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Compte-rendu de l’audience avec la Rectrice sur les enfants notifiés mais non accompagnés - 21/06/22
Article publié le jeudi 23 juin 2022.
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Au dĂ©but du mois de mai dernier, le SE-Unsa lançait une grande enquĂŞte dans les Ă©coles quant au nombre d’élèves notifiĂ©s dans les classes mais non accompagnĂ©s. Nous avions besoin de vos retours (car l’administration est « frileuse Â» Ă  nous donner les chiffres) afin d’aller rencontrer la Rectrice et lui exposer toutes les difficultĂ©s que vous rencontrez en classe face Ă  des enfants pas ou peu accompagnĂ©s.

Nous avons fait le choix d’aborder ce sujet sous l’angle premier et second degrĂ© : si les problĂ©matiques sont diffĂ©rentes (le premier degrĂ© Ă©tant plutĂ´t confrontĂ© Ă  la première phase : le diagnostique et la mise en place, le second degrĂ© est Ă©galement touchĂ© par le manque d’AESH), il n’empĂŞche que les difficultĂ©s rencontrĂ©es au quotidien devant le manque de moyens pour l’Ecole Inclusive restent les mĂŞmes.

Nous avons donc Ă©tĂ© reçus par Mme Drucker-Godard, la Rectrice, M. Guilbault (le SecrĂ©taire GĂ©nĂ©ral de la Rectrice), Mme BĂ©nĂ©zit (la Directrice des Ressources humaines) et M. Durand (conseiller Technique sur l’ASH auprès de la Rectrice).

En prĂ©ambule, nous avons remis Ă  Mme la Rectrice le courrier que nous avons adressĂ© au Ministre la semaine dernière (vous pouvez le consulter ici), puis nous avons abordĂ© le sujet pour lequel nous sommes venus : l’école inclusive, et plus particulièrement les enfants notifiĂ©s mais non accompagnĂ©s.

Nous avions synthétisé et anonymé toutes vos remontées, que nous lui avons remises.

Nous commençons par dĂ©crire les problĂ©matiques que le manque d’AESH gĂ©nèrent dans les classes, les notifications qui « tombent Â» en cours d’annĂ©e et qui ne peuvent pas ĂŞtre couvertes, les enfants en aide individualisĂ©e qui ont bien souvent un accompagnement bien insuffisant au vu de leurs besoins, ceux qui sont notifiĂ©s en aide individuelle mais qui, faute d’AESH, ne peuvent « bĂ©nĂ©ficier Â» que d’une aide mutualisĂ©e.

Nous revenons aussi sur le fait que des enfants sont scolarisĂ©s en milieu « traditionnel Â» alors qu’il leur faudrait une place en Ă©tablissement spĂ©cialisĂ©. Ces enfants mobilisent (et cela est bien normal) une aide importante de la part des AESH. Si des places Ă©taient crĂ©Ă©es en Ă©tablissement, ces enfants pourraient les intĂ©grer et les enfants dans un champ de handicap moins lourd pourraient bĂ©nĂ©ficier d’un accompagnement.

Il nous paraĂ®t essentiel et urgent qu’un Ă©change puisse avoir lieu entre la MDPH, l’ARS et l’Education Nationale : de nos points de vue d’enseignants, la MDPH semble avoir multipliĂ© de façon exponentielle les notifications ces dernières annĂ©es. L’ARS (Agence RĂ©gionale de SantĂ©) dĂ©cide -ou non- d’ouvrir des places dans les Ă©tablissements spĂ©cialisĂ©s. Et l’Education Nationale recrute et finance les accompagnants. Il est donc indispensable que ces trois parties se coordonnent.

M. Durand prend alors la parole, pour indiquer que, justement, il a commencĂ© cette dĂ©marche et s’est entretenu avec chacune des parties. Si la MDPH paraĂ®t assez fermĂ©e de prime abord, il semblerait qu’elle reconnaisse que les notifications individuelles pourraient parfois ĂŞtre moins nombreuses. Il nous paraĂ®t aussi essentiel d’expliquer les critères de notifications aux Ă©quipes d’écoles, de collèges, de lycĂ©es. M. Durant nous indique que les Ă©lèves prĂ©sentant des besoins soutenus et continus font l’objet de notifications individuelles ; ceux dont les besoins sont soit soutenus, soit continus, obtiennent en gĂ©nĂ©ral des accompagnements mutualisĂ©s.

M. Durand nous livre alors les indicateurs suivants :

- pour la Haute-Vienne : 66 % des notifications sont mutualisĂ©es, 34 % individuelles.

- pour la Creuse : 80 % des notifications sont mutualisĂ©es, 20 % individuelles.

- pour la Corrèze : 74 % des notifications sont mutualisĂ©es, 26 % individuelles.

L’ARS, quant à elle, ne compte pas ouvrir de places supplémentaires en établissement spécialisés, pire, elle compte même en fermer et ouvrir des places en SESSAD. Ceci n’est pas compréhensible, du fait que ces prises en charge sont totalement différentes et ne concernent pas les mêmes enfants.

L’objectif de l’administration est d’apporter de la flexibilité au médico-social. Ainsi, elle a proposé l’idée de

pouvoir rĂ©intĂ©grer des enfants qui ont Ă©tĂ© scolarisĂ©s en IME et dont les progrès sont suffisants dans le cursus traditionnel. L’objectif en serait double : d’une part, crĂ©er des passerelles avec les Ă©coles, d’autre part, libĂ©rer des places dans ces Ă©tablissements pour des enfants dont les troubles y nĂ©cessiteraient une place.

Pour l’Education Nationale, M. Durand reconnaĂ®t et insiste sur le fait qu’il est indispensable que l’ARS joue pleinement son rĂ´le dans ce processus. Il indique aussi que notre institution doit avoir un rĂ´le Ă  jouer dans les dĂ©cisions qui concernent le placement en Ă©tablissement des Ă©lèves.

Nous avions déjà évoqué de nombreuses fois la nécessité d’une coordination antre ces trois acteurs majeurs de l’Ecole Inclusive. Pour être au plus près du terrain, il nous paraît indispensable d’associer les représentants des personnels à ces réflexions et de les faire entrer dans les débats.

M. Durand Ă©voque les Ă©quipes mobiles d’appui, prĂ©sentes dans nos 3 dĂ©partements. Ces Ă©quipes sont composĂ©es de professionnels du mĂ©dico-social. Elles peuvent ĂŞtre prĂ©sentes en appui aux enseignants qui en feraient la demande.

De plus, et afin de coordonner les PIAL le mieux possible, une demande émanant de l’administration locale vise à uniformiser l’outil de gestion des élèves en situation de handicap.

Depuis janvier 2022, un LPI (Livret de Parcours Inclusif) est mis en place : il devrait contenir le PPS de l’enfant de façon Ă  ce que les Ă©quipes des Ă©tablissements oĂą passe l’élève puissent le consulter. Cette mise en place est, Ă  notre avis, très « discrète Â», les Ă©quipes des Ă©coles n’en ayant pas encore connaissance.

 

Nous terminons l’entretien par évoquer le nombre encore beaucoup trop important de dossiers gérés pas les enseignants référents et les nombreuses démissions des coordonnateurs de PIAL qui, se voyant incapables (faute de moyens) de répondre aux demandes des collègues préfèrent jeter l’éponge.

Enfin, nous avons eu connaissance qu’un de nos trois dĂ©partements s’était vu proposer par son DASEN un CTSD ASH. Nous faisons la demande Ă  Mme La Rectrice que cette instance se tienne de la mĂŞme façon sur toute l’AcadĂ©mie.

 

Pour l’UNSA Education,

Anabel ROY, Laurent LACHAISE,

Pierre GAUTRET, Laurent HERLIN

 

 
 
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