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SE-UNSA 02


 Par SE-UNSA 002
 Le  jeudi 15 septembre 2016

CAPD du 15 septembre 2016 : déclaration préalable du SE-Unsa

 

 L’actualité et les dernières annonces ministérielles ont malheureusement placé cette rentrée scolaire 2016 dans un climat d’inquiétude, voire de peur. En effet, depuis le printemps dernier et les menaces proférées par Daesh contre l’école publique laïque et ses professeurs, la menace terroriste est réelle et ne peut être traitée à la légère.

Les écoles et établissements du second degré doivent bien sûr être mis en sécurité. Mettre des forces de sécurité en faction devant chaque établissement n’étant ni réalisable matériellement, ni souhaitable, il y a nécessité à ce que la communauté éducative s’approprie désormais une culture commune de vigilance et de mise en sûreté des élèves et des personnels. La répétition des actes terroristes alourdit donc de fait la responsabilité des personnels. Nous devons néanmoins rappeler que ces derniers ne sont pas des professionnels de la sécurité. Ils doivent donc être accompagnés par des spécialistes (diagnostic de sécurité des locaux, organisation des exercices de confinement ou d’attentat-intrusion).

 La formation et l’accompagnement de tous les personnels doivent être mis en place. Dans les écoles en particulier, où les temps sont partagés avec la collectivité et parfois des associations, tout ne peut reposer sur les seuls directeurs.

 Les collectivités locales ont leur part dans cette affaire en termes de mobilisation et d’investissement. Citons simplement la question des différentes sonneries d’alerte qui pose de réels problèmes (équipement des établissements et écoles et modernisation des systèmes.) Cette culture de la vigilance et de la sûreté, que nous devons tous nous approprier  aujourd’hui, passe  par  des exercices réguliers de façon à ce que tous aient  les  « bons réflexes » si le pire devait se produire. On ne peut pas être, sur ces questions, dans de simples logiques d’injonction.

Pour le SE-Unsa cette formation et cet accompagnement des personnels sont donc fondamentaux si l’on veut éviter que ce type d’exercice ne sème la panique, tant chez les élèves que chez les parents, ou ne vire franchement au ridicule. C'est pour cela que le SE-Unsa conseille aux enseignants de solliciter les équipes de circonscription pour les aider dans l'application des instructions concernant les mesures et les consignes de sécurité dans les écoles annoncées par la ministre le 24 août dernier.

Concernant les dernières affectations et les opérations d’ineat-exeat, le SE Unsa regrette une fois de plus de ne pas  y avoir été associés lors d’une CAPD fin août comme cela se fait dans la Somme. Pour les exeat, nous avons établi en groupe de travail, en accord avec Monsieur l’Inspecteur d’académie et les services, un barème départemental qui prend en compte des situations sociales, familiales ou médicales. Or, nous nous apercevons à la lecture des documents que ce barème n’est pas toujours respecté. Dans un souci d’équité de traitement, nous aimerions ne plus  avoir à expliquer à nos collègues que malgré ce barème, certains bénéficient d’une attention particulière, et que  la décision finale  revient à Monsieur l’Inspecteur d’académie.

Nous avions demandé que tous les collègues des écoles où une ULIS est implantée puissent se réunir avant la fin de l’année scolaire pour connaître le nouveau dispositif. Cette réunion n’a finalement concernée que les directeurs et les maitres d’ULIS des écoles. Les collègues « ordinaires » se trouvent devant le fait accompli à la rentrée, avec souvent des effectifs bien alourdis. Une concertation est indispensable avec le coordonnateur ULIS des écoles concernées. Les élèves d’ULIS ne doivent pas être inclus sans projet, mais sur quel temps les collègues préparent-ils l’inclusion de ces élèves ? Sur les 108h ? Nous savons tous que ces 108h ne suffisent déjà pas pour toutes les tâches qui incombent aux collègues. Le SE Unsa souhaite qu’une partie des animations pédagogiques de circonscription soit réservée à cet effet. Le SE Unsa demande par ailleurs qu’un groupe de travail ASH soit programmé avant les congés de Toussaint pour faire le point sur la mise en place du dispositif ULIS école et pour aborder d’autres sujets concernant l’ASH.

Dans les écoles, les directeurs ne voient pas encore réellement la simplification annoncée. Le SE Unsa souhaite savoir où en est le protocole académique et s’associera aux groupes de travail sur ce sujet. Le SE Unsa attire votre attention sur les 10 jours de décharge des directeurs des écoles à deux et trois classes : ils auront besoin de ces jours tout au long de l’année scolaire, et pas uniquement sur le mois de septembre même si les moyens de remplacement sont plus nombreux en ce début d’année.  Afin de s’organiser, les directeurs  aimeraient être avertis à l’avance de  la possibilité d’être déchargés.

Les  fonctionnaires stagiaires connaissant leur affectation avant la fin de l’année scolaire,  la  rentrée a été plus sereine pour tous. Des questions d’ordre pratique se posent néanmoins concernant les demandes de reclassement et d’indemnité de transport. Il semble que les procédures ne soient pas connues de tous les stagiaires. Serait-il possible de leur envoyer ces informations via  Iprof ?

Enfin, le SE Unsa souhaite attirer votre attention sur les élections des représentants de parents d’élèves qui auront lieu le vendredi 7 octobre prochain. Celles-ci vont se dérouler dans le contexte particulier de sécurité que nous connaissons tous. A cet effet, ne serait-il pas judicieux que des consignes soient données aux directrices et directeurs d’école afin que ces élections ne se déroulent que par correspondance ? En effet, l’installation d’un isoloir et d’un bureau de vote va engendrer des allées et venues des parents aux heures d’ouverture de ce dernier, ce qui pourrait localement se révéler problématique.