SECTION SE-Unsa de l'AVEYRON - 2 RUE HENRI DUNANT - 12000 RODEZ
Tél. 05 65 42 63 15 - 12@se-unsa.org - Facebook - Instagram

 
Entre sport santĂ© et sport utile, quelle place pour l’EPS ?
Article publié le mardi 12 septembre 2023.
  • Lnk_facebook
  • Lnk_google
  • Lnk_twitter

Après avoir instituĂ©, sous le ministère Blanquer, la confusion entre sport et EPS, dĂ©sormais bien Ă©tablie, Emmanuel Macron a dĂ©cidĂ© d’ajouter l’activitĂ© physique et sportive des Ă©lèves Ă  la liste des fondamentaux auxquels l’école, son « domaine rĂ©servĂ© Â», doit donner la prioritĂ©.

Le prĂ©sident rĂŞve, Ă  moins d’un an des Jeux olympiques et paralympiques, d’une « nation sportive Â», dont la construction commence Ă  l’école : 30 minutes d’activitĂ© physique quotidienne en primaire, 2h de sport en plus au collège… Autant de dispositifs axĂ©s vers un sport-santĂ©, très en vogue depuis la pandĂ©mie de Covid, mais aussi vers un sport utile, comme vient de l’affirmer E. Macron. Si le test d’aptitude en sixième doit mesurer les bienfaits du sport sur la santĂ© des Ă©lèves, pour le SE-Unsa, il n’a pas sa place au collège en cours d’EPS. C’est la mĂ©decine scolaire qui doit le prendre en charge.

Estimant qu’un Ă©lève apprend mieux grâce au sport, le prĂ©sident a Ă©voquĂ© l’idĂ©e de faire faire du sport en dĂ©but de journĂ©e aux Ă©lèves les plus agitĂ©s, afin de les mettre en conditions d’apprentissage. L’EPS pour mieux apprĂ©hender le cours de mathĂ©matiques, il fallait y penser !

Pour le SE-Unsa, ces propos simplistes témoignent une fois encore de la méconnaissance totale de la réalité du terrain de la part d’un président qui s’est pourtant approprié l’École.

On redoute les effets d’un tel discours sur la communautĂ© Ă©ducative : instrumentalisation et rĂ©duction de l’EPS Ă  la canalisation des Ă©lèves perturbateurs et Ă  la prĂ©vention de l’obĂ©sitĂ© chez les jeunes, financement par le Pacte d’une externalisation de la pratique physique et sportive sur le temps pĂ©riscolaire, mĂ©pris des enseignants d’EPS qu’il convient d’ « outiller Â», suggĂ©rant ainsi que ces derniers ne connaissent pas leur mĂ©tier.

Pour le SE-Unsa, brandir le sport à l’école comme solution aux problèmes de santé et de comportement en multipliant les dispositifs et les évaluations n’a aucun sens.

Il serait temps de considĂ©rer et valoriser l’existant : l’EPS, enseignement obligatoire qui apprend aux Ă©lèves Ă  mieux ĂŞtre, Ă  mieux se connaĂ®tre et Ă  se dĂ©passer, sans esprit de compĂ©tition, et le sport scolaire et ses fĂ©dĂ©rations, qui permettent aux jeunes d’approfondir leur pratique physique Ă  travers l’exercice d’un sport citoyen.

 

 
 
PĂ©tition
 
Nos campagnes
 
Santé
 
Aides spécifiques
 
Mouvement
 
Conditions de travail
 
Concours
 
ALC