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SE-UNSA 23


 Par SE023
 Le  vendredi 6 octobre 2023

Audience fédérale : le SE-Unsa de Limoges reçu par la Rectrice

 

Compte rendu de l’audience de l’Unsa-Education de l’académie de Limoges.

 

Pierre Gautret SR2A

Maud Duveuf SE-Unsa

Jérôme Rodrigo SN2D

Frederic Lejeune SNPDEN

Frederic Stoebner A&I

 

Pour le SE-Unsa, nous interpellons la Rectrice en premier point sur l’école inclusive, la prise en charge des EBEP et le manque d’AESH. Nous rappelons que cette mise en place de l’école inclusive sans mettre les moyens qui lui incombent, en incluant les EBEP dans des classes toujours surchargées, met en jeu la sécurité des personnels et des élèves. Il est urgent d’agir pour une vraie école inclusive, respectueuse des personnels, des élèves et de leur famille.

Madame la Rectrice nous informe qu’il s’agit de la priorité n°1 du ministre et a fait l’objet de la première réunion des recteurs. Sur la table : augmentation des places en IME en lien avec l’ARS. Possibilité future de "switcher" des élèves en cours d’année et nouvellement identifiés : des élèves d’IME qui peuvent être incluent le seraient et des élèves devant être sortis de l’école pour rejoindre l’IME prendraient leur place.

Volonté de déprécariser les AESH. Réflexion sur la réduction des effectifs en cas d’accueil d’EBEP.

En deuxième point nous dressons le constat des impacts du pacte durant ce premier mois de l’année scolaire :

  • Les collègues signataires sont sous pression du fait de la multiplication des tâches. Ce qui était à craindre est arrivé, surcharge de travail et qualité de vie au travail impactée. Nous alertons sur les futurs risques psycho-sociaux qui vont en découler.
  • Il y a un manque cruel d’accompagnement, de cadrage et in fine de clarté ce qui se traduit par de grandes iniquités entre les établissements, des interprétations locales diverses et variées, une anxiété grandissante au sein des équipes.

La Rectrice nie la réalité et la volonté de bien faire de nos collègues. "Ceux qui se sentent surchargés peuvent rompre leur pacte". Selon elle il y a bien un cadrage par la lettre de mission… réalisée à la discrétion des PERDIR qui ne savent pas quoi mettre dans ladite lettre...

En troisième point, nous abordons le harcèlement, au cœur des préoccupations ministérielles du moment.

Pour le SE-Unsa, il est urgent de prévenir le harcèlement et ne pas s’acharner à multiplier les traitements pour atténuer des symptômes. Pour cela, nous réclamons plus de personnels en première ligne pour prévenir le harcèlement et le détecter avant que les effets ne soient visibles : CPE, AED, prof doc, infirmières scolaires.

Avec les dernières annonces, quel est le devenir des cellules pHARe qui se mettent en place depuis l’année dernière surtout (quel est le déploiement de ces cellules dans les établissements de notre académie ?).

Le dispositif pHARe va être renforcé, les formations continuent. Le dispositif est étendu aux lycées. Dans les écoles cela va se traduire par un gros travail sur l’empathie. Il va y avoir un durcissement face aux élèves harceleurs et la mise en place de cellule mixte éducation nationale / justice.

Le ministre insiste pour ne pas minimiser la moindre demande. Si le dialogue est compliqué avec les familles, il faut solliciter le référent académique. Idem, il ne faut pas ignorer les remontées de harcèlement à l’extérieur de l’enceinte de l’établissement (bus, devant le portail etc.).

Quel est le but de formulaires qui seront remplis par les élèves de CM2 ? Ils vont faire l’objet de discussions lors de deux heures banalisées à ce sujet le 9 novembre. Il a pour but de faire prendre conscience aux élèves de situations qu’ils vivent ou ont pu vivre.

Quel traitement sera réservé aux remontées de niveau 2 que feront les chefs d’établissements pour toute suspicion de harcèlement ? Ces remontées vont servir au ministère à faire des statistiques au-delà des situations les plus graves.

Enfin nous alertons sur plusieurs points :

  • Surcharge de travail avec les formations de plus en plus prévues hors temps scolaire : empiète sur le temps nécessaire au travail invisible des enseignants.
  • ERR : Convoquées 2 jours sur temps scolaire et remplacé et un jour hors temps scolaire… bénévolement.
  • Evaluation école : On nous annonce que les élèves, dans certaines circonscriptions, doivent être en dehors de l’école lors de la visite externe : comment mettre en œuvre cela ? Quid des petites écoles qui subissent un fort turn over : les équipes récupèrent un projet qui ne leur appartient pas ? Le projet tombe à l’eau ? Quelle est la finalité ? Il est urgent de dégager du temps aux équipes, certaines réunions ont lieu de 19h à 21h, cela n’est absolument pas possible.

Mme la Rectrice est surprise de la demande de ne pas avoir les élèves dans l’école au moment de la visite externe. Auverlot va venir voir ce qu’on fait des préconisations. Cela peut déboucher sur un projet CNR. En cas de turn over, les équipes doivent s’en emparer.

  • Qualité de vie au travail des collègues contractuels. Les rustines de l’éducation nationale sont soumises à de nombreuses contraintes qui les épuisent : temps de route à rallonge, emploi du temps inextricable, payé au lance pierre et… en retard, recruté en urgence sur simple entretien téléphonique et première prise de poste 3 jours plus tard… Mme la Rectrice se dit très attachée à la QVT des contractuels qui sont de plus en plus essentiels dans notre ministère. Selon elle, aucun contractuel n’est recruté sur simple entretien téléphonique…
  • Nous alertons enfin sur l’arrivée des « enfants COVID » à l’école maternelle. Des soucis dans la relation à l’autre seraient déjà visibles et identifiés par nos collègues. Peut-être qu’un accompagnement sera nécessaire pour que ces enfants qui ont vécus le confinement durant la toute petite enfance afin qu’ils vivent une vie scolaire la plus sereine possible. Mme la Rectrice comprend cette inquiétude et prend en note notre alerte pour rester vigilante à ce sujet.
  • Sur le reclassement des Stagiaires second degré, la date de retour des dossiers était fixée au 5 octobre, hors une visio est vraisemblablement prévue (ou s’est tenue) avec le ministère pour affiner les modalités d’application des nouvelles modalités de classement. Nous vous demandons de veiller à ce que les stagiaires obtiennent un délai raisonnable pour renvoyer leur dossier, car des erreurs pourraient être fortement préjudiciables. La note explicative qui leur a été transmise considérait leur reprise d’activités professionnelles à partir de 20 ans, nous n’avions pas noté ce genre de restriction dans le décret.  Les services vont voir ce qui est faisable et alerter les collègues afin que chaque collègue puisse remplir correctement ce dossier sans être lésé pour la phase de mutation inter-académiques.
  • Sur les affectations des stagiaires premier degré, l’appel à la LC si elle répondait à une de nos demandes a visiblement conduit à produire de nombreuses iniquités entre les affectations. Des stagiaires en LC passant devant ceux de la LP. Nous vous avions alerté sur ce sujet. Nous aimerions que vous mettiez en place un GT pour travailler sur cette question. Nous proposons d’aménager les lignes de gestion des affectations stagiaires (si l’appel aux LC est renouvelé dans les mêmes délais que l’an dernier. Nous proposons que pour chaque appel à un candidat de la LC, le support envisagé soit systématiquement proposé au premier de la LP n’ayant pas obtenu son département d’affectation, en cas de refus on passe au suivant, etc. Selon Mme la Rectrice UN seul candidat n’a pas eu son vœu un ni deux…