Le
texte apportant des précisions sur les 6 semaines de parcours
différenciés mises en place en fin de terminale bac pro est paru au BO
du 14 mars. Il confirme que les 6 semaines de PFMP pour l’insertion
professionnelle « n’entrent pas dans le cadre des Ă©valuations
certificatives » et prĂ©sente la grille horaire pour le parcours de
poursuite d’études, telle que nous la souhaitions (en PJ). Cette
dernière sécurise les PLP puisqu’il n’y aura pas d’annualisation de leur
emploi du temps.
Un texte qui ne lève pas toutes les zones d’ombre
Rédigé
durant la période des remaniements ministériels, ce texte n’a fait
l’objet d’aucune consultation des organisations syndicales.
Si
tel avait été le cas, nous aurions pu intervenir sur le parcours
différencié qui demandera aux PLP une charge de travail importante pour
sa mise en place, ce qui ne restaurera pas un climat serein dans les
salles des professeurs.
S’il
est précisé que pour les élèves, le suivi effectif et l’assiduité du
parcours choisi « sont obligatoires et constituent des facteurs clĂ©s
d’atteinte des objectifs de cette pĂ©riode de prĂ©paration Ă
l’après-baccalaurĂ©at », on ne sait pas ce qui va se passer pour l’élève
qui ne fera pas preuve d’assiduité ni qui gèrera les cas de manquement.
Rien
ne dit qu’un élève qui choisira le parcours d’insertion professionnel,
parce que les 6 semaines de PFMP rémunérées peuvent sembler plus
attrayantes que les 6 semaines de cours, ne pourra pas poursuivre en BTS
puisque « le suivi de l’un ou l’autre parcours ne dĂ©termine pas
l’émission de vĹ“ux Parcoursup ».
Le SE-Unsa a défendu l’idée d’une gratification pour les 2 parcours mais le ministère a refusé arguant que l’on ne peut avoir d’allocation pour des études. Il apparaît donc légitime de s’interroger sur le nombre d’élèves qui choisira le parcours Poursuite d’études, et par conséquent sur la pertinence même de ce parcours dans ces conditions. Nous pouvons craindre que des élèves se destinant à la poursuite d’études post-bac ne soient pas correctement préparés s’ils ne choisissent pas le parcours Poursuite d’études.
Le SE-Unsa a défendu l’idée d’une gratification pour les 2 parcours mais le ministère a refusé arguant que l’on ne peut avoir d’allocation pour des études. Il apparaît donc légitime de s’interroger sur le nombre d’élèves qui choisira le parcours Poursuite d’études, et par conséquent sur la pertinence même de ce parcours dans ces conditions. Nous pouvons craindre que des élèves se destinant à la poursuite d’études post-bac ne soient pas correctement préparés s’ils ne choisissent pas le parcours Poursuite d’études.
Une organisation de fin d’année inquiétante
La
réorganisation de l’année de terminale aura pour conséquence, entre
autres, de revoir toute l’organisation des PFMP des autres classes faute
de possibilité de lieux de stage pour tous. Le SE-Unsa a été le premier
syndicat à dénoncer la concurrence que le stage obligatoire en classe
de seconde générale et technologique allait engendrer avec les élèves du
lycée professionnel.
Le
déplacement des épreuves du bac en mai pourrait replacer les PFMP des
classes de seconde et de première à cette période avec un retour en
juin. Cependant, il faudrait trouver une concordance avec les emplois du
temps du parcours Poursuite d’études, la correction des
Ă©preuves ponctuelles de mai, les Ă©preuves des classes de CAP et la
semaine de passation de l’oral du parcours fin juin.
L’avis du SE-Unsa
Pour le SE-Unsa, ces 6 semaines de parcours n’ont été réalisées que pour confirmer et réaliser la parole présidentielle - 50 % de PFMP pour les élèves de bac pro -
alors que le projet porté par le SE-Unsa d’une quatrième année de
parcours différencié portait l’espoir d’une meilleure préparation des
élèves de la voie professionnelle. Cependant, elle avait un coût et par
les temps qui courent… les économies budgétaires sont reines.