Deux groupes de travail ont été organisés afin de permettre un échange entre membres du chsct, représentants des personnels, et l’administration sur la gestion des personnels et l’organisation de la reprise.

 

L’Unsa Education a pris toute sa part dans cet échange en s’appuyant sur les retours de nos collègues.

 

GT CHSCT Gestion des personnels, reconstruire du collectif

 

L’Unsa Education a tenu à communiquer l’angoisse des personnels dans l’attente permanente des consignes, envoyées au dernier moment sur du temps personnel, générant de fait des Risques psycho-sociaux (RPS).

Encore une fois, les personnels sont en première ligne ; de plus, directeurs.trices et équipes de direction ont dû porter à bout de bras la reprise.

L’Unsa Education a alerté sur les risques de décompensation : stress du confinement, télé-travail forcé et impréparé et reprise anxiogène à la va-vite ont pu générer un stress permanent, en situation d’alerte permanente.

 

L’Unsa Education a insisté sur le besoin de reconnaissance du sur-investissement des personnels

 

Concernant la continuité pédagogique, l’Unsa Education a demandé qui devait faire la continuité pédagogique pour la majorité des élèves qui ne sont pas en classe quand tous les collègues sont en présentiel sur 24h ? L’administration a redonné la réponse officielle : « pas de cumul présentiel/distanciel ». Ce qui ne donne pas la réponse. L’Unsa Education précise que les collègues s’ajoutent eux-mêmes le travail (double journée) et ceux qui ne le font pas se sentent coupables. Cette surcharge de travail et cette culpabilité se rajoutent aux RPS qu’il faudra reconnaître.

 

La prévention en question

 

L’Unsa Education propose de recueillir la parole des personnels

 

L’Unsa Education demande un temps d’écoute individuel mais aussi un temps d’échange collectif dans chaque établissement (sur volontariat) pour aborder le confinement (temps anxiogène), la continuité pédagogique, la reprise, tous ces temps qui ont pu à différents moments générer difficultés, stress, angoisse. En sollicitant leurs avis et questions, les personnels pourront parler et également évoquer les conditions dans lesquelles ils réalisent le travail pour comprendre les éventuelles difficultés.

Attention : l’Unsa Education a tenu à poser des garde-fous :  ce temps ne doit pas reposer sur les épaules des directeurs.trices, il doit se faire au volontariat, avant la fin de l’année, sur du temps élève et non sur les 108h car les personnels ont largement dépassé leurs heures. La présence d’un animateur a été envisagée.

 

L’Unsa Education propose d’informer de façon efficace les personnels sur les modalités d’écoute, de soutien et de prise en compte des difficultés.

 

L’Unsa Education demande qu’un mail à objet unique soit envoyé à destination des personnels, écoles et établissements en indiquant les modalités d’écoute et de soutien : réseau PAS, psychologue EN, médecin de prévention, plate-forme d’écoute, CHSCTSD.

 

Télétravail : proposition de charte (qui existe au niveau FP mais pas précise chez nous)

Le télétravail a souvent été déployé à la hâte, sans cadre sans formation ni préparation, avec des conséquences parfois pesantes pour les personnels mais avec les moyens informatiques personnels.

L’Unsa Education demande qu’une charte du télétravail soit réalisée à partir de celle de la Fonction Publique afin de protéger les conditions de travail des personnels.

 

L’administration prend en compte nos demandes et doit étudier la faisabilité.

L’Unsa Education vous informera sur les suites données.

 

AESH 

 

Le service ASH a créé une enquête visant à recenser les AESH disponibles dans chaque établissement et école. L’Unsa Education a demandé si ce questionnaire allait servir à réaffecter les AESH au plus près des besoins, avec ordre de mission et frais de déplacements.

L’administration répond par la négative car le contrat stipule l’établissement et le changement ne peut se faire que par avenant.

 

Directeurs/trices 

 

L’Unsa Education alerte sur le temps perdu depuis les nombreuses alertes sur leurs conditions de travail.

La situation n’a fait qu’alourdir leur travail.

Les directeurs.trices « tiennent » mais jusqu’à quand ?

Avec les consignes qui arrivent au dernier moment, de façon non officielle, suivies de contre-ordres, les directeurs.trices se chargent seul.e.s des plans de reprise alors que les chefs d’établissement ont toute une équipe de direction pour réaliser ce travail.

 

L’Unsa Education alerte sur cette accélération dans la dégradation des conditions de travail (voir la tribune du SE-Unsa et la conférence de presse)

Nous demandons qu’une information auprès des directeurs.trices soit réalisée sur les procédures d’accident de travail et l’imputabilité au service.

L’Unsa Education demande également que le groupe de travail sur la direction d’école soit relancée avec des décisions concrètes au niveau départemental.

L’administration approuve.

 

Les propositions du SE-Unsa pour la direction d’école : ici

 

L’administration souhaite « reconstruire du collectif ».

L’Unsa Education indique que cette volonté doit passer par le temps d’échange en équipe que nous avons proposé. Les équipes ont besoin de temps pour se retrouver et sortir des multiples situations d’urgence à traiter rapidement.

L’Unsa Education a également rappelé la proposition faite depuis 2 ans d’une formation à destination des collègues sur le travail en équipe.

 

 

 

GT organisationnel, suivi des consignes sanitaires

 

L’administration indique que 235 écoles vont ouvrir au 2 juin (au lieu de 205  au 11 mai), soit 67% des écoles de l’Aude, pour environ 4000 élèves ( sur 29737 soit 13% )

 

La période de confinement  nous a tous confrontés à des situations auxquelles nous n’étions pas préparés : mise en place du télétravail, nouveaux outils informatiques, manque d’outils professionnels, prévention des risques, etc.

De même que la période de déconfinement et les contraintes anxiogènes du protocoles sanitaire ont rajouté pression et stress.

Pour l’Unsa Education, il apparaît essentiel à moyen terme de prendre du recul pour examiner ce qui a fonctionné ou non pendant la crise, ce qui doit être conservé, amélioré en terme d’organisation du travail, prévention des risques psychosociaux, usages du numérique, conciliation des temps, formation à distance, management, dialogue professionnel, etc.

 

L’Unsa Education propose de mettre en place un temps dédié pour réaliser un retour d’expérience, par établissement pour pérenniser les bonnes pratiques (nouvelles modalités d’information, de concertation...) et les améliorations à prévoir

 

 

• Quid des remplaçants

 

L’Unsa Education avait déjà alerté en CTSD sur le manque d’éclairage et la prise en compte des conditions de travail spécifiques des remplaçants. La prévention doit être pertinente pour ces personnels aussi.

L’Unsa Education rappelle sa demande de fiche d’accompagnement afin de préparer l’arrivée dans l’école.

 

• Et le matériel informatique ?

 

L’Unsa Education a rappelé que la continuité pédagogique n’a été possible que grâce au matériel personnel des enseignants.

La crise a montré qu’il faut se pencher sur la problématique des moyens, informatiques entre autres : il faut équiper les personnels ou, à défaut, la prise en compte dans une prime ou une reconnaissance financière devrait en découler.

 

 

• AESH : vous avez dit matériel ?

L’Unsa Education a indiqué que, faute de matériel, nos collègues AESH n’avaient pu réaliser de télétravail.

 

Le CHSCT académique a indiqué que lunettes, surblouses et visières devraient être fournies aux AESH, mais ce n’est pas le cas encore.

 

L’administration a précisé que 40 ensembles surblouses/visières avait été reçus. Les infirmières de l’EN en ont besoin de 36. Pour l’Unsa Education, il est évident que le reste ne suffit pas à équiper les AESH. A notre remarque, l’administration précise que cet équipement est réservé aux situations où les gestes barrières ne peuvent pas être respectés. La distance de 1m est difficile à respecter dans le cadre du travail des AESH…

 

 

• Travailler sur l’évaluation des risques afin de permettre de faciliter l’actualisation des DUER 

 

L’Unsa Education demande que le CHSCTSD travaille sur l’évaluation des risques pour faciliter l’actualisation DUER plus tard : stress, fatigue, tension, isolement social, RPS ; c’est-à-dire faire liste des risques auxquels les agents ont été/sont exposés afin que l’administration reconnaisse ces risques.