Coupons la tête aux idées reçues : le 8 mars n’est pas la journée de la femme, comme il y a la fête des mères, la fête des grands-mères, la fête des secrétaires …, n’en déplaise aux pros du marketing. Le 8 mars est la journée internationale de défense des droits des femmes.

Dans de nombreux pays du monde, les femmes sont encore privées des droits les plus élémentaires : droit de vote, droit à l’éducation, droit à la maîtrise de leur corps … Dans les pays en guerre ou en révolution, elles sont les premières victimes de l’insécurité, des déplacements forcés, du manque d’accès aux soins ou à la nourriture. En Syrie ou en Centrafrique, pour ne citer que des exemples récents, les viols de guerre sont monnaie courante.

Même dans un pays comme le nôtre, les inégalités femmes-hommes sont encore flagrantes. Un coup d’œil sur la remise des prix du concours EgalitéE2014 (http://egalitee2014.fr) suffit à réaliser que les violences et le harcèlement sont la première préoccupation des 16-25 ans, suivies de près par l’inégalité professionnelle et salariale.

L’égalité femmes-hommes a progressé en droit dans notre pays tout au long des XIX^e et XX^e siècle mais, dans les faits,  lieux du pouvoir politique et économique restent encore une chasse gardée pour les hommes. Les droits acquis par les femmes en matière de maîtrise de leur corps, notamment l’accès à l’IVG, sont menacés par la crise économique ou par les conservatismes de tous bords.

En tant qu’enseignants, nous participons, très souvent sans le savoir et sans même le vouloir, à la propagation des idées reçues et de stéréotypes de genre qui seront facteurs d’inégalité entre les femmes et les hommes dans la vie.

C’est pourquoi le SE-Unsa a décidé, lors de son congrès de Marseille d’avril 2013, de s’engager résolument en faveur de l’égalité femmes-hommes. Egalité dans nos classes entre les filles et les garçons, égalité dans notre profession entre les femmes et les hommes et plus généralement égalité dans la société.