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RĂ©forme des retraites - Tout savoir (ou presque) en 22 questions avec l’ Unsa
Article publié le vendredi 14 février 2020.
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Vous voulez mieux comprendre ce qui se prĂ©pare dans la rĂ©forme en cours de discussion. L’Unsa vous y aide en rĂ©sumant plusieurs informations sous forme de FAQ (Foire Aux Questions).

Elles sont classĂ©es dans l'ordre chronologique inversĂ©e (la plus rĂ©cente en haut).

N°

Question

date

22

Quelle a Ă©tĂ© et quelle est l’action de l’UNSA ? â–ş

28/01

21

Quelle pension de rĂ©version demain ? â–ş

26/01

20

LĂ©gal, pivot, d’équilibre ou de taux plein, qu’en est-il de l’âge de la retraite ? â–ş

25/01

19

Quelle prise en compte des Ă©lĂ©ments de solidaritĂ© â–ş

23/01

18

Capitalisation â€“ Ă©pargne retraite : info ou intox ? â–ş

19/01

17

Les minima de pensions seront-ils augmentĂ©s ? â–ş

16/01

16

Ă‚ge pivot Ă  64 ans : ça veut dire quoi ? â–ş

14/01

15

PĂ©nibilitĂ© : de quoi parle-t-on ? â–ş

9/01

14

DĂ©cryptage de trois annonces du Premier Ministre â–ş

12/12

13

Quid de la prise en compte des primes ? â–ş

10/12

12

Le calcul de la pension va se faire sur l’ensemble de la carrière : quelles vont ĂŞtre les consĂ©quences sur la pension ? â–ş

4/12

11

Les pensions dans le futur système seront-elles moins avantageuses que dans l’actuel ? â–ş

30/11

10

Ma pension va-t-elle baisser ? â–ş

26/11

9

rĂ©gime Ă  points : rĂ©partition ? capitalisation ? â–ş

21/11

8

La valeur du point peut baisser ? â–ş

18/11

7

Fonctionnement par points, qui ? quoi ? comment ? â–ş

16/11

6

Comment sont convertis, dans le système universel, les droits acquis ? â–ş

12/11

5

Quels Ă©lĂ©ments dans le futur rĂ©gime ? â–ş

11/11

4

Y a-t-il des marges de manoeuvre ? â–ş

4/11

3

Le financement est-il assurĂ© ? â–ş

2/11

2

Quels sont les enjeux ? â–ş

1/11

1

Y aura-t-il une rĂ©forme ? â–ş

31/10

22- Quelle a été et quelle est l’action de l’UNSA ?

Dès le dĂ©but, l’UNSA a fait le choix de l’efficacitĂ© syndicale en pesant sur le contenude la rĂ©forme par points, rĂ©forme que nous ne demandions pas. 

L’UNSA a eu la volontĂ© de faire des propositions, de trouver les amĂ©nagementset les garantiesindispensables en participant Ă  toutes les sĂ©ances de nĂ©gociation.

Notre feuille de route est toujours de dĂ©fendre l’intĂ©rĂŞt gĂ©nĂ©ral de tous les salariĂ©s et les intĂ©rĂŞts particuliers de ceux des secteurs les plus impactĂ©s avec la volontĂ© qu’il n’y ait ni punis ni perdantsdans cette rĂ©forme.

C’est la raison pour laquelle l’UNSA a structurĂ© son action, d’une part, en dĂ©veloppant ses propositions et argumentaireset, d’autre part, en mobilisant les salariĂ©s concernĂ©sau bon endroit et au bon moment.

CE QU’A OBTENU L’UNSA

Parmi les multiples avancĂ©es obtenues depuis le dĂ©but de ce dossier il y a presque 18 mois, nous en mettons 3 en exergue.

1) Ainsi, grâce Ă  la proposition de l’UNSA, acceptĂ©e par le gouvernement, l’application de la rĂ©forme est repoussĂ©e Ă  la gĂ©nĂ©ration 1975et non pas 1963 comme initialement prĂ©vu. Nous avons revendiquĂ© ce dĂ©lai afin d’avoir plus de temps pour mieux prĂ©parer le passage au nouveau système, secteur par secteur : mesurer les effets de façon plus approfondie, porter des propositions pour Ă©viter les reculs et revendiquer des avancĂ©es.

2) Dans le mĂŞme temps et la mĂŞme logique, l’UNSA a Ă©galement gagnĂ© que 100 % des droits dans le rĂ©gime actuel restent acquis, et ce pour tous. Ce double acquis (application Ă  partir de la gĂ©nĂ©ration 1975 et maintien des droits dĂ©jĂ  constituĂ©s) doit ĂŞtre mis Ă  profit pour reconstruire les carrières des salariĂ©squi entreront dans le nouveau système.

3) L’UNSA n’a cessĂ© de marteler que l’âge pivot Ă  64 ans, dès 2022, Ă©tait une ligne rouge. Notre opposition rĂ©solue Ă  cette mesure injuste et punitive a fait Ă©voluer le gouvernement puisque le Premier Ministre s’est engagĂ© par Ă©crit Ă  la retirer.Dans ce courrier, il a clairement confiĂ© Ă  une confĂ©rence de financementassociant gouvernement et partenaires sociaux la mission de trouver d’autres moyens pour assurer l’équilibre financier du système fin 2027 et après. Une rĂ©union de cadrage et de mĂ©thode de cette confĂ©rence de financement a eu lieu le 10 janvier. Une autre rĂ©union est prĂ©vue ce jeudi 30 janvier. Les Ă©changes vont enfin dĂ©marrer.

L’équilibre financier, dès 2027 et à long terme, de notre régime de retraites est indispensable. Sans équilibre financier il y a un risque de crash ayant pour conséquence une capitalisation du système , soit une reprise en main par l’état avec pour conséquence une étatisation de notre système de retraite.

Comme Ă  son habitude, l’UNSA participera et apportera ses solutions, la pĂ©rennitĂ© du système de retraite par rĂ©partition l’exige. Comme toujours, l’UNSA cherchera Ă  faire bouger les lignes. Notre capacitĂ© Ă  imaginer des solutions alternatives qui prĂ©servent les salariĂ©s, Ă  les expliquer et Ă  les porter devant l’opinion publique peut permettre de trouver rapidement un accord engageant les organisations syndicales, les employeurs privĂ©s et publics et le gouvernement.

L’IDENTITE DE L’UNSA : LE REFUS DE LA STRATEGIE DU « TOUT OU RIEN Â»

Nous n’avons pas fait le choix d’une opposition exigeant le retrait complet, total et dĂ©finitifde la rĂ©forme du gouvernement.
Ce choix est, pour nous, une impasse. Sauf Ă  obtenir totalement satisfaction, il laisserait les salariĂ©s dĂ©munis et frustrĂ©s, laissant seul le gouvernement dĂ©cider du contenu de sa rĂ©forme. Notre dĂ©termination reste entière pour nĂ©gocier les plus grandes avancĂ©es ou les moindres reculs. Si certains attendent le grand soir, Ă  l’UNSA, on prĂ©fère se prĂ©occuper de tous les petits matins difficiles que vivent les salariĂ©s.
C’est dĂ©jĂ  une stratĂ©gie payante. Au-delĂ  des avancĂ©es pour tous, des garanties, des revalorisations, des protections sectorielles ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© arrachĂ©es par l’UNSA. Nous nous en fĂ©licitons tout en maintenant la pression sur la suite des nĂ©gociations. C’est cela, pour nous, ĂŞtre efficaces et utiles aux salariĂ©s.

L’UNSA TOUJOURS MOBILISEE, TOUS LES JOURS

L’UNSA poursuit son action au quotidien. Conditions de la transition (en particulier dans les secteurs qui ont commencĂ© ou commenceront des nĂ©gociations), garantie apportĂ© aux salariĂ©s de la Fonction Publique touchant peu ou pas de primes, retrait de la mesure d’âge, meilleure reconnaissance de la pĂ©nibilitĂ©, emploi des seniors, prise en compte des droits acquis Ă  100%, il y a encore des gains Ă  obtenir ou des reculs Ă  Ă©viter.
C’est la raison pour laquelle la mobilisation de l’UNSA dans les négociations ne faiblira pas.


21- Légal, pivot, d’équilibre ou de taux plein, qu’en est-il de l’âge de la retraite ?

L’âge lĂ©gal : c’est l’âge auquel les salarié·es peuvent effectivement partir en retraite. Avant cet âge, sauf dispositifs particuliers (carrière longue par exemple), ce n’est pas autorisĂ©. Cet âge Ă©tait de 65 ans en 1945, Ă  la crĂ©ation du rĂ©gime de retraite par le Conseil National de la RĂ©sistance alors qu’il y avait une plus forte proportion d’actifs par rapport aux retraitĂ©s. Il a Ă©tĂ© ramenĂ© Ă  60 ans en 1983par François Mitterrand puis fixĂ© Ă  62 ans en 2010sous Nicolas Sarkozy. Il n’est pas prĂ©vu de modifier cet âge dans le nouveau système universel de retraite.

L’âge du taux plein : dans le système actuel, il est nĂ©cessaire d’avoir cotisĂ© pendant une durĂ©e minimale pour prĂ©tendre Ă  une retraite Ă  taux plein. Pour la gĂ©nĂ©ration nĂ©e entre 1961 et 1963, il faudra avoir cotisĂ© 168 trimestres (42 ans). Pour les gĂ©nĂ©rations nĂ©esĂ  partir de 1973, la durĂ©e requise est de 172 trimestres, soit 43 ans(rĂ©forme de Marisol Touraine).

Un·e salarié·e de 62 ans qui n’aurait pas le nombre requis de trimestres voit sa retraite diminuĂ©e d’une dĂ©cote de 5 % par annĂ©e manquante (dispositif introduit en 2003). Il existe donc bien une mesure d’âge dans le système actuelliĂ© au nombre de trimestreset qui pĂ©nalise celles et ceux qui n’en ont pas le nombre requis.
Il existe un Ă˘ge de taux plein automatique : Ă  67 ans,quel que soit le nombre de trimestres acquis, la dĂ©cote s’annule. Dans le cas de carrière incomplète ou dĂ©marrĂ©e tardivement, les salarié·es sont obligé·es d’aller jusqu’à 67 ans pour annuler leur dĂ©cote.

L’âge pivot : C’était une mesure d’âge inscrite dans le projet de loi initial du gouvernement et s’appliquant au système actuel.

Ă€ partir de 2022, un·e salarié·e, souhaitant prendre sa retraite Ă  62 ans, se voyait appliquer un malus, mĂŞme avec la totalitĂ© des trimestres acquis. Pour annuler ce malus, il/elle aurait dĂ» partir Ă  62 ans et 4 mois en 2022, puis Ă  62 ans et 8 mois en 2023… Cette mesure allait toucher des dizaines de milliers de salarié·es dès 2022. L’action de l’UNSA a permis de faire reculer le gouvernement en retirant cet âge pivot.

L’âge d’équilibre : le projet de loi en fait mention mais les modalitĂ©s pratiques n’en sont pas encore dĂ©finies, s’appliquant aunouveau système universel de retraite.

A partir de 2037, un·e travailleur·euse partant avant cet âge d’équilibre se verrait impacté·e par un malus. Au-delĂ  un bonus s’appliquerait. 
Est-ce une version de l’âge du taux plein (comme aujourd’hui)ou tout autre chose ? L’UNSA sera vigilante Ă  ne pas aggraver particulièrement le dispositif actuel. Par ailleurs, notre action syndicale de l’UNSA ne s’arrĂŞtera pas. Pas après pas, l’UNSA tentera de faire Ă©voluer cet Ă©ventuel âge d’équilibre : une diminution pouvant ĂŞtre envisagĂ©e si l’évolution dĂ©mographique s’inverse.

CE QUE REVENDIQUE L’UNSA

Pour l’UNSA, l’âge lĂ©galde dĂ©part en retraite doit ĂŞtre conservĂ© Ă  62 ans. Cet âge lĂ©gal doit ĂŞtre modulĂ© en fonction des durĂ©es de carrière(cf. dispositif carrière longue) ou de la pĂ©nibilitĂ© des mĂ©tiers.

Aujourd’hui,l’âge moyen de dĂ©part Ă  la retraite est de 63 ans et 7 mois, les salariĂ©s faisant le choix de poursuivre leur activitĂ© professionnelle au-delĂ  de l’âge lĂ©gal de 62 ans pour ne pas subir la dĂ©cote qui s’applique en raison du manque de trimestres.

Pour l’UNSA, dans le nouveau système il est important que le taux de remplacement assure un rendement de la pension permettant un dĂ©part en retraite le plus tĂ´t possible.


20- Quelle pension de réversion demain ?

La pension de rĂ©version est une indemnitĂ© versĂ©e aux veuves ou aux veufs après la mort de leur conjoint. 

Aujourd’hui,d’un rĂ©gime de retraite Ă  un autre, les conditions d’obtention varient.

Demain, dans une volontĂ© d’harmonisation, les pensions de rĂ©version garantiront 70% des revenus du coupleau conjoint survivant et cela sans conditions de ressources
Le droit Ă  rĂ©version sera ouvert Ă  compter de 55 ans, Ă  partir de 2037, pour les personnes ayant intĂ©grĂ© le nouveau rĂ©gime. Il sera rĂ©servĂ© aux couples mariĂ©s.

Pour les divorces prononcés avant 2025, les règles actuelles(pensions de réversion proratisées en fonction de la durée de mariage) seront conservées.

Après cette date, "les modalités de garantie des droits pour les conjoints divorcés" restent à définir et seront détaillés par ordonnance.

CE QUE REVENDIQUE L’UNSA

Pour l’UNSA, toute modification des règles d’octroi de la pension de rĂ©version doit s’accompagner de la crĂ©ation d’un nouveau droit comme, par exemple, l’obligation de garantir Ă  tous les salariĂ©s et agents publics une prĂ©voyance financĂ©e pour moitiĂ© par les employeurs.

L’UNSA revendique Ă©galement une augmentation importante de l’allocation veuvage.


19- Quelle prise en compte des éléments de solidarité ?

Des dispositifs de solidaritĂ© permettant de prendre en charge, au regard de la retraite, les assurĂ©s privĂ©s d’emploi, en maternitĂ© ou en maladieexisteront dans le système proposĂ©.

Aujourd’hui, l’enveloppe consacrĂ©e Ă  la solidaritĂ© reprĂ©sente 20%du montant des pensions versĂ©es.

Demain, dans le nouveau rĂ©gime universel, il est prĂ©vu de consacrer une enveloppe de 25%.

CE QUE REVENDIQUE L’UNSA

L’UNSA revendique un haut niveau de prise en charge de la solidaritĂ© grâce Ă  une enveloppe qui doit ĂŞtre suffisantepour faire face Ă  diverses situations. 

Ainsi, le traitement des pĂ©riodes de chĂ´mage non indemnisĂ©n’est pas acceptable dans le système actuel : pour l’UNSA, cela doit ĂŞtre pris en compte dans le nouveau système au titre de la solidaritĂ©.


18- Capitalisation – épargne retraite : info ou intox ?

Le système actuel comme le futur système de retraite n’ont en réalité pas besoin des dispositifs d’épargne retraite pour fonctionner et garantir la stabilité du système par répartition.

1 - La nouvelle loi favorisera-t-elle l’épargne retraite ?
OUI :il s’agit d’encourager la mobilisation de l’épargne individuelle vers des plans d’épargne retraite.

Pour les hauts revenus(qui ne reprĂ©sentent que 1%des actifs), au-delĂ  de 10 000 euros mensuels, il n’y a plus de cotisations constitutives de droits Ă  retraite. Cette mesure spĂ©cifique pourrait inciter ces derniers Ă  se tourner davantage vers des dispositifs individuels d’épargne.

2 - Est-ce un marchepied vers la capitalisation ?
NON :parce que le futur système de retraite conserve comme unique pilier le principe de la rĂ©partition :ce sont bien les cotisations des actifs qui financent les pensions des retraitĂ©s.

NON : parce que ce n’est pas une nouveautĂ©. Depuis 2003avec la rĂ©forme Fillon et la loi Pacte de 2019, l’épargne retraite est fortement encouragĂ©epar des mesures fiscales très favorables, notamment Ă  l’occasion de transfert d’épargne individuelle vers des Plans d’Epargne Retraite (PER). Ces PER sont souvent des « + Â» offerts aux salariĂ©s dans les entreprises et administrations et sont mĂŞmes parfois « revendiquĂ©s Â» et construits par les dĂ©lĂ©guĂ©s syndicaux.

Par ailleurs, il existe dĂ©jĂ  dans le système actuel des Plans d’Epargne Retraites Collectifs (PERCO, Ă  la RATP par exemple) ou encore la PREFON,rĂ©gime complĂ©mentaire facultatif ouvert aux agents publics volontaires qui est un rĂ©gime Ă  points fondĂ© en 1964 et gĂ©rĂ© depuis par 4 syndicats (FO, CFDT, CGC, CFTC).


17- Les minima de pensions seront-ils augmentés ?

Le projet de loi prĂ©voit que le minimum de pension soit portĂ© Ă  85 % du SMICpour une carrière complète.

CE QUE REVENDIQUE L’UNSA

Cette proposition va dans le bon senspuisqu’elle augmente le minimum de pension qui se situe aujourd’hui entre 75 et 80% du SMIC.

Toutefois, pour l’UNSA cette proposition reste insuffisante. Des conditions de vie dignes doivent ĂŞtre assurĂ©es aux retraitĂ©s. 

C’est pourquoi l’UNSA revendiqueque le minimum de pension soit portĂ© progressivement au niveau du SMIC.


16- Ă‚ge pivot Ă  64 ans : ça veut dire quoi ?

C’est l’âge Ă  partir duquel on pourrait bĂ©nĂ©ficier d’une retraite entière. 

On aura toujours le droit de partir Ă  62 ans mais si le dĂ©part a lieu avant l’anniversaire des 64 ans, la pension serait diminuĂ©e d’un malus. 
Si au contraire, on part en retraite après 64 ans, il y aurait un bonus supplĂ©mentaire. 
On Ă©voque 5 % par an (bonus comme malus).

Cette mesure s’aggraverait par la « montĂ©e en charge Â» prĂ©vue par le gouvernement.
En effet, la mise en place aurait lieu dès 2022 ! 
L’âge d’équilibre deviendrait alors de 62 ans et 4 mois. 
Dit autrement, les salariés souhaitant partir à 62 ans en 2022 devraient prolonger de 4 mois ou alors leur pension serait diminuée du malus.
En 2023, il faudrait partir Ă  62 ans et 8 mois pour Ă©chapper au malus. 
Ce serait 63 ans en 2024… jusqu’à 64 ans en 2027.

CE QUE REFUSE L’UNSA

Le Premier Ministre a présenté la mesure de l’âge pivot comme nécessaire pour équilibrer financièrement le régime actuel des retraites, mélangeant ce sujet avec l’instauration du nouveau régime universel.
S’appuyant sur le rapport du COR (Conseil d’Orientation des Retraites), l’UNSA rĂ©fute cette analyse et s’oppose Ă  cette mesure qui pĂ©naliserait toutes les travailleuses et tous les travailleurs, et ce dès 2022 !

CE QUE REVENDIQUE L’UNSA

Si l’équilibre financier du système de retraite est essentiel pour en assurer la pérennité, la mesure proposée par le gouvernement ne peut pas être la réponse. D’autres solutions existent. Pour l’UNSA, il n’est pas acceptable de faire reposer sur les seuls salariés les efforts de financement.
De plus, cette question doit être traitée en-dehors de la négociation sur la mise en place du régime universel.
C’est pourquoi, l’UNSA exige que l’âge pivot soit retiré de la proposition de loi visant à instaurer le nouveau régime universel.

Par ailleurs, pour ce qui concerne les règles du système universel, l’UNSA souhaite une synthèse permettant l’âge du taux plein comme référence et l’extension du dispositif de départ anticipé pour carrières longues en l’élargissant à ceux ayant commencé à travailler avant 20 ans, voire 21 ans.


15- Pénibilité : de quoi parle-t-on ?

La question de la pénibilité est sur le devant de la scène à travers la réforme des retraites en cours. Petits éléments d’explication.

Aujourd’hui, dans le secteur privĂ© seulement, un compte professionnel de prĂ©vention (C2P)existe pour les salariĂ©s exposĂ©s, au-delĂ  de certains seuils, Ă  des facteurs de pĂ©nibilitĂ©. 
Ils concernent :
• des Ă©lĂ©ments liĂ©s au rythme de travail : travail de nuit, en Ă©quipe alternĂ©e, travail rĂ©pĂ©titif cadencĂ© et Ă  une frĂ©quence Ă©levĂ©e ;
• des Ă©lĂ©ments liĂ©s Ă  un environnement agressif : exposition au bruit, aux tempĂ©ratures extrĂŞmes, dans un milieu hyperbare.

Ce compte professionnel de prĂ©vention permet au salariĂ© d’accumuler des pointspour :
• partir en formationpour accĂ©der Ă  des postes moins ou pas exposĂ©s Ă  la pĂ©nibilitĂ©
• bĂ©nĂ©ficier d’un temps partielsans perte de salaire 
• partir plus tĂ´t Ă  la retraite

CE QUE REVENDIQUE L’UNSA

Pour l’UNSA, il est important de rĂ©intĂ©grer les critères du prĂ©cĂ©dent dispositif (compte personnel de prĂ©vention de la pĂ©nibilitĂ© crĂ©Ă© en 2016) disparus en 2017 : manutention manuelle de charges, postures pĂ©nibles, vibrations mĂ©caniques, exposition aux agents chimiques mais Ă©galement d’ouvrir le bĂ©nĂ©fice d’un compte de pĂ©nibilitĂ© aux agents de la Fonction Publique.

De plus, il est indispensable qu’en complĂ©ment des mĂ©canismes actuels de « rĂ©paration Â» ou de « compensation Â» de la pĂ©nibilitĂ©, de remettre au cĹ“ur du dialogue socialla prĂ©vention de la pĂ©nibilitĂ© et la qualitĂ© de vie au travail, que ce soit dans les branches et les entreprises pour le secteur privĂ© ou dans la Fonction Publique.


14- DĂ©cryptage de trois annonces du Premier Ministre

Vous avez tout compris au discours du Premier Ministre ? Si ce n’est pas totalement le cas, l’UNSA en dĂ©crypte pour vous 3 Ă©lĂ©ments majeurs.

100% des droits acquis, ça veut dire quoi ?
Le nouveau régime s’appliquerait en 2025.

Toutes les annĂ©es travaillĂ©es avant 2025sont soumises aux règles du rĂ©gime actuel. Les salariĂ©s qui sont en activitĂ© ont donc acquis des droits Ă  la retraite. Ces droits seront transformĂ©s intĂ©gralement en points. 
Ă€ partir de 2025, les annĂ©es travaillĂ©es seront soumises aux règles du nouveau rĂ©gime : donc calcul des points sur les annĂ©es restantes jusqu’à la date de dĂ©part. Ces points s’ajouteront Ă  ceux dĂ©jĂ  acquis pour dĂ©finir le montant de la pension.

La pension totalesera donc composĂ©e de 100 % des points acquis dans le système actuel +les points liĂ©s au nouveau système.

Transition jusqu’à la gĂ©nĂ©ration nĂ©e en 1975, ça veut dire quoi ?
Le nouveau rĂ©gime de retraite se met en place pour les personnes nĂ©es Ă  partir de 1975, c’est-Ă -dire qui auront 50 ans en 2025.

§  Je suis né·e avant 1975 : mon calcul de retraite se fera selon les règles actuelles.

§  Je suis né·e en 1975et après : mon calcul se fera « Ă  cheval Â» sur les 2 rĂ©gimes, au prorata du nombre d’annĂ©es passĂ©es dans chacun des rĂ©gimes (et 100% des droits acquis pour les annĂ©es avant 2025).

§  Je suis né·e Ă  partir 2004 : l’ensemble de la carrière basculera dans le système Ă  points.

Ă‚ge d’équilibre Ă  64 ans, ça veut dire quoi ?

Également appelĂ© âge pivot, ce mĂ©canisme pĂ©nalisant sera complètement effectif en 2027.
C’est l’âge auquel on pourra bĂ©nĂ©ficier d’une retraite entière. On aura toujours le droit de partir Ă  62 ans. Mais si le dĂ©part a lieu avant l’anniversaire des 64 ans, la pension sera diminuĂ©e d’un malus. Si au contraire on part en retraite après 64 ans, il aura unbonussupplĂ©mentaire. On Ă©voque 5 % par an(bonus comme malus).

Cette mesure s’aggrave par la « montĂ©e en charge Â» prĂ©vue par le gouvernement.
En effet, la mise en place a lieu dès 2022. L’âge d’équilibre devient alors de 62 ans et 4 mois. Dit autrement, les salariĂ©s souhaitant partir Ă  62 ans en 2022, devront prolonger de 4 mois ou leur pension sera diminuĂ©e du malus.
En 2023, il faudra partir Ă  62 ans et 8 moispour Ă©chapper au malus. Ce sera 63 ans en 2024… Jusqu’à 64 ans en 2027.

L’UNSA est opposĂ©e Ă  cette mesurequi pĂ©nalisera toutes les travailleuses et tous les travailleurs. Si l’équilibre financier du rĂ©gime des retraites est essentielpour conserver notre système par rĂ©partition, le gouvernement ne peut pas faire porter aux seuls salarié·es la totalitĂ© de l’effort. Il existe d’autres solutions, ce devrait ĂŞtre au comitĂ© de pilotage du nouveau système de fixer la trajectoire d’équilibre, le rythme et les modalitĂ©s.

Et pour voir en vidĂ©o la rĂ©action de l’UNSA aux annonces du Premier Ministre,

Cliquez ici.


13- Quid de la prise en compte des primes et des indemnités pour les agents publics ?

Aujourd’hui, le calcul des retraites des salariĂ©s du privĂ©intègre leurs primes et indemnitĂ©s, soumises de fait Ă  cotisations sociales. 
Dans l’avenir, les primes et indemnitĂ©s des agents de la Fonction Publiqueet des salariĂ©s des rĂ©gimes spĂ©ciaux seront soumises Ă  cotisations sociales et donneront droit Ă  des points retraite.

CE QU’A OBTENU L’UNSA

Si la prise en compte des primes et des indemnitĂ©s pour le calcul des pensions est une bonne chose, cela ne doit pas se traduire par une perte de pouvoir d’achat.

L’UNSA a obtenu un mĂ©canisme de compensation pris en charge par l’employeurqui n’impacte pas le salaire net perçu.

CE QUE REVENDIQUE L’UNSA

Par ailleurs, l’UNSA rĂ©clame l’ouverture de nĂ©gociations sur les carrières et rĂ©munĂ©rations, afin de compenser les effets nĂ©gatifs du nouveau système, sur la pension des fonctionnaires qui ne perçoivent pas de primes, comme les enseignants. 

Et pour aller plus loin, Cliquez ici.


12- Le calcul de la pension va se faire sur l’ensemble de la carrière : quelles vont ĂŞtre les consĂ©quences sur la pension ?

Plus de différence privé/public… La réforme prévoit que le calcul de la pension se fera en prenant en compte l’ensemble de la carrière et non plus les 6 derniers mois pour les agents de la Fonction publique et les salariés des régimes spécifiques, ni sur les 25 meilleures années pour les salariés du privé.

La réforme prévoit aussi que toutes les rémunérations ouvrent des droits à pension. 1 euro cotisé aura la même conséquence pour tous.


11- les pensions dans le futur système seront-elles moins avantageuses que dans l'actuel ?  

En ce qui concerne le montant des pensions, aucune projection n’est possible aujourd’hui, car nous ne connaissons aucun paramètre du futur système (âge de départ, durée, surcote ou décote …). Bref, il est impossible de pouvoir réaliser la moindre des projections.

Par ailleurs, c’est la même chose dans le système actuel, tant les choses évoluent au gré des gouvernements successifs.
Aucune projection à 30 ou 40 ans n’est crédible, pour l’actuel comme le futur système.

CE QUE REVENDIQUE L’UNSA

L’UNSA, avant de se prononcer sur le projet, exige que des cas types lui soient fournis afin de bien vérifier que le nouveau système verse des pensions les plus proches des revenus d’activité.


10 - Ma pension va-t-elle baisser avec le nouveau système ?

Aujourd’hui, nous ne connaissons pas tous les paramètres du nouveau système.Il est donc impossible de rĂ©pondre Ă  cette question. 
Mais la problĂ©matique reste entière y compris dans le système actuel  : en effet, les paramètres peuvent toujours Ă©voluer en fonction des rĂ©formes que seront tentĂ©s de mettre en Ĺ“uvre les gouvernements successifs.

CE QUE REVENDIQUE L’UNSA

Pour l’UNSA, la part de PIB consacrĂ©e au versement des pensions ne doit pas ĂŞtre infĂ©rieure Ă  14%. L’UNSA souhaite que ce principe soit actĂ© par le gouvernement.
Pas question que cette rĂ©forme se traduise par une baisse du taux de remplacement ; elle ne doit pas avoir pour objectif d’économiser sur le dos des retraitĂ©s.

REFORME DES RETRAITES

ENSEIGNANTS, ATTENTION DANGER !!!

L’UNSA dit avec raison qu’en gĂ©nĂ©ral, il est impossible de rĂ©pondre Ă  la question d’une baisse des pensions, il faut noter que pour les fonctionnaires, le calcul actuel prend en compte les rĂ©munĂ©rations indiciaires perçues pendant les 6 derniers mois mais , qu’en revanche,  le nouveau calcul des pensions prendrait en compte l’ensemble des rĂ©munĂ©rations(salaires, indemnitĂ©s et primes) sur la totalitĂ© de la carrière.

ConsĂ©quence : sans revalorisation, la rĂ©forme entraĂ®nerait mĂ©caniquement une diminution du montant de la retraite de l’ordre de 30 % pour les personnels enseignants, d’éducation et psychologues en raison du peu d’indemnitĂ©s que ces derniers perçoivent.

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9- Un rĂ©gime Ă  points, rĂ©partition ou capitalisation ?

Dans un rĂ©gime Ă  points, comme dans le rĂ©gime actuel (rĂ©gime par annuitĂ©) ce sont les cotisations des travailleurs qui financent les pensions versĂ©es aux retraitĂ©s. Cela reste un règime par rĂ©partition. C’est la solidaritĂ© intergĂ©nĂ©rationnelle.
La répartition s’oppose à un système dit par capitalisation qui consiste à épargner individuellement pour préparer sa retraite, quand les rémunérations le permettent.

Dans un système de retraite par points, les pensions seront toujours payées par les cotisations des actifs.
C’est d’ailleurs déjà le cas pour les 22 millions de salariés du secteur privé (régime à points ARCCO-AGIRC) et pour les 3 millions d’agents non titulaires de l’Etat et des collectivités publiques (régime à points IRCANTEC).

CE QUE DIT L’UNSA

RĂ©gime Ă  points ne rime pas avec capitalisation !
Et l’UNSA n’est pas non plus favorable à un système étatisé où des subventions de l’Etat permettrait son équilibre financier (au risque qu’une majorité décide de ne plus payer pour les retraites…).
L’UNSA est attachée à un régime de protection sociale où les cotisations des assurés sociaux paient les prestations nécessaires des retraités.
L’UNSA se bat pour maintenir un système de retraite par répartition, juste et solidaire.

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8- Est-ce que la valeur du point peut baisser en cours de carrière ?

Le Haut-Commissaire Ă  la RĂ©forme des Retraites, Jean-Paul Delevoye, a indiquĂ© que le point ne pourra pas baisser.

CE QUE REVENDIQUE L’UNSA

- Pour l’UNSA, c’est une condition sine qua non.La valeur du point ne peut pas baisser.
Sa valeur ne doit pas ĂŞtre le fruit d’une dĂ©cision gouvernementale mais au contraire faire l’objet d’un vĂ©ritable dialogue social.
- Le rendement du point doit être réévalué(par rapport aux préconisations du rapport Delevoye) afin de pouvoir assurer un taux de remplacement comparable à ceux observés aujourd’hui.

CE QU’A OBTENU L’UNSA

L’Etat ne fixera pas seul la valeur du point.Le pilotage du système sera assurĂ© par une caisse gĂ©rĂ©e paritairement par les organisations syndicales dont la reprĂ©sentativitĂ© auprès des salariĂ©s du privĂ© et des agents publics dĂ©passe 5 %.

Aujourd’hui, 6 organisations syndicales(CFDT, CGT, FO, CGC, CFTC et UNSA)dĂ©passent ce seuil de 5 % et pourraient gĂ©rer cette future caisse du rĂ©gime universel de retraite (FSU et SUD sont en dessous de 5%).

Ce système de gestion paritaire n’a rien de nouveau, les partenaires sociaux gèrent en direct :

- depuis plus de 70 ans le rĂ©gime complĂ©mentaire obligatoire des salariĂ©s du privĂ© AGIRC-ARCCO
- depuis près de 50 ans le rĂ©gime des agents non titulaires de l’Etat et des collectivitĂ©s publiques IRCANTEC
et cela fonctionne…

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7- Le fonctionnement par points, qu’est-ce que c’est et comment ça marche ?

Aujourd’hui de nombreux rĂ©gimes fonctionnent par points, et la plupart des Français sont concernĂ©s par ce système. 4 exemples :
1) le rĂ©gime complĂ©mentaire obligatoire AGIRC-ARCCO des 22 millions de salariĂ©s du secteur privĂ© est un rĂ©gime Ă  points fondĂ© en 1947 et gĂ©rĂ© totalement par les partenaires sociaux (CGT, FO, CFDT, CGC, CFTC pour les salariĂ©s et MEDEF, CPME, U2P pour les employeurs privĂ©s)
2) le rĂ©gime complĂ©mentaire obligatoire IRCANTEC de 3 millions d’agents non titulaires de l’Etat et des collectivitĂ©s publiques est un rĂ©gime Ă  points fondĂ© en 1971 et gĂ©rĂ© totalement par les syndicats (CGT, FO, CFDT, CGC, CFTC, UNSA, FSU, SUD) et les employeurs publics.
3) le rĂ©gime complĂ©mentaire facultatif PREFON ouvert aux agents publics volontaires est un rĂ©gime Ă  points fondĂ© en 1964 et gĂ©rĂ© depuis par 4 syndicats (FO, CFDT, CGC, CFTC).
4) le rĂ©gime complĂ©mentaire facultatif COREM est un rĂ©gime Ă  points gĂ©rĂ© depuis 2002 par 335 000 sociĂ©taire de diverses mutuelles dont la MGEN.

Pour tous ces rĂ©gimes, le fonctionnement est le suivant : les cotisations sont transformĂ©es en points de retraite et le montant de la retraite se calcule ensuite en multipliant le nombre de points acquis par la valeur du point. Le cumul des points se fait tout au long de la carrière.

CE QUE DIT L’UNSA

L’UNSA n’est pas opposée à un régime à points puisqu’elle en gère un avec tous les autres syndicats, l’IRCANTEC.
Mais elle a rappelĂ©, concernant la gouvernance du futur système de retraite, son fort attachement Ă  une gestion paritaireintĂ©grant l’ensemble des partenaires sociaux : syndicats de salariĂ©s et organisations d’employeurs publics et privĂ©s.

Pour l’UNSA, le Conseil d’administration de la future Caisse nationale du système universel devra donc avoir un rĂ´le de pilotagedes principaux paramètresdu système universel qui seront dĂ©finis par la loi. Ce mode de gestion doit donc permettre au Conseil d’administration de dĂ©finir la valeur du point, les niveaux des rĂ©serves utiles pour le système, l’action sociale...

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6- Comment seront convertis, dans le système universel, les droits acquis dans le système actuel ?


Le Haut-commissaire ne cesse d’affirmer qu’il garantira 100% des droits acquis dans l’actuel système au moment de la bascule dans le nouveau système..

CE QUE DIT L’UNSA

C’est l’un de nos points de vigilance.Les droits acquis par les salariés qui sont les plus avancés dans leur carrière doivent être conservés.
Ce principe est acquisselon M. Delevoye et un mécanisme permettant de préserver les droits acquis dans le système actuel atténuerait les impacts les plus négatifs du passage d’un système à un autre.

Au delà du principe, l’UNSA souhaite avoir connaissance des simulationset vérifier ainsi que le mécanisme de compensation soit un progrès pour les salariés les plus avancés dans leur carrière.

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5 - Quels seront les Ă©lĂ©ments du futur rĂ©gime universel ?

Les paramètres du système seront identiques : compte Ă  points, droits familiaux, pensions de rĂ©version, minimum de pension, prise en compte de la pĂ©nibilitĂ©, assiette des cotisations…
Des dĂ©parts anticipĂ©savant 62 anspour les fonctions dangereuses exercĂ©es dans le cadre de missions rĂ©galiennes seront maintenus.

CE QUE DIT L’UNSA

Pour l’UNSA, universel ne veut pas dire unique :le système devra aussi garantir le maintien des mĂ©canismes de solidaritĂ© et de rĂ©duction des inĂ©galitĂ©s, particulièrement pour les femmes, les salariĂ©s ou agents exposĂ©s (pĂ©nibilitĂ©-dangerositĂ© au travail), les carrières incomplètes et ceux qui ont commencĂ© Ă  travailler tĂ´t.
La prise en compte de ces Ă©lĂ©ments de solidaritĂ© constitue pour l’UNSA une exigence non nĂ©gociable.

Une nĂ©gociation spĂ©cifique doit s’ouvrir sur la prise en compte de la pĂ©nibilitĂ©. On doit attaquer cette question par les deux bouts : en la diminuantdans les entreprises et les administrations (rĂ©duire les risques, protĂ©ger, amĂ©liorer la qualitĂ© de vie au travail…) et en la compensant(par exemple au moment de la retraite).

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4- Y a-t-il des marges de manĹ“uvre dans la concertation sur les retraites ?

Un nouveau cycle de discussionsavec les partenaires sociaux s’est ouvert avec Mr Delevoye autour de4 thèmes :

- les mĂ©canismes de solidaritĂ© ;
- les conditions d’ouverture des droits Ă  pension ;
- les conditions de l’équilibre en 2025 ainsi que les modalitĂ©s de pilotage et de gouvernance du futur système ;
- les modalités de transition des 42 régimes existants vers le système futur et les garanties à offrir aux personnes en place.

CE QUE DIT L’UNSA

L’Unsa s’est engagĂ©e dans cette phase de concertation pour porter ses revendications avec comme axe principal la dĂ©fense de l’intĂ©rĂŞt gĂ©nĂ©ral, de notre pacte social et des intĂ©rĂŞts plus particuliers de ceux qu’elle reprĂ©sente.

- L’Unsa a exigĂ© et obtenuque parallèlement aux discussions sur la loi, s’ouvrent des nĂ©gociations sur la transition des rĂ©gimes actuels vers le nouveau système ainsi que des discussions sur les secteurs les plus impactĂ©spar les modifications (notamment les enseignants, les infirmières, les aides-soignants, les agents de la Fonction Publique territoriale, les personnels de la RATP, de la SNCF, de l’énergie, etc.) avec, Ă  la clĂ©, des engagements de la part des entreprises et des employeurs publics.

Oui, des marges de manĹ“uvre existent et l’UNSA s’emploie Ă  les utiliser pour qu’il n’y ait pas de punis de la rĂ©forme !

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3- Le financement des retraites est-il assurĂ© ?

Aujourd’hui le système de retraite est quasiment Ă  l’équilibre(donnĂ©e confirmĂ©e par le Premier Ministre). Les rĂ©formes successives ont stabilisĂ© le financement nos retraites. La part des pensions versĂ©es dans le PIB avoisine les 14 %et ce chiffre ne dĂ©rape pas significativement et ce quels que soient les scĂ©narios Ă©conomiques.

Le système de retraite n’est donc pas en danger financièrementcontrairement Ă  ce que certains peuvent affirmer. Edouard Philippe a d’ailleurs saisi le Conseil d’Orientation des Retraites (COR)pour avoir une vision prĂ©cise de la situation.

CE QUE DIT L’UNSA

Pour l’UNSA, il faut sortir des dĂ©bats idĂ©ologiques. Avec la saisine du COR, nous pourrons discuter sur la base d’une vision partagĂ©e de notre système et de son Ă©volution financière. Par ailleurs, la part de 14 %est un minimumqui correspond aux demandes actuelles des syndicats.

Quel que soit le système (actuel ou futur système Ă  points), si ce taux ou si le PIB devait baisser alors que le nombre de retraitĂ©s augmente, les conditions de dĂ©part en retraite, voire les pensions, devront ĂŞtre revues afin de conserver cet Ă©quilibre financier.

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2- Quels sont les enjeux de la rĂ©forme des retraites ?

Aujourd’hui les carrières ne sont plus linéaires.
On passe d’agent de la Fonction Publique Ă  micro-entrepreneur, puis Ă  salariĂ© du privĂ©. La retraite doit donc se calculer sur la base de plusieurs rĂ©gimes avec des règles de calcul diffĂ©rentes, souvent au dĂ©triment des salariĂ©s. Par ailleurs, les Ă©lĂ©ments de solidaritĂ© (droits familiaux par exemple) peuvent ĂŞtre très diffĂ©rents d’un rĂ©gime Ă  l’autre.

CE QUE DIT L’UNSA

- Ces diffĂ©rences peuvent se traduire par de l’injustice, notamment pour les assurĂ©s poly-pensionnĂ©s. Il faut que notre système prenne en compte ces nouvelles situations ainsi que les nouvelles formes d’emploi (micro-entrepreneur…). Pour cela il faut que le système de retraite soit lisible, Ă©quitable, juste et qu’il ne soit pas rĂ©formĂ© tous les 5 ans !

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1 - Pour commencer : La rĂ©forme aura-t-elle bien lieu ?

Le candidat Emmanuel Macron dans son programme avait promis la mise en place d’une rĂ©forme de notre système de retraite oĂą 1 euro donne les mĂŞmes droits. C’est un marqueur important pour le PrĂ©sident qui ne souhaite pas reculer sur cette question sauf Ă  s’affaiblir. Le Gouvernement dit vouloir rendre le système plus lisible, plus juste et plus Ă©quitable.

CE QUE DIT L’UNSA

- L’Unsa n’était pas demandeuse d’une réforme systémique. C’est de la responsabilité du gouvernement.
En revanche, le système actuel n’est pas exempt de tout reproche. Des ajustements et des convergences sont nécessaires pour gommer les effets d’un système qui peut paraître illisible et injuste (mode de calcul des pensions, périodes cotisées non prises en compte, droits familiaux et droits à la réversion différents).
Le système peut donc ĂŞtre amĂ©liorĂ© !

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