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Au SE-Unsa, nous sommes extrêmement inquiets pour l’avenir de l’école. Et pourtant, nous n’appelons pas à la grève du 19 mars. Pourquoi ?
Tout d’abord, il est absolument nécessaire que les enseignants concentrent leurs efforts contre le Projet de Loi pour une école de la Confiance. Et ce sujet n’est pas à l’ordre du jour des revendications du 19/03.
Pourtant, s’il est voté ainsi, ce projet va acter très vite la fin de l’école telle qu’on la connaît aujourd’hui avec par exemple, la disparition des directrices et directeurs d’école et par conséquent, la fin de tout ce qui est l’essence même d’une école de proximité, pour faire place à une gestion décentrée laissant les collègues du primaire seuls dans leur école ou intégrés dans le bâtiment du collège.
Ainsi, et même si nous entendons certaines revendications du 19 mars liées au pouvoir d’achat, appeler les collègues à descendre dans la rue une fois de plus, par simple opposition au grand débat, c’est les épuiser.
Aussi, pour être plus efficaces dans les luttes qui nous attendent pour défendre l’école, sans oublier la bataille pour le pouvoir d’achat, le plus évident pour nous aujourd’hui est de mobiliser les élus et les parents d’élèves à ce sujet, et d’informer les collègues de la casse à venir.
Le SE-Unsa vous invite donc Ă :
alerter par courrier votre élu(e) local(e) sur l’urgence et la gravité des décisions à venir. (Modèle de courrier)
vous informer sur le contenu de cette loi. Pour cela, nous mettons à votre disposition un document synthétique qui fait un zoom sur différents articles de cette loi. Nuancé, mesuré mais pourtant réaliste....Nous vous invitons à le diffuser le plus largement possible.
vous préparer pour la mobilisation du 30 mars.
Pour le SE-Unsa, la « Loi pour une Ecole de la confiance » adoptée en première lecture par l’Assemblée Nationale le 19 février 2019 ne répond à aucun des enjeux majeurs auxquels notre système éducatif est confronté. Au contraire, si elle reste en l’état, elle va susciter le découragement et le repli de tous ceux qui font l’école au quotidien, ceux qui n’attendent pas une loi de plus mais des engagements dans la durée pour une éducation de qualité. Cette loi a été amendée et adoptée par l’Assemblée Nationale sans que les finalités et les impacts ne soient jamais complètement explicités et partagés avec les acteurs de la communauté éducative. C’est ainsi, entre autres, que dans sa version actuelle :
L’intention initiale de rendre l’instruction obligatoire dès 3 ans et le caractère hétéroclite de ce texte ne doivent pas faire oublier qu’il détricote un peu plus la refondation engagée en 2013 et ouvre la porte à de profondes modifications de notre système éducatif.
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- celle de Nicole Ferroni, dans son billet sur France Inter, qui Ă travers son humour fait mouche :
- celle de Charivari, collègue et blogueuse, connue pour ses documents de travail de qualité et ses réflexions :
Loi sur l'école de la confiance Mon mari : "Mais POURQUOI Blanquer voudrait-il supprimer les directeurs des petites écoles comme toi puisque tu ne leur coutes quasiment rien vu que tu enseignes dans ta classe à plein temps et que tu fais donc forcément le travail de direction le soir, le week-end et pendant les/nos vacances ?"
Moi : "parce que, s'il n'y a plus de directeurs dans les petites Ă©coles : CQFD. |