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SE-UNSA 13


 Par SE-UNSA 13
 Le  vendredi 6 novembre 2020

Éducation et crise sanitaire : le gouvernement doit entendre la colère

 

Après les multiples alertes et réunions de ces derniers jours, le SE-Unsa avec sa fédération l’Unsa Éducation appellent le gouvernement à répondre au plus vite aux demandes et à la colère des personnels de l’Éducation nationale.
 
Dans ce contexte de double crise sanitaire et terroriste qui bouleverse notre école et notre société, et après avoir consulté ses adhérents, le SE-Unsa 13 n’appelle pas à une grève le 10 novembre dans une situation sanitaire évolutive et dans un délai aussi rapproché. Le ministère doit montrer qu’il prend en compte la parole des corps intermédiaires. Le ministre en particulier porte une lourde responsabilité dans l’épuisement et la colère légitimes de la profession.
 
Le SE-Unsa a :
  • averti solennellement l’exécutif de l’état d’exaspération et d’épuisement ;
  • demandé nationalement et localement la diminution des groupes d’élèves dès qu’il n’est pas possible d’appliquer le protocole ;
  • demandé nationalement et localement la suspension de toutes les réunions et formations non-urgentes ;
  • demandé au ministère de mettre en place des journées banalisées s’il faut passer à de nouvelles étapes (nouveau protocole, fonctionnement pédagogique en alternance ou continuité pédagogique) ;
  • fait des propositions d’aménagement des programmes et des examens ;
  • demandé des recrutements de personnels en particulier par le recours aux listes complémentaires, des recrutements d’assistant d’éducation dans le 1er comme dans le 2d degré.
Ces avertissements et demandes ont été portés à tous les niveaux et dans de multiples instances : comité technique ministériel, comité de suivi de la réforme du lycée, réunion ministérielle faisant suite à l’alerte sociale, interventions auprès du ministère, du rectorat et des IA-Dasen. Un CHSCT ministériel est prévu le 10 novembre. Dans les territoires, des rectorats ont bougé et des réorganisations sont en cours. Le gouvernement et le ministère doivent apporter des réponses nationales.
 
Dans cette période de tension, de confusion et dans cette situation sanitaire évolutive, le SE-Unsa ne partage pas le choix d’un appel national qui peut encore déstabiliser les équipes qui s’efforcent de maintenir un équilibre pour elles-mêmes, les élèves et leurs familles, et conduit à perdre une journée de salaire dans une période où de nombreux foyers, y compris chez les personnels, subissent des pertes de revenus provoquées par la crise.
 

Le SE-Unsa appelle les équipes à faire entendre, mardi 10, tous leurs problèmes de protection et de conditions de travail

  • en générant une pluie de fiches de signalement au Registre Santé et Sécurité au Travail qui peuvent déboucher sur l’usage de la procédure d’alerte et du droit de retrait
  • par la distribution d'un tract aux parents pour dire notre ras le bol, pour dénoncer les conditions de travail dans lesquelles leurs enfants et les enseignants travaillent par rapport au protocole et exposer nos besoins, nos revendications. 
  • en portant un brassard ou tissu noir au bras pour montrer aux parents que nous sommes mobilisés pour nos conditions. Les nôtres et celles des élèves.

Le SE-Unsa 13 va 

  • proposer dans le week-end et à tous les enseignants, un modèle de courrier pour exprimer directement au Ministre leur état d'esprit 
  • adresser une lettre ouverte au DASEN qu'il communiquera à tous les organes de presse locale pour dire dans quelles conditions les enseignants et les élèves travaillent.
  • déposer une alerte sociale locale auprès de la DSDEN. Cette alerte sociale, qui courra jusqu’aux vacances de décembre, permettra d’appeler si besoin, à une grève ultérieure, mais elle obligera aussi et surtout l’IA-Dasen des Bouches du Rhône à nous recevoir dans les 5 jours. Lui qui est bien difficile à rencontrer.

Nous vous adresserons avant mardi une proposition de tract à distribuer à vos parents d’élèves et des modèles types de signalements pour le Registre Santé et Sécurité au Travail.

 


​L'alerte sociale locale du SE-Unsa 13

Nous dénonçons

  • de devoir mentir aux usagers en faisant croire que l'école est un lieu sûr où le protocole est appliqué à 100%
  • de devoir appliquer un protocole inapplicable
  • de na pas avoir de masque en quantité suffisante, pour les adultes et les élèves
  • de devoir travailler dans des écoles et établissements ou les collectivités locales ne peuvent appliquer le protocole sanitaire (la désinfection des points contact n'est pas toujours faite, voir pas du tout. Savon, rubalise, gel hydroalcoolique en quantité insuffisante)
Nous revendiquons :
  • Que seules les tâches indispensables soient faites dans les écoles
    • Nous devons pouvoir nous consacrer uniquement à nos classes, nos élèves et la mise en place du protocole sanitaire
    • Suspendre toutes les animations pédagogiques, les actions de formation, les APC et les réunions non-essentielles
  • Activer un plan de recrutement pour répondre aux absences des enseignants en ASA, en Télétravail ou mis en septaine, et des assistants d’éducation dans le 1er comme dans le 2nd degré.
  • Si un enseignant est absent et non remplacé, ses élèves ne doivent pas être répartis dans les autres classes au risque de remettre en cause le brassage et le protocole.

 

Le SE-Unsa poursuit son travail avec les autres organisations pour construire et inscrire dans la durée les actions qui fédèrent la profession et les parents d’élèves pour obtenir la protection des conditions d’apprentissage pour les élèves et de travail pour les personnels.