Le
temps passe et nous rapproche chaque jour un peu plus du début de la
période de quinze jours de la séquence d’observation en milieu
professionnel obligatoire pour l’ensemble des élèves de seconde générale
et technologique. La note de service encadrant ces stages est parue au
BO il y a quelques jours. Les informations pour les élèves, les parents
et les personnels arrivent au compte-goutte mais ne rassurent pas.
Quelle organisation ?
Le
voile se lève petit à petit sur l’organisation de la période de stage
des élèves de seconde même si bon nombre d’interrogations demeurent. La
note de service Ă©voque notamment un accompagnement des Ă©quipes dans la
recherche et le choix des lieux d’implantation en lien avec les
familles. On voit mal comment et sur quel temps cette implication va
pouvoir s’effectuer.
La plate-forme 1jeune1solution
prévue pour mettre le milieu de l’entreprise en lien avec les jeunes
déçoit. Le trop peu d’offres, qui en fonction des territoires se
réduisent à peau de chagrin, laisse craindre que le stage de seconde
soit une répétition de stage de 3e pour les parents sans réseau qui représentent la grande majorité des familles.
En
outre, une exploitation pédagogique est prévue en classe de première.
Or, avec des enseignants qui auront changé et qui ne connaîtront pas les
élèves l’année suivante, la pertinence de ce travail de restitution
après les vacances d’été interroge.
Quid des élèves sans stage ?
On
sait que les élèves n’ayant pas trouvé de stage seront accueillis pour
effectuer des recherches documentaires pour affiner leur projet
d’orientation au sein de leur établissement. Une nouvelle fois, beaucoup
de questions se posent quand on sait que les enseignants seront
mobilisés pour la correction du baccalauréat et que les lycées seront
réquisitionnés pour être centres d’examen. Par ailleurs, ce n’est pas le
rôle des professeurs documentalistes d’organiser la garderie de ces
élèves, pas plus que des retraités dont des recrutements sont envisagés
dans certaines académies…
L’avis du SE-Unsa
Pour
le SE-Unsa, si la découverte du milieu professionnel peut représenter
un acte majeur dans le cadre de la construction d’un véritable parcours
d’orientation, un stage impensé et organisé sur le tard sans véritable
temps et travail de fond dédié aura du mal à dépasser le stade de
l’occupationnel.
En
attendant, les enseignants (probablement les professeurs principaux)
vont, entre autres, devoir récupérer des conventions de stage, assurer
un suivi de stage, organiser son exploitation pédagogique... tout ça
sans aucune rémunération supplémentaire. La mission n’attire plus… pas
sûr qu’en chargeant la barque, on trouve davantage de volontaires.