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CongĂ© proche aidant : du nouveau
Article publié le mardi 15 décembre 2020.
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CongĂ© de proche aidant : les modalitĂ©s
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Le décret 2020-1557, pris en application de la loi Transformation de la Fonction Publique, fixe les modalités de mise en œuvre et d’utilisation du congé de proche aidant pour les fonctionnaires et les contractuels de droit public. L’UNSA Fonction Publique se réjouit de ce nouveau droit accordé aux agents. Elle regrette la trop faible indemnisation. Elle vous détaille les modalités de ce nouveau congé.

Les fonc­tion­nai­res titu­lai­res ou sta­giai­res, les contrac­tuels de droit public ainsi que les per­son­nels médi­caux, odon­to­lo­gi­ques et phar­ma­ceu­ti­ques exer­çant en établissement public de santé béné­fi­cient d’un congé de proche aidant, non rému­néré, mais indem­nisé par­tiel­le­ment par l’allo­ca­tion jour­na­lière de proche aidant (AJPA). Ce congé est de droit.

Ce congé est d’une période maxi­male de trois mois renou­ve­la­ble dans la limite d’un an sur l’ensem­ble de la car­rière. Il peut être pris pour une période conti­nue, pour pour des pério­des frac­tion­nées d’au moins une jour­née ou sous forme d’un temps par­tiel

Mise en Ĺ“uvre

La per­sonne aidĂ©e pré­sente un han­di­cap ou une perte d’auto­no­mie d’une par­ti­cu­lière gra­vitĂ©. Elle peut ĂŞtre :

  • la personne avec qui l’agent vit en couple,
  • un des ascendants ou des descendants ou un enfant dont il a la charge,
  • un collatĂ©ral jusqu’au 4ème degrĂ© (frère, sĹ“ur, neveu, nièce, cousin, cousine...) ou un ascendant, descendant ou collatĂ©ral jusqu’au 4ème degrĂ© de la personne avec qui l’agent vit en couple,
  • une personne âgĂ©e ou handicapĂ©e avec laquelle il rĂ©side ou avec laquelle il entretient des liens Ă©troits et stables, Ă  qui il vient en aide de manière rĂ©gulière et frĂ©quente, Ă  titre non professionnel, pour accomplir tout ou partie des actes ou des activitĂ©s de la vie quotidienne.

L’agent qui sou­haite en bĂ©né­fi­cier adresse sa demande au moins un mois avant le dĂ©but du congĂ© :

  • dans la FPE Ă  son chef de service,
  • dans la FPH Ă  l’autoritĂ© investie du pouvoir de nomination,
  • dans la FPT Ă  l’autoritĂ© territoriale.

Dans sa demande, il doit indi­quer les dates pré­vi­sion­nel­les de congé et les moda­li­tés d’uti­li­sa­tion (période conti­nue, frac­tion­née ou temps par­tiel).

Il doit four­nir les pièces sui­van­tes :

  • dĂ©claration sur l’honneur soit du lien familial du salariĂ© avec la personne aidĂ©e, soit de l’aide apportĂ©e Ă  une personne âgĂ©e ou handicapĂ©e avec laquelle il rĂ©side ou entretient des liens Ă©troits et stables,
  • dĂ©claration sur l’honneur prĂ©cisant soit qu’il n’a pas eu prĂ©cĂ©demment recours, au long de sa carrière, Ă  un congĂ© de proche aidant, soit, s’il en a dĂ©jĂ  bĂ©nĂ©ficiĂ©, de sa durĂ©e,
  • copie de la dĂ©cision justifiant d’un taux d’incapacitĂ© permanente au moins Ă©gal Ă  80 % (si la personne aidĂ©e est un enfant handicapĂ© Ă  sa charge ou un adulte handicapĂ©) ou copie de la dĂ©cision d’attribution de l’allocation personnalisĂ©e d’autonomie (Apa) au titre d’un classement dans les groupes I, II et III de la grille Aggir (lorsque la personne aidĂ©e souffre d’une perte d’autonomie).

Renouvellement ou modification du congé

Le renou­vel­le­ment du congé se demande au moins quinze jours avant la fin de celui-ci. La modi­fi­ca­tion des dates pré­vues ou de la moda­lité d’uti­li­sa­tion se demande au moins qua­rante-huit heures avant cette modi­fi­ca­tion.

Aucun dĂ©lai n’est appli­ca­ble pour la demande, le renou­vel­le­ment ou la modi­fi­ca­tion dans les cas sui­vants :

  • urgence liĂ©e notamment Ă  une dĂ©gradation soudaine de l’état de santĂ© de la personne aidĂ©e (attestĂ©e par certificat mĂ©dical),
  • situation de crise nĂ©cessitant une action urgente du salariĂ©,
  • cessation brutale de l’hĂ©bergement en Ă©tablissement dont bĂ©nĂ©ficiait la personne aidĂ©e (attestĂ©e par le responsable de l’établissement).

Fin anticipée du congé ou renonciation

Dans les cas sui­vants, l’agent peut mettre fin Ă  son congĂ© de façon anti­ci­pĂ©e ou y renon­cer :

  • dĂ©cès de la personne aidĂ©e,
  • admission dans un Ă©tablissement de la personne aidĂ©e,
  • diminution importante des ressources de l’agent
  • recours Ă  un service d’aide Ă  domicile pour assister la personne aidĂ©e,
  • congĂ© de proche aidant pris par un autre membre de la famille,
  • lorsque l’état de santĂ© de l’agent le nĂ©cessite.

La demande de reprise de ser­vice doit se faire au moins quinze jours avant la date prévue, en cas de décès, le délai est ramené à au moins huit jours.

Position de l’agent

Fonctionnaires :

La durée passée dans le congé de proche aidant est assi­mi­lée à une période de ser­vice effec­tif et est prise en compte pour la cons­ti­tu­tion et la liqui­da­tion des droits à pen­sion.

Le fonc­tion­naire titu­laire reste affecté dans son emploi. Dans la FPE, si cet emploi est sup­primé ou trans­formé, le fonc­tion­naire est affecté dans l’un des emplois cor­res­pon­dant à son grade le plus proche de son ancien lieu de tra­vail. Le fonc­tion­naire peut deman­der à être affecté dans un emploi plus proche de son domi­cile. Dans ce même cas, dans la FPH, le fonc­tion­naire béné­fi­cie d’une prio­rité de muta­tion.

Le fonc­tion­naire sta­giaire qui a béné­fi­cié de ce congé voit sa date de fin de stage repor­tée d’un nombre de jours ouvrés égal au nombre de jours de congé. Le fonc­tion­naire qui doit un stage préa­la­ble à un chan­ge­ment de corps ou de cadre d’emploi peut deman­der le report du début de ce stage après la date de fin ce son congé de proche aidant. La durée d’uti­li­sa­tion de ce congé est comp­tée inté­gra­le­ment lors de la titu­la­ri­sa­tion de l’agent dans le calcul du clas­se­ment et de l’avan­ce­ment.

Agents contrac­tuels :

Ceux-ci conser­vent le bĂ©né­fice de leur contrat Ă  l’issue de ce congĂ© dans les condi­tions de rĂ©em­ploi sui­van­tes :

  • les agents physiquement aptes et qui remplissent toujours les conditions requises sont rĂ©employĂ©s sur leur emploi ou occupation prĂ©cĂ©dente dans la mesure permise par le service,
  • dans le cas contraire, ils disposent d’une prioritĂ© pour ĂŞtre rĂ©employĂ©s sur un emploi ou occupation similaire assorti d’une rĂ©munĂ©ration Ă©quivalente.

L’APJA

L’APJA se demande auprès de la CAF. Elle est versée dans la limite de 66 jours durant l’ensem­ble de la car­rière pro­fes­sion­nelle pour une ou plu­sieurs per­son­nes aidées. Chaque membre d’un couple peut en béné­fi­cier. Chaque béné­fi­ciaire a droit à un maxi­mum de 22 jours par mois.

Montant depuis le 30 sep­tem­bre 2020 :

  • 52,08 euros nets par journĂ©e pour une personne seule,
  • 43,83 euros nets par journĂ©e et par personne en couple.

 

 
 
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