Lors du CTA (Comité technique académique) le Rectorat a arrêté la répartition des emplois d'enseignants pour la rentrée 2017: la  dotation  va  dans le bon sens à de nombreux points de vue avec cependant des bémols à certains égards surprenants.

On note une amélioration des taux d’encadrement dans le primaire,  ce qui est légitime  au vue des besoins identifiés sur le terrain dans le 1^er degré. L’accent est mis sur les départements ruraux signataires du protocole « ruralité Â», avec aucune suppression de postes, par la prise en compte de  leurs nombreuses petites écoles et de  Â« l’accompagnement des réorganisations prévues dans les protocoles Â». Cela va dans le sens d’un des objectifs nationaux : accompagner les conventions « ruralité Â».  Cela ne correspond cependant pas à la logique appliquée jusqu’ici  qui tendait au rééquilibrage des taux d’encadrement au profit des écoles des départements urbains pour lesquelles l’amélioration sera beaucoup plus marginale à la rentrée prochaine.

Cette bonne nouvelle pour le 1^er degré aveyronnais ne doit pas freiner la réflexion que nous devons poursuivre collectivement sur l’organisation de notre tissu scolaire. Elle est vitale pour consolider nos écoles les plus fragiles et développer un tissu scolaire cohérent et attractif.

Le 2^nd  degré dans l’académie, lui aussi, connaîtra des créations de postes : jamais nous n’avons eu autant de postes à implanter dans les EPLE depuis le début du quinquennat. On constate  néanmoins que, si la dotation des lycées et des LEP est généreuse, celle des collèges est beaucoup moins favorable.  Les objectifs nationaux du Ministère qui mettent l’accent sur la poursuite de la mise en Å“uvre de la nouvelle grille horaire de ces établissements et la prise en compte de l’augmentation des effectifs d’élèves se traduisent par une dotation marginale des collèges de l’académie (16 postes pour plus de 1000 élèves supplémentaires).  Leur taux d’encadrement ainsi dégradé  met à mal la mise  en place sereine de la réforme entreprise cette année.

La rentrée 2017 apporte son lot de contrastes. Le Se-Unsa  n’ignorera ni les satisfactions ni les hypothèques à lever pour un système éducatif  digne de  ce nom.