Après des années de hauts et de bas, Renault, d'un revers de main, va peut-être plier la destinée d'une entreprise, d'un territoire en annonçant qu'il ne souhaitait pas accompagner le projet de reprise. Pourtant, cette entreprise s'était engagée dans l'avenir à maintenir un carnet de commandes. Comment croire alors que cette entreprise souhaitait vraiment poursuivre sa collaboration avec la SAM ? 

Comment peut-on entendre notre ministre de l'économie, Bruno le Maire, parler d'aucune "offre crédible" ? Comment peut-il demander à Renault d'avoir un comportement exemplaire qui, depuis trop longtemps, n'en a pas un ? Comment peut-il être déjà passé à autre chose ?

Notre gouvernement pourtant, claironne fièrement qu'il souhaite réindustrialiser la France mais ses actes démentent cette volonté affichée. De la com, toujours de la com... Il dit qu'il n'est qu'un actionnaire minoritaire de Renault (le plus important cependant), pourtant il va injecter des milliards d'euros avec son plan de relance dans des entreprises parmi lesquelles...Renault. Une nouvelle fois, l'Etat va donner sans contrepartie.

Notre ministre préfère donc des chomeurs accompagnés, des ouvriers délocalisés plutôt que des travailleurs sur un site qui a pourtant de l'avenir. Les fonderies ont bien un avenir. Une voiture n'est pas faite avec des branches et du plastique. Le poids démesuré des voitures électriques est un problème qu'il faudra bien résoudre et l'aluminium, le magnésium peuvent y aider.

Tout un territoire va être impacté et les élus locaux du bassin, du département et de la région l'ont bien compris. Les commerces, les écoles, la vie associative,... vont être touchés.

Nous nous devons de montrer aux employé(e)s de la SAM, leurs représentant(e)s de la CGT, les élus locaux et tous ceux qui ont répondu présents, jour après jour, que nous ne les lâchons pas, contrairement à d'autres et que ce sont eux qui ont été et qui sont à la hauteur.

Sébastien Ségur
Pour l'Unsa