DECLARATION PREALABLE

FSU, UNSA-Education, SGEN-CFDT

CTPD DU 16 MARS 2009

 

 

 

Madame l’Inspectrice d’Académie,

 

25 élèves par classe, 20 dans les zones en difficulté, scolarisation des 2 ans, maintien des RASED. Ceci est notre position commune

 

Plus que jamais, nous tenons à rappeler la situation difficile du département de l’Aisne.

14,7% des axonais sont sous le seuil de pauvreté contre  12,1% en France de province. (Sources : INSEE 2004)

 

C’est pourquoi, nous contestons la logique démographique qui fait que pour un élève de plus dans le département, on nous retire un poste. Nous refusons de rester dans une logique purement comptable et nous réclamons l’application du principe d’équité d’accès à l’instruction donnant aux plus démunis le même droit à étudier qu’aux plus riches.

 

D’autre part, Madame l’inspectrice d’Académie, vous ne comptez dans vos statistiques que les enfants de 2 ans des zones RRS ou RAR.

Vous n’ignorez pas qu’il a été reconnu par tous qu'une scolarisation dès 2 ans permettait de réduire de manière significative l'échec scolaire.

Toutes les familles en difficulté sociale ne sont pas forcément situées en RAR ou RRS et ne peuvent bénéficier du « rattrapage culturel » offert par les sections de 2 ans

De plus, 1 personne sur 5 en difficulté sociale est issue d’une famille monoparentale. La scolarisation des enfants de 2 ans peut permettre un retour à l’emploi plus rapide grâce à la gratuité de l’enseignement public.

Certaines communes ont fait des efforts considérables pour permettre cette scolarisation depuis de nombreuses années parce que non reconnues comme zones en difficulté. L’Administration étant trop peu encline à attribuer cette désignation (exemple de Fresnoy le Grand avec une tradition de scolarisation depuis 1955)

 

Le traitement de la difficulté scolaire n’est pas non plus favorisé par la politique gouvernementale visant à réduire le nombre de RASED. Les zones rurales, nombreuses dans notre département, vont cumuler les difficultés.

 

La disparition de postes de 4 MAD affectés aux associations complémentaires va creuser encore les écarts culturels.

 

Nous réaffirmons donc fermement nos revendications :