l'a connue la Creuse pendant plus de dix ans. Nous étions département pilote. Mais que la Creuse se délitera si nous ne lui redonnions pas une cohérence éducative. Des enjeux économiques et migratoires  sont aussi dépendants de l'organisation scolaire. Nous ne sommes pas une enclave dans laquelle la réforme n'est pas possible pour nos élèves. Les moyens nous manquent. Nous avons alors demande au ministère de nous assurer qu'aucun poste ne nous sera retiré pendant cette période et bien que nous ayons actés les 5 postes donnés, qu'il serait judicieux de repenser les mises en place de réformes avec un ajout de postes nécessaires à leur bon fonctionnement. La saignée du précédent gouvernement est encore visible. Il ne faut pas en rajouter.

Conclusions

Nos collègues  souffrent beaucoup des conditions de travail dégradée par le manque de postes et de la politique de prise en charge des élèves en difficultés.

Nous sommes 3ème sur 95 au regard du P/E (taux d'encadrement) certe mais dans une région étendue et  de grande ruralité  (voire de montagne pour quelques secteurs du département).

Si l’administration prend acte de  la création 5 postes injectés dans la carte scolaire lors de la signature de la charte et le maintien de la formation continue, nous avons aussi rappelé que des moyens manquent pour  mettre en place la politique de refondation de l’école de manière cohérente.

 La ruralité ne doit pas être qu'un critère secondaire face aux critères comptables que brandit l'administration à chaque entretien.

Nous avons de nouveau demandé un plan de fonctionnement cohérent pour la Creuse pour la  rentrée 2015 et de faire en sorte que le ministère ait un regard particulier pour notre département lors des répartitions de décembre 2015. Nous ne souhaitons pas faire le même constat chaque année. Nous souhaitons donc des perspectives d’amélioration durable dans le calcul du  P/E.