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Projet de loi pour la confiance
Article publié le mardi 12 mars 2019.
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Au SE-Unsa, nous sommes extrĂŞmement inquiets pour l’avenir de l’école. Et pourtant, nous n’appelons pas Ă  la grève du 19 mars. Pourquoi ?

Tout d’abord, il est absolument nécessaire que les enseignants concentrent leurs efforts contre le Projet de Loi pour une école de la Confiance. Et ce sujet n’est pas à l’ordre du jour des revendications du 19/03.

Pourtant, s’il est voté ainsi, ce projet va acter très vite la fin de l’école telle qu’on la connaît aujourd’hui avec par exemple, la disparition des directrices et directeurs d’école et par conséquent, la fin de tout ce qui est l’essence même d’une école de proximité, pour faire place à une gestion décentrée laissant les collègues du primaire seuls dans leur école ou intégrés dans le bâtiment du collège.

Ainsi, et même si nous entendons certaines revendications du 19 mars liées au pouvoir d’achat, appeler les collègues à descendre dans la rue une fois de plus, par simple opposition au grand débat, c’est les épuiser.

Aussi, pour être plus efficaces dans les luttes qui nous attendent pour défendre l’école, sans oublier la bataille pour le pouvoir d’achat, le plus évident pour nous aujourd’hui est de mobiliser les élus et les parents d’élèves à ce sujet, et d’informer les collègues de la casse à venir.

Le SE-Unsa vous invite donc Ă  :

  • alerter par courrier votre Ă©lu(e) local(e) sur l’urgence et la gravitĂ© des dĂ©cisions Ă  venir. (Modèle de courrier)

  • vous informer sur le contenu de cette loi. Pour cela, nous mettons Ă  votre disposition un document synthĂ©tique qui fait un zoom sur diffĂ©rents articles de cette loi. NuancĂ©, mesurĂ© mais pourtant rĂ©aliste....Nous vous invitons Ă  le diffuser le plus largement possible.

  • vous prĂ©parer pour la mobilisation du 30 mars.

Vous trouverez également ci-dessous quelques réactions, succeptibles de nourrir votre réflexion :
 
- celle de du secrétaire national du SE-Unsa, Stéphane Crochet :

Pour le SE-Unsa, la « Loi pour une Ecole de la confiance Â» adoptĂ©e en première lecture par l’AssemblĂ©e Nationale le 19 fĂ©vrier 2019 ne rĂ©pond Ă  aucun des enjeux majeurs auxquels notre système Ă©ducatif est confrontĂ©. Au contraire, si elle reste en l’état, elle va susciter le dĂ©couragement et le repli de tous ceux qui font l’école au quotidien, ceux qui n’attendent pas une loi de plus mais des engagements dans la durĂ©e pour une Ă©ducation de qualitĂ©.

Cette loi a Ă©tĂ© amendĂ©e et adoptĂ©e par l’AssemblĂ©e Nationale sans que les finalitĂ©s et les impacts ne soient jamais complètement explicitĂ©s et partagĂ©s avec les acteurs de la communautĂ© Ă©ducative. C’est ainsi, entre autres, que dans sa version actuelle :

  • le financement public des Ă©coles privĂ©es corollaire Ă  l’instruction obligatoire Ă  3 ans se retrouve renforcĂ©, au dĂ©triment probable des Ă©coles publiques et de la mixitĂ© scolaire

  • une nouvelle structure scolaire mal identifiĂ©e, l’établissement public des savoirs fondamentaux, voit le jour en soulevant l’inquiĂ©tude des personnels des Ă©coles primaires et du collège ainsi que des collectivitĂ©s

  • le Cnesco, pourtant reconnu pour la qualitĂ© et l’indĂ©pendance de ses travaux, est supprimĂ© au profit d’un conseil d’évaluation de l’école vertical chargĂ© de construire les outils de l’évaluation des Ă©tablissements

  • les toutes rĂ©centes EspĂ© sont rebaptisĂ©es InspĂ© et reprises en main par le ministère qui en dĂ©signera les directeurs au risque de fragiliser leur ancrage dans l’universitĂ©.

L’intention initiale de rendre l’instruction obligatoire dès 3 ans et le caractère hétéroclite de ce texte ne doivent pas faire oublier qu’il détricote un peu plus la refondation engagée en 2013 et ouvre la porte à de profondes modifications de notre système éducatif.

Le SE-Unsa juge que le gouvernement sabote sa propre rĂ©forme et l’appelle Ă  prendre ses responsabilitĂ©s : soit se donner tous les moyens, soit repousser la mise en Ĺ“uvre de cette rĂ©forme pour retrouver ses ambitions initiales.

Le SE-Unsa s’était adressé à Emmanuel Macron dès son élection. Il lui demandait de s’engager pour une Ecole durable, en inscrivant la politique éducative dans le long terme, en faisant confiance aux équipes, en intensifiant les politiques de réduction des inégalités et de soutien du Service public laïque d’éducation sur l’ensemble des territoires et en reconnaissant les personnels par un accès soutenu à la formation continue et de nouvelles perspectives de carrière. Le SE-Unsa regrette que son appel n’ait pas été entendu.

Alors que notre société est traversée par de nombreuses tensions et conflits sociaux, cette loi, par son texte et sa méthode d’élaboration, nourrit la défiance des personnels. Le SE-Unsa demande aux sénateurs de revenir sur toutes les dispositions imprécises et déstabilisatrices de cette loi mal ficelée et bien mal nommée.

 

- celle de Nicole Ferroni, dans son billet sur France Inter, qui Ă  travers son humour fait mouche :

- celle de Charivari, collègue et blogueuse, connue pour ses documents de travail de qualité et ses réflexions :

Loi sur l'Ă©cole de la confiance

Mon mari : "Mais POURQUOI Blanquer voudrait-il supprimer les directeurs des petites écoles comme toi puisque tu ne leur coutes quasiment rien vu que tu enseignes dans ta classe à plein temps et que tu fais donc forcément le travail de direction le soir, le week-end et pendant les/nos vacances ?"

Moi : "parce que, s'il n'y a plus de directeurs dans les petites Ă©coles :
1/ Il économisera la prime des directeurs (rappelons que je touche quand même 149,64€ bruts de prime de direction, tous les mois, et ouais, ça vous épate ? Là, je les mets de côté. J'ai calculé que dans 152 778 années, j'aurai épargné assez pour m'acheter un yacht)
2/ Il pense que le boulot sera fait quand même par les autres professeurs des écoles qu'on sait râleurs mais finalement bonnes pâtes et corvéables à merci.
3/ Il a énormément de mal à pourvoir les postes de directeurs parce que les candidats au travail la nuit et le week-end pour une prime-yacht modérée (+ être le punching ball des parents), ces candidats donc sont finalement hyper rares.
4/ les quelques directeurs qui s'y collent persistent à réclamer du temps ou des sous pour leur yacht, et ça l'agace. Alors il supprime les directeurs comme ça ils ne réclameront plus.

CQFD.

 

 

   Synthèse loi Blanquer   
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