Le pari était osé : mettre en place une action symbolique locale contre la loi Blanquer, un samedi matin, en même temps qu'un rassemblement régional sur le même sujet.

Le pari est en partie réussi. 

Bien sûr, nous aurions aimé que davantage de personnes s'attroupent devant la préfecture ce matin-là mais, comme nous partions dans l'inconnu, les scénarios les plus pessimistes étaient de mise. Au final, malgré les contraintes de temps (pas météorologique, même si il faisait frais) et de logistique, nous pouvons nous satisfaire du monde présent et nous remercions toutes les personnes qui se sont joints à cette action (et notamment les deux enfants qui ont symboliquement déposé la gerbe).

D'un autre côté, le but était aussi de communiquer les craintes associées à ce projet de loi et de montrer que les enseignants en ont assez des changements des politiques qui détruisent ce qui a été mis du temps à se construire, sans évaluation de ce qui se faisait avant. Les enseignants en ont marre de toujours subir sans être écoutés. A ce titre, l'information est passée à travers les différents médias (radios, papier, numérique).

L'autre but était d'envoyer un message clair à l'état et nous avons pu le faire avec une entrevue avec le sous-préfet de Millau (c’était lui qui était d'astreinte) de plus d'une heure trente. Il nous a écoutés, nous a entendus, a une idée maintenant plus précise de la situation des enseignants. Il fera remonter également l'écrit argumenté que nous lui avons fourni. Nous sommes tombés d'accord sur la nécessité d'adapter la politique nationale aux réalités locales.

En plus de parler de cette loi Blanquer et de ses conséquences, nous avons pu illustrer cette dérive actuelle où des changements profonds tombent d'en haut, en évoquant les nouvelles modalités du mouvement des enseignants du premier degré qui va à l'encontre d'une bonne gestion des ressources humaines.

Vous trouverez ci-dessous la déclaration qui a été lue devant la préfecture.