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SE-UNSA 11


 Par SE-UNSA 11
 Le  samedi 30 juin 2018

CAPD 28 juin 2018 : Phase d’ajustement du mouvement : affectations

 

 

Ajustement du mouvement 2018 : 

Résultats téléchargeables ci-dessous

 

La déclaration préalable du SE UNSA

 

Il y a un an, nous dénoncions le démantèlement du mouvement audois et le manque de dialogue avec les délégués du personnel en prenant la décision de ne pas siéger en CAPD. Un an après, le SE UNSA tient à faire le bilan. Et autant l’annoncer tout de suite, il n’est pas positif.

Cette année encore, à l’occasion de différents groupes de travail, nous avons observé et dénoncé l’abolition des règles négociées et les difficultés du dialogue social dans l’Aude.

 

Pour le SE UNSA, le dialogue social est la socialisation de la violence, particulièrement la violence institutionnelle. Si le SE-Unsa insiste sur ce point lors du mouvement, c’est parce qu’il génère une violence institutionnelle : un.e enseignant.e qui n’obtient pas le poste convoité, qui est affecté sur un poste non choisi ou qui n’arrive pas à quitter son poste, subit une violence institutionnelle. A qui la faute ? ni à l’administration, ni aux personnels concernés, ni à leurs représentants. Mais cette violence institutionnelle existe.

Cette violence s’est concrétisée vendredi dernier lors du groupe de travail sur les affectations de la 2nde phase du mouvement, quand vous nous annonciez que les collègues qui n’avaient pas listé tous les postes seraient affectés hors barème, après tous les autres.

 

Le SE UNSA vous alerte, Mme La Directrice Académique, sur le malaise qui sera ressenti par ces collègues après cette décision. Concernant cette punition à la limite de l’infantilisation, sans présager du futur, on peut penser qu’il y aura des conséquences pour l’année prochaine : épuisement professionnel, arrêts maladies répétitifs, demandes de démission, augmentation des demandes de postes adaptés, de demandes de congés professionnels, etc…

Le SE UNSA se demande si la GRH bienveillante ne tiendrait qu’à un fil : un coup de fil à nos collègues aurait suffi à leur rappeler la règle et ainsi éviter une telle souffrance et cet impact sur leur vie personnelle et professionnelle. Cette bienveillance au travail est-elle si difficile à concevoir ? Quand la dégradation de nos conditions de travail est une réalité, est-ce à notre hiérarchie de rajouter une pression supplémentaire ?

La bienveillance envers les enseignants, Madame la directrice académique, telle est la problématique au cœur de notre dialogue social. A chaque interpellation de notre part au sujet de votre GRH, vous ne manquez pas d’afficher la bienveillance en principe de base à la gestion de vos personnels.

 Visiblement, nous ne l’envisageons pas de la même façon. Mais il ne peut honnêtement y avoir plusieurs définitions de la bienveillance, ce n’est pas le nœud de nos dissensions : il s’agit non pas de la bienveillance, mais des enseignants.

 

Nous ne partageons pas, Madame la directrice académique, la même vision des enseignants.

Nous ne nourrissons pas de méfiance à l’égard des enseignant.e.s que nous savons dévoué.e.s ;

nous n’exhalons pas de mésestime pour les enseignant.e.s que nous savons responsables ;

nous n’exprimons pas de désaveu envers les enseignant.e.s que nous savons intègres.

 

C’est pourquoi nous ne négligeons pas leur droit à bien vivre leur métier dans l’intérêt de tous, enseignant.e.s et élèves, et nous revendiquons leur légitimité à œuvrer pour améliorer leurs conditions de travail.

Ce n’est pas nier l’autorité hiérarchique, mépriser le service public d’éducation, ni désavouer la mission d’enseignant que de vouloir exercer son métier proche de son domicile et de sa famille.

On ne saurait reprocher au SE UNSA d’être contre tout en permanence et par principe. Aussi, marquons-nous avec d’autant plus de légitimité et de fermeté aujourd’hui notre opposition et dénonçons une nouvelle fois une GRH hors sol génératrice de démotivation et de mal-être.

 

 

Compte-rendu

 

Dans notre déclaration liminaire (ci-dessus), nous avons une nouvelle fois interpellé la DASEN sur le mal-être ressenti par un grand nombre de participants au second mouvement, et ce depuis le démantèlement des règles audoises qu’elle a opéré depuis 2 ans. Nous avons notamment abordé le cas de celles et ceux qui sont sanctionné.e.s pour ne pas avoir listé tous les postes (même en étant classé dans les 10 premiers) ou avoir commis une erreur d’adressage due à une faute de frappe. En réponse, la DASEN s’est contentée de répondre qu’elle ne comptabilisait que 7 enseignant.e.s sur 177 (participant.e.s à la phase d’ajustement) n’ayant pas suivi les consignes de classement ou n’ayant pas renvoyé leurs voeux, et a ajouté que ne pas sanctionner ces collègues serait mépriser les 170 qui ont respecté les règles. Le SE UNSA tient à signaler que ce n’est pas pour autant qu’ils.elles sont satisfait.e.s ! De plus, opposer les intérêts des collègues pour justifier l’absence de bienveillance n’est pas entendable.

Pour le SE UNSA, la GRH ce n’est pas de la statistique ! Lorsque l’on répond uniquement « 7 sur 177 » à chaque évocation d’un cas particulier, c’est-à-dire d’une personne qui ne demande qu’à exercer son métier dans des conditions décentes (effectuer 3h de route par jour ou devoir financer un second logement loin de sa famille ne l’est pas), alors on ne peut pas se prévaloir de sa bienveillance envers ses personnels.  Maintenir sciemment un.e collègue en grande difficulté, c’est au mieux de la GRH improductive, au pire de l’indifférence voire du mépris.

Finalement, ces premiers mots sortis de la bouche de la directrice académique traduisent le fil rouge de sa logique de gestion du personnel : des chiffres, et de l’opposition. Des chiffres pour désigner des humains, et une conception du corps enseignant dans l’opposition ou la concurrence entre collègues. Contingent et classement.

Suite à cette brève réponse de la DASEN, les différents points de l’ordre du jour de cette CAPD ont été traités. Les membres de la CAPD ont alors assisté à une effroyable démonstration d’autorité dans le dialogue social et d’autoritarisme dans les prises de décisions.

 

Mouvement : phase d’ajustement

La première phase d’affectations de l’ajustement est téléchargeable en bas de page. Le SE UNSA n’a cessé de dénoncer le démantèlement de règles d’ajustement négociées et employées depuis des années, qui avaient fait leurs preuves auprès des collègues satisfait.e.s de leur affectation, et donc de la hiérarchie. Néanmoins, cette phase d’ajustement 2018 se solde à nouveau par des personnels inquiets pour certains, brisés pour d’autres.

Dans les faits, la CAPD a entériné les affectations sur les 105 postes proposés à l’ajustement. Quatre d’entre eux ont été retirés de la liste pour des raisons diverses : départ de l’enseignant.e occupant le poste incertain, quotités erronées, ou affectation par la DASEN. Cela a été le cas pour trois postes cette année.

Suite à une enquête administrative lourde et de l’impact sur la santé sur nos collègues, la DASEN a décidé d’affecter d’office 3 collègues sur des postes précis, hors mouvement, pour des raisons de difficultés relationnelles au sein des équipes pédagogiques et de la communauté éducative.

Dans ce contexte, le SE UNSA tient à revendiquer la pertinence de la renonciation d’affectation pour des enseignant.e.s en souffrance n’ayant pas réussi à quitter leur poste occupé à titre définitif par le mouvement informatisé. Cela permettrait une égalité de traitement pour tous.tes les collègues et éviterait des prises de décisions arbitraires dans des situations devenues extrêmes.

 

Maîtres E

La DASEN souhaite attendre les résultats du CAPPEI (CAPA-SH) suite aux commissions du 10 juillet prochain afin de statuer sur les affectations des maîtres E. Elles sont donc différées fin août et seront entérinées lors de la CAPD du 30 août. Les enseignant.e.s ayant déjà postulé sur les postes parus lors du dernier appel à candidature pourront également se positionner sur le poste de maître E qui vient d’ouvrir à l’école des Floralies à Trèbes.

 

Classe autisme

Prévue depuis des années, la rentrée 2018 verra enfin l’ouverture de l’unité externalisée maternelle autisme dans le département. Elle sera implantée à l’école de la Prade à Carcassonne. La collègue affectée sur ce poste avait été pressentie dès la naissance du projet initialement envisagé à Bages, et a finalement accepté de l’occuper à Carcassonne.

 

"Brigade ASH" à titre expérimental

L’expérimentation d’une brigade ASH destinée à apporter de l’aide aux équipes est bien lancée dès la rentrée prochaine. Elle est composée de collègues ayant été sélectionné.e.s par la DASEN en lien avec l’IEN ASH, remarqués par leur expérience en la matière, et spécialisés sur les différentes valences du CAPPEI (CAPA-SH). Le SE UNSA se satisfait que les besoins des équipes en matière d’accueil des élèves en situation de handicap soient reconnus et se montre évidemment favorable à la mise en place de dispositifs d’aide sur le terrain, mais a regretté que cette mission ne soit pas proposée à tout.e enseignant.e qualifié.e pour l’assurer. La DASEN a alors menacé d’annuler l’expérimentation. Le SE UNSA a donc dénoncé l’absence d’appel à candidature tout en insistant sur l’intérêt évident de cette expérimentation pour tous les collègues. Cette expérimentation semble néanmoins maintenue, la première réunion étant d’ores et déjà fixée au 9 juillet (ce qui, selon la DASEN, suffirait à démotiver un grand nombre de collègues intéressé.e.s).

 

Mouvement : la suite

Le groupe de travail pour la prochaine phase d’affectation devrait avoir lieu le 12 juillet. Les postes seront attribués en fonction du classement des participant.e.s et des vœux géographiques qu’ils ont formulés (ainsi que des priorités exprimées : proximité avec le domicile, maternelle, élémentaire, Ash ou remplacement).

A titre préventif, le SE UNSA tient à attirer l’attention de tous.tes les enseignant.e.s sur le cas suivant : Une collègue, qui de par son classement devait obtenir son premier vœu lors de cette phase d’affectation, a fait une « coquille » dans l’adresse mail lorsqu’elle a transmis son fichier à l’administration. Pour une erreur de frappe donc, la DASEN a considéré qu’elle n’avait pas renvoyé ses vœux, et la collègue a donc été affectée à la fin du classement, sur un poste situé à une heure et demie de son domicile. Après de longs échanges vains autour de l’absence de bienveillance pourtant tant prônée par notre hiérarchie, la DASEN, sceptique sur le fait que la collègue n’ait pas reçu de mail d’erreur en retour de son problème d’adressage, a ajouté qu’elle n’aurait eu qu’à appeler la DIPER pour s’assurer de la bonne réception de son mail. Pour éviter qu’un tel « incident » ne se reproduise, nous encourageons donc les participant.e.s à la phase d’ajustement du mouvement de l’an prochain à appeler l’administration pour s’assurer qu’ils ont bien reçu le mail contenant leurs vœux. Sans oublier la copie au SE UNSA !

 

Congé de formation

La répartition des mois accordés aux congés de formation avait déjà été traitée lors d’une précédente commission. Cependant, suite au désistement d’une collègue, 5 mois de formation ont été attribués à la première enseignante inscrite sur la liste complémentaire.

 

Liste d’aptitude professeur des écoles

Le département compte encore 3 instituteurs à ce jour ; 1 vient d’être admis sur la liste d’aptitude des professeurs des écoles suite à la répartition académique du contingent.

 

Ineat exeat

Bien que la balance des postes se dirige vers un surnombre, la DASEN a indiqué ne pas avoir tous les éléments nécessaires à une quelconque prise de décision en matière d'accords d'ineats ou d'exeats. Elle a ajouté que des exeats seraient accordés sans prise en compte d’un éventuel ineat accepté.

Pour le SE UNSA, la mobilité est un droit, et la prise en compte de la vie personnelle une nécessité pour exercer son métier dans des conditions optimales, qu’elle que soit notre ancienneté dans le département.

Nous lui avons demandé à quelle date elle envisageait de statuer sur les demandes ; elle a précisé qu'elle ne serait sûrement pas en capacité de répondre avant mi-juillet minimum.

Au sujet des demandes formulées par les PES futurs T1 au 1er septembre, la DASEN s’est positionnée sur un refus de principe, sauf dans le cas de situations exceptionnelles non étudiées à ce jour. Sur ce point, le SE UNSA a déjà saisi la rectrice.

 

Questions diverses

- Quand sera versée l'IMP destinée aux ERUN ? A force d’interpellations de la part du SE UNSA à tous les niveaux (départemental, académique et national : voir article), les collègues ERUN devraient enfin percevoir l’indemnité liée à leur mission lors de la prochaine mise en paiement.

- Quand l'avis pour la promotion à la classe exceptionnelle sera-t-il visible sur IProf par les collègues éligibles ? L’avis de l’IEN devrait être consultable d’un jour à l’autre sur iProf et ce, jusqu’à la formulation par la DASEN de l’appréciation finale qui le suspendra avant d’apparaître à son tour.

La CAPD classe exceptionnelle aura lieu vendredi 6 juillet. Le SE UNSA sera le seul syndicat présent en tant qu’expert. Deux collègues ont été tirés au sort pour vous représenter aussi. 25 collègues seront promus : 23 issus du vivier 1 et 2 issus du vivier 2. Pour les explications, voir nos articles précédents ici et .

 

En ce qui concerne l’échelon spécial de la classe exceptionnelle, la deuxième partie de la CAPD y sera consacrée et vos élus SE UNSA pourront y siéger. Les infos ici.