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L’Éducation Ă  la sexualitĂ© : les dessous du rapport de l’Inspection gĂ©nĂ©rale
Article publié le lundi 11 juillet 2022.
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Le rapport de l’IGESR sur l’éducation à la sexualité en milieu scolaire vient tout juste d’être rendu public plus d’un an après avoir été remis au précédent ministre de l’Éducation nationale. L’UNSA Éducation revient sur ce document exhumé du placard afin de comprendre les enjeux que soulèvent cette « éducation à » et qui, malgré la législation en vigueur, tarde à se mettre en place dans les établissements scolaires.
 

Un rapport qui dresse des constats dérangeants

Bien qu’obligatoire depuis 2001, l’éducation Ă  la sexualitĂ© (EAS) peine Ă  trouver sa place dans les Ă©coles, collèges et lycĂ©es. En effet, la mise en Ĺ“uvre des 3 sĂ©ances annuelles se heurte Ă  de rĂ©elles difficultĂ©s et cela quel que soit le niveau de la classe ou le territoire.

De fortes disparités selon les établissements

Le rapport met en Ă©vidence de fortes disparitĂ©s dans le contenu de cet enseignement souvent jugĂ© « sensible Â» dont les contours sont mal identifiĂ©s et diversement investi selon les acadĂ©mies ou les Ă©coles et les Ă©tablissements. En cause entre autres, la circulaire de 2018 qui, en essayant de synthĂ©tiser les choses, n’a pas permis une rĂ©elle appropriation de l’EAS de la part des Ă©quipes Ă©ducatives (voir Ă  ce sujet nos 2 articles:

-L’éducation à la sexualité : entre intox et incompréhensions fantasmatiques, les dessous d’une circulaire qui fait parler d’elle.

-Circulaire sur l’éducation Ă  la sexualitĂ© : une feuille de route très prudente!)

Le recours systĂ©matique aux intervenant.es extĂ©rieures une fausse bonne idĂ©e : une dĂ©marche d’actions et non de projets

L’absence de moyens horaires dĂ©diĂ©s dans l’emploi du temps des Ă©lèves rend l’application compliquĂ©e. De nombreux Ă©tablissements, par manque de moyens humains et de temps choisissent alors de confier l’EAS Ă  des partenaires extĂ©rieurs institutionnels ou associatifs. Si ce recours rĂ©pond bien Ă  un besoin, il peut manquer de cohĂ©rence Ă  certains Ă©gards. En effet, au-delĂ  de la question de l’agrĂ©ment des associations qui se pose parfois selon les territoires, le rapport souligne le manque d’accompagnement Ă©ducatif.En effet, ces interventions sont souvent mises en place de façon ponctuelle en dehors de toutes programmation et progression. Elles rĂ©pondent Ă  un besoin mais font davantage de l’information Ă  la sexualitĂ© que de l’éducation. Elles sont ainsi rarement intĂ©grĂ©es dans une perspective de projets, ce qui ne permet pas d’évaluer les acquis en ce domaine.

35 recommandations autour de 8 thématiques

Le rapport donne des pistes intéressantes de réflexion et passe en revue les enjeux de l’EAS. Il donne à voir de nombreuses ressources actualisées dont la communauté éducative peut s’emparer. Parmi ces principales recommandations, le besoin de cohérence autour de l’EAS afin de clarifier à la fois le cadre législatif et réglementaire mais également la nécessité d’intégrer l’EAS dans une politique éducative réfléchie. Mais tout cela doit être accompagné de la nécessaire formation de l’ensemble des professionnels de l’éducation pour accompagner les élèves.

L’UNSA Éducation rappelle que l’EAS est l’affaire de toutes et tous et que parce qu’elle contribue Ă  la construction de la personne et Ă  l’éducation des citoyen.nes, elle a toute sa place Ă  l’école et ne peut se suffire d’une Ă©ducation de l’à-peu-près. Elle participe qui, plus est, au dĂ©veloppement des compĂ©tences psychosociales dĂ©finies par l’organisation mondiale de la santĂ© (OMS) en 1993.

 

 
 
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