Déclaration de l'Unsa Education

 

 

Les écoles françaises sont restées ouvertes, mais à quel prix !

A l’Unsa Education, nous sommes convaincus qu’il est important de pouvoir accueillir nos élèves.

A l’Unsa Education, nous déplorons hélas ce que sont les écoles aujourd’hui :

- des classes gruyères où le taux d’absentéisme ne permet pas une continuité pédagogique digne de ce nom ;

- un protocole dit « allégé » mais qui n’allège que la protection des élèves et des personnels sans alléger la charge de travail des personnels ;

- des personnels contaminé(e)s donc isolé(e)s et surtout des enseignant(e) non remplacé(e)s;

- des familles en difficulté et des parents en colère qui la déversent devant les portails des écoles avec en première ligne les directeurs et directrices ;

- une communauté éducative épuisée, à bout et qui ne trouve plus de sens dans sa mission principale…

 

Monsieur le Directeur académique, les écoles restent ouvertes grâce à l’investissement et au dévouement sans borne des personnels face à cette gestion chaotique.

Les moyens supplémentaires, demandés depuis de nombreuses semaines par l’UNSA Éducation, arrivent mais bien trop tardivement, et sans commune mesure avec les besoins.

Il est urgent de donner des moyens à l’Ecole Publique mais aussi des contreparties financières à cette implication sans faille dont nos collègues font preuve depuis le début de la crise.

Voilà pourquoi l’UNSA appelle l’ensemble des salarié.es du public comme du privé et les retraité.es à faire de la journée du 17 mars une journée de mobilisation et de grève pour les salaires et pensions.

Pour l’Unsa, à ce niveau d’engagement professionnel, les personnels méritent un salaire décent.

 

Ce CTSD se tient après un vote unanimement contre le projet de carte scolaire.

Sur le projet en lui-même, l’Unsa Education reviendra sur toutes les situations en séance.

Sur le contexte, 69% des écoles audoises ont moins de 22 élèves par classe et les autres ont majoritairement des effectifs inférieurs à 24. Cette baisse du nombre d’élèves par classe est une réalité, conséquence d’une baisse démographique associée à une succession de dotations positives.

C’est l’une des revendications de l’Unsa Education qui se concrétise et, comme nos collègues, nous en sommes satisfaits.

 

Cependant, il est malheureusement difficile d’apprécier cette avancée depuis 2 ans, notamment face aux grandes difficultés de remplacement. Encore trop de collègues culpabilisent d’être malades car ils savent qu’ils ne seront pas remplacés, que les élèves ne seront pas accueillis ou seront répartis dans les autres classes, où les effectifs vont mécaniquement augmenter, sous la responsabilité de leurs collègues. Avant la pandémie, la problématique du remplacement existait en période hivernale. On constate bien que, pendant la crise, les 15 moyens supplémentaires provisoires ne suffisent toujours pas. Cette problématique ne sera de fait pas résolue avec le projet de 2 ouvertures de postes de remplaçants.

L’Unsa Education demande des moyens supplémentaires afin que la brigade de remplacement soit abondée.

 

De plus, l’amélioration de l’offre éducative et la réponse à la grande difficulté scolaire apparaitront de façon anecdotique dans ce projet de carte scolaire.

Le dédoublement continué en REP est une des réponses. Mais il ne concerne que 2% des élèves audois, pour 31 postes depuis le début du quinquennat. Preuve que, quand une priorité est donnée, les postes peuvent être trouvés et les ouvertures réalisées.

Avec une exception : l’inclusion. Mais nous y reviendrons.

Il n’est pas acceptable que tous les élèves de l’Aude ne puissent pas profiter des améliorations de l’offre éducative, et pour ceux qui ont des besoins particuliers, qu’ils ne puissent bénéficier des accompagnements nécessaires au niveau des enseignants spécialisés du Rased et des dispositifs spécialisés.

L’Unsa Education dénonce une insuffisance des moyens : ceux nécessaires à l’accompagnement des élèves qui en ont le plus besoin ne sont pas au rendez-vous.

 

Pour en revenir à l’inclusion, l’ambition que l’Unsa Education défend, c’est bien une inclusion de qualité qui favorise la réussite de tous les élèves. Elle ne pourra être atteinte que si l’État se donne les moyens de ses intentions et si les acteurs sont en capacité de les faire vivre sereinement.

 

Pour résumer, ces chantiers importants, l’école inclusive (avec des RASED complets et un nombre d’enseignants référents et d’AESH suffisants), le remplacement, l’attention portée aux écoles et à notre tissu scolaire paraissent nécessiter selon nous un investissement de la nation plus conséquent, « quoi qu’il en coûte » !

 

Pour réussir à dépasser les conséquences de la crise sanitaire et garantir au Service public d’éducation les moyens d’agir, l’Unsa Éducation revendique que des moyens budgétaires supplémentaires soient mobilisés.

Les inégalités se creusent. Les futurs citoyens méritent mieux.

 

Compte-rendu

 

 

Le vote CONTRE le projet de Carte Scolaire du CTSD du 9 février (à retrouver ici) a provoqué ce nouveau CTSD.

Entre les 2 CTSD, le travail et les échanges entre le Dasen et certains élus a continué. En revanche, malheureusement, pas de nouveau poste depuis la semaine dernière. Les évolutions possibles sont sous surveillance.

Le Dasen nous répète qu’il cherche à atteindre un objectif d’équilibre et d’équité dans le respect des mesures nationales avec cette carte scolaire.

Le P/E augmente encore. Il sera de 6,24 en sept 2022.

Le taux d’encadrement s’améliore également (21,13 en 2021 contre 20,49 prévus en 2022)

 

FERMETURES PRESENTEES

Ecoles maternelles

1 poste à l’école maternelle la Souris Verte de Conques sur Orbiel

1 poste à l’école maternelle la Prade de Carcassonne

1 poste à l’école maternelle la Barbacane de Carcassonne

1 poste à l’école maternelle Nougues Sire de Carcassonne

 

• Ecole de Nougues Sire Montredon

27 PS prévus mais au 15 février seulement 17 pré-inscriptions en PS

De ce constat on obtient 22 élèves par classe (après fermeture).

L’administration souligne que ces opérations de carte scolaire sont travaillées depuis plusieurs mois avec la mairie de Carcassonne et les familles. Les familles devaient s’engager dans les pré-inscriptions plus tôt.

L’Unsa Education rappelle qu’il serait dommage de devoir rouvrir en juin et par conséquent fermer ailleurs de manière tardive, faute de moyens supplémentaires. De plus, cette école a toutes les caractéristiques REP, sans l’être.

 

• La Barbacane :

L’Unsa Education explique que le conseil municipal ne se réunit que ce soir, impossible donc de dire dès la semaine dernière que la mairie veut fermer administrativement l’école.

Réponse de l’administration : demande du Maire écrite au Préfet.

L’Unsa explique que depuis plusieurs années, la mairie inscrit les élèves dans d’autres écoles. Ce siphonage des effectifs révèle une volonté manifeste de fermer cette école. De plus, la mairie a acheté les bâtiments qui se trouvent à côté de l’école. Quel est le projet municipal ? La mairie de Carcassonne a déjà annoncé la fermeture de cette école et une réunion pour présenter le projet sans respecter les tenues de réunions CTSD et CDEN.

Pas d’inscription de PS pour la rentrée, pour autant, ils apparaissent sur nos documents ; 5 élèves vont au CP, il reste 11 élèves ; 2 qui ne résident pas sur Carcassonne. Les 9 autres familles vont pouvoir inscrire leur enfant dans l’école de leur choix.

L’UNSA-Education s’insurge face à la méthode de la mairie qui a organisé une fermeture, et ce depuis plusieurs années. Nous alertons également sur le fait que ces élèves pouvant aller n’importe où, pourront créer une surcharge d’effectifs dans les maternelles de Carcassonne, notamment l’école maternelle Jean Jaurès, dont les effectifs sont déjà importants.

L’Unsa fait part de son inquiétude : il est probable que certaines familles choisissent les écoles privées de la ville.

L'administration répond que l’IEN s’assurera qu’il y ait une répartition respectueuse sur la circonscription.

 

• La Prade : pb de l’UEMA

L’administration nous assure vouloir garantir la qualité de l’inclusion. Elle commence généralement au retour des vacances d’octobre. Elle se fait étape par étape. La fermeture n’entravera pas le fonctionnement propre de l’UEMA.

Environ 7 élèves max à l’UEMA : l'administration assure qu'une attention particulière sera portée à l’inclusion des élèves sur les 2 classes après la fermeture.

L’Unsa s’interroge sur la fermeture possible de cette école dans l’avenir. Comme pour la Barbacane ?

 

Ecoles primaires

1 poste à l’école primaire de Louis Pergaud de Chalabre

1 poste à l’école primaire de Montredon des Corbières

1 poste à l’école primaire de Portel des Corbières

1 poste à l’école primaire de Mas Saintes Puelles

1 poste à l’école primaire de Pexiora

 

• Mas Saintes Puelles,

Les prévisions ont été faites tardivement en raison de l’impact de la crise sanitaire.

Message de l’IEN, le 16 février : « au final prévision révisée, 91 élèves à la rentrée sont prévues ».

Petite augmentation, ce sera surveillé.

 

• Peixiora

En juin: 6 maisons à l’achat et 30 maisons en location.

L'administration répond que pour le moment, les élèves ne sont pas là.

 

Ecoles élémentaires

1 poste à l’école élémentaire Lucien Iche de Sallèles d’Aude

1 poste à l’école élémentaire Léon Blum de Villemoustaussou

 

• Villemoustaussou EE

L’Unsa Education rappelle la double peine : cette école perd une classe et cette fermeture ne permet pas l’augmentation de la décharge de direction.

Le DASEN reconnait que c’est regrettable et en prend note.

 

RPI

1 poste à l’école élémentaire de Saint Frichoux

 

Mme Eybert a rencontré M. Le Maire qui a parlé de sa difficulté concernant le bâti.

Une aide à une réorganisation pédagogique au sein du RPI Aigues-Vives et St Frichoux a été proposée. La réflexion se poursuivra au retour des vacances de février. Des travaux sont engagés et des subventions sont demandées.La DSDEN accompagnera les maires des 2 communes dans leur travail sur le bâti et la réorganisation.

L’administration a indiqué au maire que la fermeture serait actée mais que si la réorganisation n’était pas effective à la rentrée, une situation provisoire serait proposée.

Ce n’est pas tranché et cela dépend de l’avancée des travaux et de la discussion menée entre les élus.

L’Unsa Education ne comprend pas cette situation de fermeture/ouverture provisoire, une sorte de classe de Schrodinger. Elle s’insurge sur le manque de clarté et sur l’impact qu’une fermeture aurait sur l’enseignante et l’équipe. L’Unsa Education indique que ne pas fermer serait un message bien plus clair que cet imbroglio.

Le Dasen réaffirme qu’il y aura bien une fermeture et la collègue bénéficiera de la bonification liée à la mesure de carte scolaire. Il est moins clair sur ce qu’il envisage quand il parle de « situation provisoire à la rentrée. »

 

DEMANDES DE L'UNSA EDUCATION

 

• L’UNSA Education demande une ouverture sur le RPI Rouffiac/ Preixan

28 élèves attendus sur le cycle 3, l’Unsa Education demande de l’équité.

 

• RPI Monze Fonties d’Aude Floure

L’école de Monze, avec une seule issue de secours, ne peut accueillir que 19 personnes maximum.

Une réflexion sur les locaux est engagée avec les 3 maires concernés (Floure/Monze/Fontiers).

L’Unsa rappelle que l’ouverture d’une porte dans une des classes de Monze devient maintenant urgente pour la sécurité, car les autres classes sur Fontiès sont engorgées. Cette demande de travaux somme toute assez simple, a été faite il y a 2 ans, suite à une saisine du CHSCT.

 

• Zola :

Le dédoublement a été privilégié par le Dasen alors que le cycle 3 a de gros effectifs.

Réponse : S’il y avait de nouvelles arrivées, la mairie s’est engagée à ne pas mettre les élèves sur Zola.

Il serait dommage que la répartition sur les autres écoles altère la mixité existante.

Un regard prioritaire sera porté l’année prochaine.

L’UNSA Education, rappelle les seuils d’ouverture en REP. La priorité doit répondre aux besoins de terrain et non aux besoins du Ministre. L’Unsa rappelle que certains élèves inscrits dans cette école apportent de la mixité. Nous rappelons également l’équité : la même situation a permis une ouverture sur 2 autres écoles REP les années précédentes.

 

AUTRES MESURES DE CARTE

 

• Précision Occitan : transfert Mistral < Curie

Sur une école, fermeture de 2 postes d'occitan et ouverture de 2 postes d'adjoint. Sur l'autre, c'est l'inverse, on ouvre 2 postes occitan et 2 postes d'adjoint ferment.Opération blanche en termes de postes.

Mais 4 Mesures de Carte en tout avec les priorités dans le cadre du mouvement. 

 

VOTE sur la carte scolaire : CONTRE unanime des organisations syndicales

 

QUESTIONS DIVERSES

 

• Quelles sont les intitulés (ZIl ou BD) et les écoles de rattachement des 2 postes de remplaçant dont l’ouverture est en projet?

=> 2 postes de TRBD : écoles précisées ultérieurement

 

• Quelles sont les missions des formateurs ASH qui bénéficient d’une décharge de 1 ETP ?

=> Accompagnement, développement des PIAL, certif CAPPEI, accompagnement des débutants dans l’ASH, accompagnement de situations complexes, séminaires école inclusive et académique (documentaire de 20mn sur l’ITEP), formations PAF (EBEP, troubles du comportement…)

N.B.: 1 poste vacant sera au mouvement

L’Unsa Education a posé cette question car nous avions constaté que l’aide des formateurs était principalement dirigé sur le 2^nd, alors que le besoin existe également dans le 1^er degré.

L’IEN ASH indique qu’elle a entendu notre remarque et que la situation sera améliorée.

 

• Quel est le nombre d’AESH dans le département ? Quel est le nombre d’élèves notifiés pour un accompagnement ?

=> Nombre d’AESH dans le dép : 682 au 31/12/2021, 703 aujourd’hui

Un recrutement de 25 AESH a été fait.

=> Nombre d’élèves notifiés : 2150 (avec les élèves ULIS), entre 1300 et 1400 sans les ULIS.

189 élèves sont en attente de place en EMS

142 élèves sont en attente de place d’IME

30 à 40 en attente d’ITEP

Evolution en IME grâce à Unité d’Enseignement externalisées autisme (évolution vers le collège par exemple).

 

• Compte tenu de la hausse du prix de l’essence, est-il prévu une augmentation des ISSR ou des frais de déplacement ?

=> S’il y a évolution de la réglementation, l'administration l'appliquera. Rien n'est prévu à ce jour.

L’Unsa Education fera cette revendication au niveau national.