Article publié le jeudi 25 avril 2024.
RĂ©server
des logements pour les travailleurs de première ligne, c’est la
proposition qu’a faite le député Amiel dans son rapport Loger les travailleurs des services publics.
Les pistes évoquées sont intéressantes. Pour le SE-Unsa, c’est à l’État
maintenant d’investir à la hauteur des besoins énormes.
Quand
on est prof, avec un salaire de prof (pas le fantasmé, le réel), PsyEN
ou CPE, trouver un logement devient bien souvent mission impossible. Se
loger dans le secteur privé à Paris, Bordeaux, en Guadeloupe ou dans le
pays de Gex est quasi inaccessible pour les enseignants, les CPE et les
psychologues de l’Éducation nationale.
Les
salaires actuels, peu revalorisés et nettement en décalage avec
l’inflation ne permettent plus de louer auprès des propriétaires privés.
Quant aux logements sociaux, les listes d’attente sont telles, et
l’offre tellement réduite, qu’ils ne règlent rien.
La
situation est d’autant plus tendue que des personnels de l’Éducation
nationale mutĂ©s en viennent Ă dĂ©missionner devant la difficultĂ© Ă
trouver et payer un logement. Sans compter les candidats potentiels aux
concours qui fuient devant les salaires insuffisants pour faire face au
coût des loyers.
Le
député Amiel propose que l’État investisse dans la construction de
logements neufs, et qu’une part importante de ce parc immobilier soit
réservée aux travailleurs essentiels comme les enseignants, les
policiers et les infirmiers. Le SE-Unsa y souscrit pleinement : la balle
est clairement dans le camp de l’État désormais pour transformer cette
volonté en actes.