L’UNSA ne peut que regretter le nombre important de fermetures ainsi que de dispositifs spécifiques pour la situation rurale audoise. Toutefois, nous relevons que dans l’Aude, les choix opérés ont moindrement impacté le rural par rapport à d’autres départements.

 

Situation audoise  présentée par la DSDEN:

La DASEN indique que le ratio de Professeur/Elèves est le meilleur de l’académie hormis celui de la Lozère qui bénéficie de la convention ruralité. Elle précise également qu’il est le plus favorable depuis au moins 13 ans dans l’Aude.

La suppression des 19 postes  a été opérée en prenant en compte les spécificités des difficultés sociales.

Les taux pivots académiques sont de : 25 en REP, 28 en Elémentaire et 30 en Maternelle. Les seuils sont respectés d'après la DASEN. A la rentrée 2018, l’Aude sera à 22.77. Ainsi, le taux moyen par classe est le plus bas de l’académie (hors Lozère) et il est inférieur de 0.6 point au taux moyen national.

Enfin, la DASEN insiste sur le fait que le calcul s’effectue "au cas par cas" : «Là où l’ouverture sera justifiée, nous corrigerons sans attendre ». A l’UNSA, nous serons vigilants à ce que les ajustements s’effectuent quand la situation le justifie. N’hésitez pas à nous contacter si besoin !

 

DISPOSITIF CP DEDOUBLES :

Il y a 2 réseaux REP dans l’Aude soit, 4 écoles élémentaires concernées, ce qui fait 13 classes de CP dédoublés.

La DASEN indique que :

• les « Plus De Maitre Que De Classe » en cycle 2 existant dans ces écoles ont été utilisés pour alimenter les CP dédoublés.
• 4 fermetures de poste ont servi à créer des postes dédoublés. Ces 4 fermetures sont liées à une baisse de la démographie.

Les Services de la DSDEN ont séparé les effectifs CP du reste des niveaux pour calculer la moyenne des écoles afin que ce dispositif n’augmente pas le nombre d’élèves dans les autres classes.

Pour l’UNSA, ce mode de calcul est logique car ce dispositif ne devait pas surcharger les autres classes de REP.

 

DISPOSITIF EXPERIMENTAL DES CP ISOLES : L'UNSA  ENTENDUE SUR L'EFFORT A FOURNIR DANS LE RURAL

Depuis le début de cette carte scolaire, l’UNSA  s’interroge non pas sur la pertinence de ce dispositif dédoublé en REP, et donc dans l’urbain, mais, dans le cas de l’Aude, ce qui peut être proposé aux écoles rurales. La DASEN a confirmé l’expérimentation sur les CP ruraux. En effet, sur 4 écoles rurales, un niveau CP pur sera mis en place et ce pour suivre l’objectif des CP dédoublés : 100% de réussite au CP. Ces écoles ont été choisies afin que le dispositif n’ait pas trop d’impact sur le nombre d’élèves dans les autres classes. Il s’agit des écoles de Labastide d’Anjou, Barbaira, Montserret, Azille.

L’UNSA s’interrogeait depuis l’apparition des CP dédoublés sur la possibilité de créer des dispositifs pour le rural, ce qui permettrait de prendre en compte la spécificité audoise dans la démarche ministérielle. L'UNSA se satisfait donc de voir que dans l’Aude, une réflexion est menée dans ce sens avec l’expérimentation de « CP isolés ».

 

LA CARTE SCOLAIRE

 

Vos représentants de l’UNSA, grâce aux remontées du terrain, ont défendu toutes les situations pour éviter les fermetures de classes. Malheureusement, rien n’a bougé depuis le dernier CTSD : voir la liste des ouvertures/fermetures

 

Cas des écoles de QUILLAN :

Jusqu’à présent, deux écoles maternelles coexistent et elles ont des taux d’encadrement bas.

La proposition faite au maire de Quillan a été de fermer sur une des deux écoles. La mairie souhaite concentrer ses 3 classes dans une seule école.

L’UNSA s’est inquiétée de l’accueil des deux ans dans cette zone rurale.

La création de dispositif d’accueil de moins de 3 ans serait possible : 16 TPS sont comptabilisés pour la rentrée 2018.

 

Cas de l’école d’ESPERAZA :

Si le projet d’accueil d’enfants migrants se concrétisait, un dispositif spécifique UPE2A  pour aider pédagogiquement serait mis en place.

 

FLEURY D’AUDE : école maternelle

La DASEN surveille les effectifs.

 

TREBES : école élémentaire de l’Aiguille

L’UNSA est intervenue en précisant que le climat scolaire avait été difficile pendant plusieurs années. La  situation est apaisée aujourd’hui, grâce au travail de l’équipe pédagogique et à l’IEN. L’UNSA craint que ce climat serein ne se dégrade à nouveau par la fermeture de poste et de la perte de la décharge de Direction.

La DASEN précise le différentiel entre les prévisions et les réalisations de rentrée :

- 25 élèves à l’Aiguille et - 31, aux Floralies.

La DASEN se dit prête à surveiller la situation en proposant de maintenir dans ce cas particulier la décharge de direction pour une année. Le Préfet enchérit sur la nécessité de la convergence entre les politiques du secteur pour répondre aux problématiques.

Le temps politique est long, et l’UNSA constate que, à aujourd’hui, les écoles de Trèbes sont impactées par une fermeture chacune, impactant le travail au sein de ces écoles.

 

LEZIGNAN :

La Directrice Académique emploie la même logique que pour Trèbes : elle surveillera la situation. Dans ces écoles également, le ratio Professeur/Elèves moyen est en deçà des seuils de l’Education Prioritaire.Le Préfet ajoute que pour Lézignan,  le but est d’éviter les situations de « ghetto ».

 

CARCASSONNE, école Jean Jaurès

L’effectif est en baisse par rapport aux prévisions : - 13 élèves.

Malgré les aménagements et travaux de rénovation, la politique de la ville et de l’Etat, ne permettent pas de faire « revenir » les élèves.

Pour l’UNSA, la situation est alarmante et la DSDEN semble impuissante.

 

DES REAJUSTEMENTS POSSIBLES AVEC LA CREATION DE 12 POSTES DE BRIGADE DE REMPLACEMENT

Ces ouvertures de postes sont ordonnées de 1 à 12. Ils  serviront à pallier aux réajustements de rentrée.

L’UNSA a constaté  l’augmentation de postes de TRBD qui est passé de 6 l’an dernier, à 12.  Nous craignons que ces moyens ne manquent en terme de besoins de poste classe.

L’UNSA alarme les enseignants sur le fait que les premiers touchés sont les derniers de la liste puisque la DASEN prendra l’ordre inverse de la liste pour ajuster.

 

MAITRE G : PAS DE FORMATION, PAS D’AIDE AUX ENFANTS

L’UNSA  déplore que ce « transfert » de postes se fasse au dépend des CMPP. Pour autant nous nous satisfaisons que ces postes ne disparaissent pas mais soit implantés dans des écoles.

Nous avons dénoncé l’appauvrissement du vivier de maitres G suite à l’absence de départ en formation.  Nous avons enfin souhaité que les passerelles de validation des options, prévus dans la circulaire CAPPEI (ancien CAPASH) seront possibles dans l’Aude, afin d'alimenter les besoins d’aides sur le terrain.

A l'UNSA, nous serons donc vigilants sur deux points:  

-  Comment ces postes seront pourvus?

-  Si la formation de ces personnels sera au rendez-vous.

 

DISPARITION PROGRESSIVE DES DISPOSITIFS CULTURELS ET PEDAGOGIQUES

L’UNSA a déploré l’appauvrissement culturel que subit notre département par la suppression des dispositifs spécifiques.

En effet, nous avons rappelé la fermeture de la bibliothèque pédagogique de Narbonne, dans l’école  Jean Jaurès, la fermeture de la classe Littoral de Bages ; nous avons cité les fermetures de cette année : classe patrimoine à Carcassonne, découverte du milieu naturel de Narbonne : la Campane, coordination départementale des sciences, à Narbonne.

A l'UNSA, nous regrettons le démantèlement du réseau culturel et pédagogique qui permettait aux enfants de sortir de la classe pour vivre des projets éducatifs, apprendre et se cultiver différemment.

 

VOTE CARTE SCOLAIRE : L’UNSA-EDUCATION a voté CONTRE

L’avis de l’UNSA-EDUCATION : Nous ne pouvons que constater l’effort réalisé pour préserver le rural audois par la DSDEN, en comparaison avec les autres départements. Toutefois, les moyens attribués sont en forte baisse. Ils ne permettent pas de répondre à tous les besoins de l’Aude, deuxième département le plus pauvre de France métropolitaine.

Nous ne pouvons pas accepter que le contexte social économique ne soit pas réellement pris en compte. C’est pourquoi, nous sommes favorables à la mise en place d’une Convention Ruralité. Nous sommes à l’écoute des collègues, notamment ceux dont leur école est placée sous surveillance.

 

DOTATION MOYENS COLLEGE

 

La DASEN rappelle les seuils en vigueur dans l’Académie depuis 2014 :

• 30 élèves par classe au collège,
• 25 en REP
• 27 dans les Etablissements sortant du REP

Avec la Réforme du collège, les établissements ont 26h+3h d’autonomie.

Dans l’Académie, le choix est d’accorder une marge supérieure dans les Etablissements dont les critères sociaux sont les plus faibles.

Dans l’Aude, tous les établissements sont concernés.

Selon la DASEN, les baisses de dotation sont liées au lissage sur 3 ans de cette marge accordée par l'académie.

 

CARTE DES LANGUES AUDOISE : c’est pour bientôt !

La DASEN précise qu’un rehaussement de deux heures s’effectue pour les classes bilingues, bilangues, occitanes, Langues Etrangères Appliquées.

Ce dispositif est maintenu pour la rentrée 2018.

A la demande de l’UNSA, la carte des langues sera prochainement portée à la connaissance des membres du CDEN. Nous vous tiendrons informés.

 

COLLEGE VARSOVIE et CAPENDU placés sous surveillance

A Varsovie, la deuxième fermeture s’explique par la baisse des effectifs qui est constatée sur le niveau 3è.

En juin, la situation sera à nouveau évaluée par la DASEN qui a précisé que si les effectifs seraient là, il n’y aurait pas de fermeture.

 

MOYENS DES SEGPA, « PARENTS PAUVRES DE L’INSTITUTION »

L’UNSA est intervenue pour faire état du manque de moyens alloués aux SEGPA dans l’Aude. En effet, il n’est pas possible de répondre à la volonté d’inclusion prévue dans la Circulaire ASH de 2015.

La dotation en HSA évolue chaque année. En effet, à tour de rôle, une SEGPA de l’Aude, subit une baisse importante de cette dotation ; l’an dernier c’était Jules Fil à Carcassonne, cette année, c’est le tour de Jules Ferry à Narbonne.  Cette suppression de moyens ampute les équipes de leur dispositif d’inclusion.

La DASEN a été heurtée par nos propos mais elle ne s’est pas inscrite en faux par rapport à notre état des lieux. Elle a développé que le choix académique est de favoriser le dédoublement des effectifs élèves en atelier plutôt que d’octroyer les 3h d’autonomie.

L’avis de l’UNSA: Ces moyens doivent se cumuler. Les ateliers sont des moments d’apprentissages qui nécessitent sécurité et attention, les classes dédoublées sont donc essentielles. De plus, les 3h d’autonomie permettraient aux équipes de pérenniser des dispositifs d’inclusion de qualité et donc, de répondre aux attentes de notre institution.

 

90% D’ELEVES QUI ONT UNE NOTIFICATION BENEFICIENT D’UNE AESH

A la demande de l’UNSA, la DASEN a fourni les chiffres : 870 notifications (647 dans le 1^er degré et 223 dans le 2^nd degré)

Le nombre d’accompagnants est de 779 (576 dans le 1^er degré et 203 dans le 2^nd degré). Le taux de couverture des besoins est donc exactement de 89.54 % (89% dans le 1^er Degré et 91% dans le 2^nd degré).

Selon la DASEN, les difficultés de recrutement dans le rural (Haute Vallée, Villages des Corbières) expliquent en grande partie la situation.

L’UNSA est intervenue en soulignant que 10% en chiffre : c’est peu, mais cela représente 10 % de trop en termes d’élèves sans aide, car les situations en attente sont parfois dramatiques.

 

ECOLES HORS-CONTRAT

L’UNSA a abordé la question des contrôles des écoles Hors-Contrat de l’Aude.

La DASEN  a dit que le contrôle des écoles Hors-Contrat déclarées avait été effectué et que le bilan serait porté à la connaissance du prochain CDEN s’il est demandé.

L’UNSA le demandera.

 

ATTRAIT DU SOLEIL QUI BENEFICIE AUX DDEN

Les Délégués Départementaux de l’Education Nationale maintiennent leur réseau grâce à l’arrivée de DDEN qui s’installent dans l’Aude.

Mise au vote de l'intégration des nouveaux DDEN dans l'Aude : Vote à l'unanimité.