Le manque criant de personnels dans les métiers de l’Éducation est
devenu le frein majeur au bon fonctionnement de l’École. Redonner une
attractivité aux métiers, c’est le nerf de la guerre !
Gabriel
Attal réussira-t-il à inverser la courbe de la désaffection des métiers
de l’École ? Une dĂ©saffection dĂ©sormais bien installĂ©e, que « l’École
de la confiance » de Jean-Michel Blanquer a accentuĂ©e et que le choc
d’attractivité de Pap Ndiaye n’a su infléchir.
La
panne d’attractivité des métiers est la clé de nombreuses difficultés.
Davantage de personnels, ce serait des classes moins chargées, des
élèves à besoins particuliers mieux accompagnés, des formations sur
temps de travail possibles, des temps partiels autorisés, des fins de
carrière aménagées...
Mais cette attractivité a un
coût : celui du courage politique de prendre les mesures indispensables
en matière de rémunération et de conditions d’exercice.
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ce jour, le manque d’attractivité n’est absolument pas résolu. Nous
n’avons droit qu’à des mesures pansement et des rustines qui mènent Ă
des impasses parce que sans lendemain et parce que sources d’inégalités
entre territoires, entre Ă©tablissements.
Revalorisation
salariale insuffisante et en partie « pactĂ©e », remplacement « pactĂ© »,
dispositifs d’aide Ă la difficultĂ© scolaire « pactĂ©s »â€¦ La liste de
tout ce qui pourrait entrer dans un pacte semble vouloir s’allonger
encore et encore. Dans quel métier la reconnaissance, le rattrapage
salarial vis-à -vis de l’inflation et l’amélioration des conditions de
travail passent par un pacte avec un employeur, et surtout par
un « travailler plus pour gagner plus » ?
Le
SE-Unsa avait fait de cette attractivité en berne son sujet de rentrée.
Le ministre a décidé d’en faire un chantier prioritaire avec un cycle de
concertations et une échéance de premières annonces en cette fin
d’année.
Le SE-Unsa sera très vigilant sur la tenue de cet engagement, dans le respect des personnels et de leurs élèves.