Un cadre de gestion pour les AED mais des questions fondamentales toujours sans réponses
Article publié le mardi 9 avril 2024.
Un
an après un premier rendez-vous manqué, le ministère finalise un cadre
de gestion à paraître prochainement. L’intérêt du document produit tient
au rassemblement en un seul et unique document des dispositions
relatives au recrutement, aux conditions d’exercice et de formation des
AED.
Cette
mise en symphonie de la réglementation existante n’aborde néanmoins
aucun des problèmes qui se posent aujourd’hui à la profession : absence
de perspective de progression salariale, suppression de la possibilité
de crédit de 200 heures de formation pour les AED en CDI, difficulté
pour obtenir les contrats en CDI.
La
durée du travail, les conditions d’aménagement pour les étudiants afin
de rendre compatible leur activité professionnelle avec la poursuite de
leurs études, la dé-précarisation en proposant systématiquement des
contrats de trois ans, l’implication de l’employeur dans
l’accompagnement et la construction de leur projet professionnel sont
autant de sujets qui ne sont pas pris en considération par la rue de
Grenelle.
L’avis du SE-Unsa
Le SE-Unsa déplore qu’in fine le
ministère continue à invisibiliser des personnels toujours plus
essentiels au fonctionnement du système éducatif, qu’il refuse de voir
la réalité des difficultés du métier d’AED et d’envisager des
perspectives de rémunération pour celles et ceux qui font le choix de
ces métiers.
Pour le SE-Unsa, le
dialogue social doit conduire d’une part à améliorer les conditions de
rémunération et de travail des personnels, et d’autre part à améliorer
le fonctionnement du Service public. En la matière, le ministère passe Ă
côté ; les problèmes majeurs restant sans réponses.