SECTION SE-Unsa du CALVADOS - 9 RUE DU COLONEL REMY - 14000 CAEN
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Compte rendu audience AESH du mardi 11 janvier
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ReprĂ©sentants de la DSDEN  : Mme Fellahi (DASEN), Mme Lay (secrĂ©taire gĂ©nĂ©rale) et M.Potdevin (IEN ASH).

ReprĂ©sentants du Se-UNSA : M.Beer (militant 1er degrĂ©) et M.Boyce (secrĂ©taire dĂ©partemental)

Contexte : fin novembre une demande d’audience est sollicitĂ©e pour aborder le sujet des rĂ©gularisations, avec trop peu de collègues AESH les ayant touchĂ©es sur la paie de novembre. Le Se-UNSA souhaitait Ă©galement aborder le fonctionnement des PIALs avec une cinquième vague de covid qui dĂ©butait et une MDPH du Calvados très en retard qui dĂ©livrait encore de nombreuses de notifications (un appel aux tĂ©moignages des enseignants et des AESH avait Ă©tĂ© publiĂ© dans la lettre d’info hebdomadaire du Se).

Concernant les rĂ©gularisations : suite au versement de la paie de dĂ©cembre, aucune AESH ne nous a fait de remontĂ©e concernant une absence de rĂ©gularisation. Mme Lay et M.Potdevin indiquent qu’il y a encore quelques situations isolĂ©es, mais pour la très grande majoritĂ© des AESH du Calvados la situation est rĂ©glĂ©e.

Concernant le fonctionnement des PIALs :

Le Se-UNSA fait la remontĂ©e de nombreuses situations reçues :

*des AESH mutualisĂ©es auprès de 3 Ă©lèves (3 x8h) et se retrouvant auprès de 4 Ă©lèves (4 x6h) ; des enfants notifiĂ©s AESHi et se retrouvant avec 3 AESH pour faire les 24h ; des AESH dĂ©placĂ©es Ă  plus de 20 km (par des petites routes de campagne, mais dans les faits en passant par des routes plus larges et plus sĂ»res les collègues font largement plus de 20 km) et les dĂ©sorganisations que cela engendre en termes de vie familiale et en termes de finances ; les tensions engendrĂ©es entre Ă©coles quand on «dĂ©shabille Pierre pour habiller Paul» ; les rĂ©affectations au sein des Ă©coles sans tenir compte des enfants ; etc.

*de manière générale, le ressenti des AESH est d’être interchangeables. Elles font un travail humain, et elles ressentent tous ces déplacements et ajustements comme une négation du travail effectué (politique du chiffre au détriment du qualitatif).

*Le Se-UNSA souligne un manque de confiance qui s’installe. Des vĹ“ux sont demandĂ©s chaque annĂ©e aux AESH (distance, collège ou Ă©cole), mais si au final en cas de dĂ©sorganisation la règle du PIAL prĂ©vaut, alors pourquoi faire des vĹ“ux ?

*le Se-UNSA fait également remonter que ce sont les PIALs les plus ruraux (Virois et Pays d’Auge) qui connaissent le plus de difficultés.

LA DSDEN rĂ©pond aux diffĂ©rents points abordĂ©s :

*Mme Fellahi entend les difficultés des AESH. Plus que le covid - qui désorganise tout le monde durant cette 5ème vague - les retards conséquents de la MDPH ont posé de gros soucis, surtout en milieu rural. Et effectivement les tensions connues viennent des PIAL ruraux.

*Mme Fellahi reconnaĂ®t que mettre une AESH pour chaque Ă©lève notifiĂ© implique des dĂ©sorganisations et un travail diffĂ©rent. Pour autant, est-ce plus «qualitatif» de laisser des enfants sans accompagnement ou vaut-il mieux moins pour tous mais tous accompagnĂ©s ? Mme Fellahi a fait son choix, mais elle reconnaĂ®t qu’il y a un manque d’AESH et que des brigades AESH auraient leur utilitĂ© (Ă  cette remarque, le SE-UNSA demande si une crĂ©ation est prĂ©vue ? Il est rĂ©pondu que ce n’est pas possible car ce statut n’existe pas au niveau national).

*Mme Fellahi s’est montrĂ©e très soucieuse de rester au plus près des vĹ“ux, et assure que les AESH ne se retrouveront pas Ă  faire plus de deux Ă©tablissements par jour. Or contexte de crise, les PIALs fonctionnent plutĂ´t bien et les vĹ“ux proposĂ©s par la DSDEN 14 sont respectĂ©s, et cela doit ĂŞtre le plus possible la norme. Elle s’est montrĂ©e Ă©galement très soucieuse sur le sujet du kilomĂ©trage et des dĂ©sorganisations familiales et financières engendrĂ©es ; c’est un mĂ©tier prĂ©caire et il faut rester vigilant sur ce qui est demandĂ© Ă  ces personnels.

 

Conclusion du Se-UNSA :

*mĂŞme si la crise a impactĂ© fortement, ainsi que les retards consĂ©quents de la MDPH, il n'en demeure pas moins qu'il y a un problème de fond : s'il y avait davantage d'AESH, la majoritĂ© des situations pourrait ĂŞtre solutionnĂ©e ; Ă  nouveau il s'agit donc de souligner la prĂ©caritĂ© de ce mĂ©tier, prĂ©caritĂ© qui le rend peu attractif.

*quant au sujet de brigades AESH, après avoir questionnĂ© les instances nationales du Se-UNSA, il s'agit de se montrer vigilant : en effet, ĂŞtre AESH c'est un contrat avec une mission devant Ă©lèves assignĂ©e par le PIAL ; avoir des AESH brigades signifierait de ne pas modifier le contrat, et probablement d'aller vers la crĂ©ation d'un statut (comme l'indique Mme Fellahi). Or la crĂ©ation d'un statut d'AESH impliquerait des changements consĂ©quents : il faudrait un statut pour tous et non juste pour les AESH brigades ; un statut impliquerait probablement un recrutement sur concours ; un concours signifierait dĂ©finir un niveau d'Ă©tude minimum, ce qui pourrait exclure des personnels ; qui passerait un concours pour une si faible rĂ©munĂ©ration ; un concours signifierait aussi prendre en compte la nationalitĂ© (or dans certains dĂ©partements cela exclurait des personnels AESH au demeurant très compĂ©tents) ; etc. Donc mĂ©fiance sur le sujet du statut, c'est une question complexe, et encore une fois la situation pourrait se rĂ©gler avec davantage de recrutements (et pour cela, rendons ce mĂ©tier moins prĂ©caire).

 

 
 
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