Depuis le retour des vacances et une énième mise à jour de la foire aux questions, une aberration est apparue, copiée ci-dessous :

 

"Afin de limiter les brassages, les élèves en situation de handicap bénéficiant de dispositifs inclusifs (ULIS, UEE…) suivent tous les enseignements avec le même groupe d’élèves. Au regard de leurs besoins spécifiques, cela peut être dans leur classe d’inscription ou dans le dispositif."

 

Concrètement, cela se traduit par deux cas possibles :

 

- l'enfant se retrouve uniquement dans une classe ordinaire, sans aucun accompagnement spécifique. C'est une totale ineptie ! Si le dispositif ULIS existe, c'est justement parce que certains élèves ne peuvent être inclus sur la totalité du temps scolaire dans leur classe d'appartenance. Même si cette disposition est transitoire (pour combien de temps ? ), le risque est grand de fabriquer une nouvelle machine à échec scolaire !

 

- l'enfant reste uniquement dans son dispositif, c'est-à-dire qu'il ne bénéficie d'aucune inclusion, pourtant le maître mot de ce dispositif. Cela signifie qu'il se retrouve de côté, éloigné de son groupe classe avec lequel il partage non seulemnt des apprentissages scolaire, mais aussi tant d'autres choses depuis le début de l'année. C'est tout le bénéfice, pour lui mais aussi pour ses camarades, qui se perd. Cest pédagogiquement inacceptable, à la limite de la discrimination !

 

Comment peut-on écrire "au regard de leurs besoins spécifiques" ? C'est justement pour prendre en compte leurs besoins que l'inclusion est nécessaire pour eux. Une fois de plus, c'est la double peine qui s'applique à des élèves déjà malmenés par une situation sanitaire bien compliquée.

 

C'est donc du tout ou rien ! Ici, pas de balance du bénéfice/risque comme c'est le cas pour un vaccin. Notre ministère fait au plus simple, espérant sûrement limiter le nombre de fermetures de classes. Est-il donc si difficile pour le gouvernement d'assumer une fermeture d'école suite à un cas confirmé d'un élève d'ULIS qui serait inclus...? Surtout après avoir continué "quoi qu'il en coûte" jusqu'à la mi-avril  à organiser les formations constellation, quitte à ne pas remplacer les collègues et à brasser les élèves...

 

Pourtant, quelle étude montre que les écoles ayant des ULIS sont plus touchées que les autres ? Pourquoi ne pas considérer simplement, vu qu'ils y passent une majorité de leur temps scolaire, que ces élèves font avant tout partie de leur classe "ordinaire" et les considérer comme les autres élèves de leur classe ? Un tout autre signe pour tous...

 

Le SE-Unsa 12 a interpellé son syndicat national sur ce sujet pour qu'il défende notre positionnement. Localement, nous ne nous interdisons pas d’interpeller également notre administration aveyronnaise, mais elle nous a montré qu'elle appliquait soigneusement les directives ministérielles...