Ce matin, à la radio (...), notre ministre, M. Blanquer a annoncé un nouveau protocole à paraître dès demain (le temps de la réflexion ?). Il a déjà dit qu'il mettrait fin à l'obligation des 4 mètres carrés par enfant et que dorénavant, cela se limiterait à une distance de 1 mètre.

D'ailleurs, au journal officiel, publié ce matin, nous pouvons lire :

« Dans les écoles élémentaires et les collèges, l'observation d'une distanciation physique d'au moins un mètre s'applique uniquement dans les salles de classe et tous les espaces clos, entre l'enseignant et les élèves ainsi qu'entre chaque élève lorsqu'ils sont côte à côte ou qu'ils se font face. L'accueil est assuré par groupes qui ne peuvent pas se mélanger. »

A la lecture de cet extrait, bien que n'ayant pas de prof de maths sous la main, nous ne voyons pas très bien la différence entre les 4m2 et les 1m de côté. Doit-on disposer les élèves en « brochette » (très pratique pour la visibilité du tableau...) ?
Nous ne comprenons pas non plus la différence qu'il peut y avoir d'un point de vue sanitaire entre la cour de récréation et une salle de classe. Devons-nous espérer qu'un courant d'air entraîne ailleurs ce virus ?

Pourtant, notre président a annoncé que “les crèches, les écoles, les collèges se prépareront à accueillir à partir du 22 juin tous les élèves de manière obligatoire et selon les règles de présence normales”. Où est la normalité quand nous ne serons pas en position d'accueillir tous les élèves ?

Une nouvelle fois, l'incompréhension va régner avec d'un côté, des parents qui ont bien entendu l'allocution du président et de l'autre les enseignants qui devront faire respecter les règles sanitaires.

Nous avons une pensée particulière pour les collègues qui ont des tables doubles (préparez la scie).

Qui va devoir lire, faire appliquer un nouveau protocole ? C'est nous !

Qui va devoir réaménager sa classe ? C'est encore nous !

C'est épuisant, c'est désespérant !

Le pire, presque, est la façon dont nous apprenons les choses, merci la radio, merci la télé.

Nous pensons aussi à nos collègues qui sont en distanciel pour cause de santé. Avec un distanciel qui devrait se réduire (voire disparaître), quelle va être la situation de ces collègues et quand sauront-ils ce que l'on attend d'eux ?

Nous allons nous tourner une fois de plus vers notre administration locale mais, comme elle découvre les choses en même temps que nous...

Après le « Jacques a dit », le « Blanquer a dit »...